Art de vivre

Maison Ferroni, distillateur d’histoires 

Marseillaise de cœur et d’esprit, la Maison Ferroni imagine ses spiritueux comme des hommages au Sud et une exploration inédite du monde. Pour perpétuer les traditions de Provence et d’ailleurs en distillant un sens aigu de l’innovation, Guillaume Ferroni puise sa créativité dans le patrimoine quasi mystique des recettes d’alcools oubliés ou disparus qu’il collectionne et réédite sans modération. 

Ses rhums, gins, whiskys, vodkas, liqueurs ou encore alcools anisés, Guillaume Ferroni les élabore sur le domaine du Château des Creissauds à Aubagne. Désireux de faire vivre la Provence dans chacune de ses bouteilles, il s’applique à distiller le meilleur de son histoire et de ses ingrédients. Puisant dans ce territoire précieux mais aussi dans l’histoire d’un port ouvert aux horizons les plus lointains, la Maison Ferroni se nourrit volontiers des traditions du monde entier, pour réinventer des élixirs surprenants d’exotisme ou autrefois familiers. Car Guillaume, qui se présente lui-même comme un explorateur de distilleries, traqueur de cocktails, dompteur d’alambic et fouilleur de grimoires, démontre une vraie passion pour l’histoire des spiritueux et collectionne nombre d’ouvrages anciens et manuscrits oubliés desquels il exhume des recettes tombées dans l’obscurité. 

Marseille entretient un lien spécial avec les spiritueux et Guillaume tient à le faire savoir. La ville fait partie de l’histoire du rhum et de son négoce, elle était même le premier port rhumier d’Europe au 19e siècle. Des centaines de marques de rhum y ont vu le jour et cela avant même que la boisson anisée ne devienne son emblème. Une tradition méconnue que Guillaume veut redonner à voir – et à boire – en perpétuant les savoir-faire originaux de cette époque. Un exemple ? Les rhums de la Maison Ferroni ne sont pas vieillis dans des fût utilisés pour produire du whisky américain, comme la plupart des références actuelles, mais dans des fûts en chêne français, qui servaient à l’époque à transporter par bateau les brandies et les vins doux. C’est en suivant ce procédé, fidèle à l’histoire marseillaise, que le rhum Ferroni obtient des arômes bien caractéristiques, très différents de ce que vous avez déjà goûté (sauf si vous avez vécu une partie du 19e siècle, évidemment). 

La Maison Ferroni attise la curiosité des connaisseurs autant que des néophytes, car les expériences de dégustation qu’elle propose sont inattendues, comme si d’anciens récits coulaient dans chacune de leurs gorgées. Non content de rééditer d’anciennes recettes insolites, Guillaume s’applique aussi à inventer une tradition moderne avec une collection de spiritueux pour le moins surprenants. Vous prendrez bien, par exemple, un verre de Bouillabaisska, une vodka macérée à la bouillabaisse au fumet bien barré, fruit d’une sélection des meilleurs poissons réalisée par un chef marseillais, ou bien d’Eau verte, cette liqueur marseillaise historique aux saveurs de rhubarbe, citron, orange et menthe poivrée, utilisée dans les années 1830 pour prévenir l’apparition du choléra (par les temps qui courent et dans le doute, on pourra la savourer à titre préventif). Bien sûr, la maison de spiritueux phocéenne a ses incontournables, comme le Rhum Ferroni, assemblage de trois rhums de Trinidad, Guyana et de l’île Maurice que Guillaume sélectionne et importe, avant de les laisser vieillir 18 mois. Mais aussi le Gin Juillet, distillé dans un alambic de 1800, aux notes subtiles d’un panier de fruits d’été en Provence. Ou encore une gamme d’épicerie fine, aussi originale que les boissons conçues au Château des Creissauds, avec des billes de rhum à croquer, baptisées Perles de spiritueux ou bien du miel aromatisé au rhum et même au pastis.

Dernière bouteille à la mer de la Maison Ferroni, l’ambition de relancer une production de Vermouth à Marseille. Nommée Borély, la recette maison tire son nom du parc bien connu de tous les Marseillais et Marseillaises dont les très beaux jardins abritent le jardin botanique de la ville. Élaboré près du Vieux Port à partir d’une recette secrète de 19 plantes aromatiques, pas une de moins, le vermouth Ferroni illustre les talents d’alchimiste créatif de Guillaume et redonne le goût du partage et de l’amitié autour d’un verre.

Et pour vivre une expérience immersive et trinquer lors de soirées un peu pirates, de bon ton lorsque l’on déguste du rhum, embarquez au Carry Nation, le speakeasy de la Maison Ferroni à Marseille.

 

 

 

Le gin Juillet, version créole, additionné de rhum à gauche ou version originale à droite, et au centre, le pastis millésimé de la Maison Ferroni