Mode

Ateliers de Nîmes. Ou la renaissance du denim original made in France

Dans le berceau historique du denim, les Ateliers de Nîmes ont réintroduit un savoir-faire et une qualité inégalée en tissant leur propre toile, ce que la marque est la seule à accomplir en France et l’une des rares au niveau mondial. Maîtrise technique du tissage et de l’ennoblissement, fabrication éco-responsable, savant équilibre entre tradition retrouvée et design créatif, Ateliers de Nîmes porte littéralement l’ADN d’une mode intemporelle, de style et de nature inaltérables. 

La toile de Nîmes fut produite dès 1557, mais elle ne connut son heure de gloire que bien des années après, lorsqu’un commerçant américain réputé nommé Levi Strauss (qui créa une des plus célèbres marque de jeans) et un tailleur, Jacob Davis, tombèrent sur un lot de ce tissu, bien plus confortable à leurs yeux que la toile de bâche utilisée pour vêtir les travailleurs outre-Atlantique. Ils décidèrent alors de l’adopter et d’y ajouter des rivets pour consolider la confection en repensant des coupes adaptées au goût américain. Le jean était né. Mais ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que la fameuse toile réapparaîtra en Europe et en France, portée par les contingents de militaires américains, quatre siècles après qu’elle ait vu le jour dans la ville de Nîmes.

Pour raviver la légitime mémoire de cette naissance et par un juste retour des choses, les Ateliers de Nîmes ont décidé de réimplanter ce savoir-faire en France, dans la région même où tout a commencé. Au prix de mois de travail pour mettre au point leur technique, ils tissent désormais cette précieuse toile selon les règles de l’art. Ils sont d’ailleurs aujourd’hui les seuls à le faire en France. Un véritable défi économique et technique pour la marque, qui lui permet de se réapproprier un savoir-faire historique qui repose sur un tissage de fils retors, procédé traditionnel du 17e siècle qui consiste à utiliser un fil doublé pour rendre la pièce plus solide et durable dans le temps, sans besoin d’encollage comme la majorité des toiles sur le marché. Une maîtrise technique qui s’accompagne, époque oblige, d’une exigence environnementale. Ainsi, le Sanforisage – procédé mécanique qui permet de limiter fortement le rétrécissement et la déformation du tissu lors de l’entretien – est accompli en réduisant la consommation d’eau de 95%. L’ennoblissement de la toile est obtenu sans aucun solvant. Quant aux délavages, ils sont effectués aux enzymes bio ou à l’ozone, avant que la toile soit assemblée au Portugal ou dans l’Hexagone dans un périmètre de 1 100 km maximum. Résultat, toutes les pièces 100% coton sont certifiées Oeko-tex 100 et représentent une économie de 75% d’eau par rapport à la fabrication d’un jean classique.

La chaîne de production d’Ateliers de Nîmes, repensée à chaque étape, ambitionne de redonner au jean non seulement ses lettres de noblesse, mais aussi l’authenticité d’un denim, le plus proche de celui d’origine jamais créé. Si l’ADN des Ateliers de Nîmes (dont c’est d’ailleurs le parfait acronyme), encapsule cette authenticité, avec des coupes intemporelles et élégantes, il fusionne dans le même temps et intelligemment technique, design et création. Preuve de cette sensibilité tournée vers l’innovation, la collaboration réalisée avec Valentine Gauthier, à l’occasion de la Biennale 1.618 à Paris, un événement prospectif qui associe marques, entreprises et designers visionnaires en quête d’un nouveau luxe en phase avec notre temps. Dans ce cadre, la créatrice de mode engagée a imaginé une série de pièces étonnantes, qui renouvellent totalement les archétypes du genre et du jean en tirant partie des nouvelles possibilités qu’offre le denim des Ateliers de Nîmes, toile d’exception pour tous les jours et support d’expression pour le futur de la mode en France et, souhaitons-le, dans le monde.

ateliersdenimes.com