Art de vivre

Vignobles : extension des domaines de la lutte

Face au virus, la seule stratégie reste aujourd’hui encore l’hyper-prudence, qui nous oblige au confinement et aux gestes barrières impératifs. Corollaire indispensable, une autre stratégie, plus humaine celle-là, nous conduit à rechercher le réconfort nécessaire dans les visio-apéros, ersatz de vie sociale et promesses de temps meilleurs, à partager de nouveau entre amis, autour d’un verre, de préférence de vin, de préférence français. Dans les domaines, les vignerons s’activent. Pour eux, la vigne continue, comme le clame joliment le Comité Interprofessionnel des Vins de Provence. Quelles nouvelles de notre vignoble régional ?

La nature n’est pas confinée. Vous l’aurez remarqué au chant des oiseaux retrouvé, à la qualité de l’air que vous respirez à la fenêtre, sur votre terrasse ou lors de votre balade quotidienne. La nature est au contraire en plein travail, accompagnée, soignée, bichonnée par tous les domaines viticoles du sud qui s’activent pour livrer une récolte à la hauteur de nos attentes et de quoi remplir les verres de l’amitié que nous pourrons bientôt de nouveau faire tinter.

Le Comité Interprofessionnel des Vins de Provence, via sa page Facebook, fait la chronique du quotidien des 448 domaines qui constituent la Route des vins de Provence. Des témoignages, instantanés de vie au travail, photographies d’une profession en action unie par l’amour de la terre, la passion du vin et la conviction que #lavignecontinue.

Aujourd’hui, nous pouvons apprendre ainsi que nos vigneron.ne.s procèdent sans relâche aux travaux de saison. Pour une partie d’entre eux, place au décavaillonnage, labeur et labour de printemps, pratiqué entre les pieds de vigne. Une opération qui consiste à retirer la terre et désherber au plus près des ceps, marquant dans le sillon des charrues et des chevaux de trait le grand retour des domaines au travail mécanique, en phase avec leur engagement massif vers le bio et plus. D’autres – voire les mêmes – en profitent pour remplacer les pieds qui n’ont pas résisté à l’hiver ou procèdent à l’ébourgeonnage suite au débourrement d’avril. En clair, il s’agit de délester les pieds de vigne des bourgeons inutiles, pousses indésirables qui ne produiront pas de raisin et gêneront le développement des pousses fructueuses. Au passage, derrière la sonorité un peu fruste du mot débourrement, qui traduit l’apparition des bourgeons, se cache toute la poésie dont la viticulture est capable. Au printemps, la vigne s’est réveillée, la sève a recommencé de circuler dans ses plants qu’elle irrigue d’une nouvelle énergie vitale, si puissante qu’elle perle parfois à la pointe des rameaux. À cet instant, les vigneron.ne.s ont coutume de dire que la vigne “pleure”. Des larmes de joie que pourront aisément comprendre les millions de Française.s bientôt déconfiné.e.s.

Gros plan sur deux domaines.

 

La nature n’est pas confinée. Vous l’aurez remarqué au chant des oiseaux retrouvé, à la qualité de l’air que vous respirez à la fenêtre, sur votre terrasse ou lors de votre balade quotidienne. La nature est au contraire en plein travail, accompagnée, soignée, bichonnée par tous les domaines viticoles du sud qui s’activent pour livrer une récolte à la hauteur de nos attentes et de quoi remplir les verres de l’amitié que nous pourrons bientôt de nouveau faire tinter.

Le Comité Interprofessionnel des Vins de Provence, via sa page Facebook, fait la chronique du quotidien des 448 domaines qui constituent la Route des vins de Provence. Des témoignages, instantanés de vie au travail, photographies d’une profession en action unie par l’amour de la terre, la passion du vin et la conviction que #lavignecontinue.

Aujourd’hui, nous pouvons apprendre ainsi que nos vigneron.ne.s procèdent sans relâche aux travaux de saison. Pour une partie d’entre eux, place au décavaillonnage, labeur et labour de printemps, pratiqué entre les pieds de vigne. Une opération qui consiste à retirer la terre et désherber au plus près des ceps, marquant dans le sillon des charrues et des chevaux de trait le grand retour des domaines au travail mécanique, en phase avec leur engagement massif vers le bio et plus. D’autres – voire les mêmes – en profitent pour remplacer les pieds qui n’ont pas résisté à l’hiver ou procèdent à l’ébourgeonnage suite au débourrement d’avril. En clair, il s’agit de délester les pieds de vigne des bourgeons inutiles, pousses indésirables qui ne produiront pas de raisin et gêneront le développement des pousses fructueuses. Au passage, derrière la sonorité un peu fruste du mot débourrement, qui traduit l’apparition des bourgeons, se cache toute la poésie dont la viticulture est capable. Au printemps, la vigne s’est réveillée, la sève a recommencé de circuler dans ses plants qu’elle irrigue d’une nouvelle énergie vitale, si puissante qu’elle perle parfois à la pointe des rameaux. À cet instant, les vigneron.ne.s ont coutume de dire que la vigne “pleure”. Des larmes de joie que pourront aisément comprendre les millions de Française.s bientôt déconfiné.e.s.

Gros plan sur deux domaines.

 

“En effet, le travail continue dans la vigne, nous préparons avec beaucoup d’attention les vendanges 2020. Après avoir terminé la taille courant mars et l’attachage des baguettes pour former les pieds de vignes, nous sommes maintenant en train de travailler les sols. Au Château Bonisson, nous travaillons le milieu des rangs au tracteur, un rang sur deux pour laisser un rang sur deux enherbé et permettre à la faune et la flore de se développer et permettre une bonne absorption de l’eau au cours des périodes de pluie. Les pieds de vignes eux sont travaillés au cheval pour passer au plus près du pied sans jamais les abîmer, Mr Buravand vient travailler les sols du domaine 4 à 5 fois par an avec son cheval Breiz, ils ont tous deux gagné le championnat de France il y a peu. Avec le hashtag #lavignecontinue, nous soutenons l’initiative de l’association Vin & Société qui souhaite mettre en avant le travail des vignerons pendant cette période difficile commercialement : bien que le commerce du vin soit en ralentissement fort, les vignerons continuent à travailler leurs terres pour obtenir un millésime 2020 d’exception.”

Au Château Bonisson : Victoire Le Dorze, viticultrice, témoigne.

Côté Château de Berne
Alexis Cornu, l’œnologue, affiche son optimisme :
Dans les vignes, c’est la grande saison qui commence, elles déploient leur premières feuilles, maintenant que les risques de gel sont (presque) écartés et que les températures douces enveloppent les parcelles. La nature s’est bien réveillée, elle bruisse de mille chants d’oiseaux et d’insectes, tous utiles à l’écosystème du domaine, qui est en mode de culture biologique (conversion AB).

Quel est le travail actuel dans les vignes ?
Les pluies, la douceur de l’air, tout cela a favorisé la pousse des semis que nous avons faits entre les vignes. Il faut les entretenir. Le gel qui a touché nos vignes va nous demander plus de travail en vert, ébourgeonnage, épamprage (suppression des petites branches inutiles) pour sélectionner les rameaux à conserver.

Que faites-vous au domaine en ce moment ?
Maintenant que la partie Grenache du Château de Berne rosé 2019 a terminé son petit élevage en barriques, il a été assemblé et tranquillement, nous le mettons en bouteilles. C’est un vin de gastronomie qui sait prendre son temps. Nous commercialisons ce vin avec un décalage d’un an, pour le réserver aux amateurs, pour le laisser s’assagir aussi et pour montrer ainsi son potentiel de garde, assez inhabituel pour un vin rosé.

#lavignecontinue donc pour nous rappeler que notre terroir est l’un des plus exceptionnels qui soient et qu’il est l’heure de le redécouvrir avec délice.

Château Bonisson
177, route des Mauvares, 13840 Rognes, bonisson.com

Château de Berne
Chemin des Imberts, 83780 Flayosc, chateauberne.com