Nous faisons face à la période la plus rude de l’année. Malgré les efforts faits par le chocolat chaud pour nous soutenir, nous nous sommes accoutumés à son pouvoir bienfaisant et, désormais, il nous laisse froids. Un seul espoir, disparaître, le temps d’un week-end.
Alors que vos amis se dirigent encore, bottes fourrées aux pieds, vers Megève, laissez-moi vous inviter à Ajaccio, cité impériale Corse. Dépaysement garanti à quelques minutes de vol de presque n’importe où en France.
#capitaine de soirée Refusez toute invitation d’apéro la veille au soir pour sauter dans le premier avion du jour. À bord, on vous salue en corse en vous offrant un petit gâteau sec nustrale, comprendre de chez nous, début de votre immersion.
#craquant Depuis l’aéroport, faites-vous déposer au marché et demandez un canistron, spécialité à base d’anis qui se marie à la perfection avec un café, ou un finuchjettu, l’astuce ultime si vous êtes au régime (ne contient ni sucre, ni huile, seulement fait avec amour).
#institution Vos emplettes en main, rendez-vous au Grandval sur le cours du même nom. Ce bar est magique, tenu de grand-père en petit-fils par la même famille. Non seulement vous y ferez des rencontres humaines magnifiques mais vous finirez par connaître l’histoire d’Ajaccio sur le bout des doigts, le tenancier possédant la plus belle collection de photos authentiques de la cité.
#miam Midi et la faim sonnent ensemble. Direction le restaurant de la rue du Roi de Rome, Mani. Les « mains » qui œuvrent ici sont celles de Romuald Royer, chef 1 étoile Michelin au Lido à Propriano. Sa carte ravit tous les palais fins et amoureux de bons produits et, si vous lui demandez gentiment, Romuald vous livrera le secret de son burger au poulpe.
#essentiel Après un bon déjeuner, pause massage à l’institut Olmia qui sent bon le maquis. Ici, au coin de la rue Maréchal Ornano, découvrez l’ivresse des huiles essentielles 100% corses et laissez Aurélie-aux doigts-de-fée éveiller vos sens sur fond de musique traditionnelle corse.
#cheesy Bien détendus, passez donc… au fromage. Allez de ma part à la fromagerie d’Alata, pour que Jean-Charles Luciani vous ouvre son laboratoire où naissent les meilleures tomes de la région. Et découvrez comment on fait le fameux brocciu, ce fromage frais qui va absolument avec tout.
#miam 2 Continuez de saliver, le dîner arrive. Au restaurant A Nepita, qui porte le nom d’un aromate endémique à la Corse, le menu change souvent, mais le régal est toujours le même.
#beaux rêves Descendez à l’hôtel U Palazzu Domu dans la vieille ville. Calme, luxe & tout à proximité.
#alibi Lendemain sportif. Tout au bout des Sanguinaires se trouve la Parata, une réserve protégée avec sa tour Génoise. Empreintez le chemin des douaniers qui mène à la plage paradisiaque de Capo di Feno. Petite estrade en bois, positions de Yoga face à la mer. Namasté !
#miam 3 Voilà qu’il est déjà l’heure de rentrer. Avant de revenir au chocolat chaud, arrêtez-vous à L’Altru Versu, restaurant avec vue à couper le souffle. Les produits sont très frais et l’accueil, chaleureux. Un conseil : sympathisez avec les patrons, histoire d’avoir des amis Corses et une bonne excuse pour revenir.
#souvenir La boutique Empire offre un grand choix de t-shirts, accessoires et objets décalés sur Napoléon et l’histoire de la Corse. Artisanal et original.
#souvenir 2 Celui qui ne s’achète pas, un Œil de Sainte Lucie, le joli coquillage ramassé sur la plage.
#quizz Principale attraction touristique d’Ajaccio fin XIXe ? La maison natale de Napoléon, qui n’était pas encore un musée mais une demeure que les touristes britanniques louaient pour vivre dans les meubles et effets personnels de la famille Bonaparte. Cette période AirBNB chez Napoléon causa la disparition d’une foule d’objets familiaux.
#couleur locale Bonghjornu ! pour saluer, Ié pour acquiesser, Salute ! pour trinquer. Et surtout si un nom de famille finit par I, ne pas le prononcer.
Initialement publié dans Marie Claire Méditerranée