De la Panacée à l’Iconoscope, en passant par le Pavillon Populaire, la ruée vers l’art se trouve à Montpellier.
Hippolyte Hentgen – Friture sur la ligne
Hippolyte Hentgen désigne une entité artistique curieuse à deux têtes pensantes, Gaëlle Hippolyte et Lina Hentgen. La production artistique de ce personnage à quatre mains faisantes se manifeste à travers le mixage d’images reproduites, manipulées et recyclées dont les sources sont multiples. Aussi bien artistiques, scientifiques, cinématographiques ou publicitaires, leurs compositions sont réalisées avec humour, plaisir, virtuosité, complicité et dérision. Si le lien qui traverse cette multitude d’images est le traitement par le dessin, cette pratique se prolonge quelques fois dans des sculptures, des wall drawings et des formes théâtrales.
Jusqu’au 23 décembre 2017.
Iconoscope, 1, rue du Général Maureilhan, Montpellier. iconoscope.fr
Ralph Gibson – La Trilogie, 1970-1974
Après William Gedney. Only the Lonely, 1955-1984, le Pavillon Populaire termine sa saison consacrée à la photographie américaine avec l’exposition consacrée à Ralph Gibson, maître de l’effet dramatique surréaliste et de l’abstraction. Et pour la 1re fois à l’ensemble des tirages de ses 3 ouvrages plus connus sous le nom de La Trilogie : The Somnambulist, Déjà-Vu et Days at Sea. Des tirages superbes aux lignes pures, aux plans serrés, une lumière précise, une charte graphique très forte ouvrant sur des échappées sensuelles et mystérieuses. Avec cet ouvrage, l’artiste définit un vocabulaire visuel inédit, au service de la création photographique.
Jusqu’au 7 janvier 2018.
Pavillon Populaire, Esplanade Charles de Gaulle, Montpellier, 04 67 66 13 46.
Jacques Charlier – Une rétrospective
Si Jacques Charlier est l’un des précurseurs de l’art conceptuel en Europe, il s’est d’emblée imposé comme une figure singulière, partant d’une sociologie critique du monde de l’art pour évoluer vers un art complexe et excentrique, intégrant à sa pratique humour et bande dessinée – l’atavisme belge ? – vie professionnelle et post-punk, véritable chaînon manquant entre Francis Picabia et Mike Kelley. Son exposition à La Panacée est un événement puisqu’il s’agit de sa première rétrospective en France. Parallèlement, le centre d’art présente trois projets récents de Saâdane Afif, l’un des artistes français les plus talentueux de sa génération.
Jusqu’au 14 janvier 2018.
La Panacée, 14, rue de l’École de Pharmacie, Montpellier, lapanacee.org