Plus encore que chaque année, compte tenu de la lutte inégale qui oppose petits commerces fermés et géants du e-commerce omnipotents, Black Friday se rappelle à notre souvenir et revient tenter d’éveiller en nous la frénésie de surconsommation. Si en France, 62% des 18-34 ans se disent prêts à dire oui à cette grand-messe consumériste, nous disons franchement NON. Même si le chiffre d’affaire escompté pourrait faire office çà et là de piqûre d’adrénaline pour un retail comateux, le Black Friday représente à nos yeux ce que le marché dérégulé et ultra-libéral peut produire de plus indécent. Partagez-vous notre point de vue ? Pour le savoir, faites ce quiz édifiant. Vous n’y gagnerez cette fois rien d’autre que notre sympathie et – peut-être – la conscience que nous ne sommes décidément plus des consommateurs.trices mais des citoyen.ne.s.
Dans un contexte doublement critique de crise économique et environnementale, il n’est pourtant pas si difficile de retrouver le sens commun, dans l’acception la plus noble du terme. Pour un vendredi plus vert que noir, on confine simplement sa carte bleue ou son compte Paypal le 27 novembre. On peut aussi s’intéresser à des initiatives positives telles que Green Friday, Black for good lancé par Typology, ou encore Make Friday Green Again créée par Faguo. À travers ces collectifs, de jeunes marques responsables unissent leurs forces, s’engageant à ne pas participer à l’événement et à reverser 10% de leur chiffre d’affaires à des associations. Rien n’interdit de se faire plaisir à l’approche des fêtes, mais en conscience et en privilégiant nos commerces, artisans et savoir-faire locaux. Sans doute est-ce la clé pour redonner des couleurs au vendredi, et aux autres jours aussi.
Alors, dans quel camp êtes-vous ?