Ancré à Nice, cofondateur du mouvement Support/Surface à la fin des années 1960, Noël Dolla est un personnage singulier. Esprit libre hors de toutes tendances, il se partage entre création et pêche méditative.
Artiste engagé, volontairement provocateur et parfois rebelle, il a enseigné pendant trente-sept ans à la Villa Arson, l’école supérieure d’art et centre d’art contemporain.
Noël Dolla habite dans une ruelle derrière le port ; une maison rouge avec un toit-terrasse, coincée entre des immeubles hauts. Maison et atelier ne font qu’un, sans limite aucune. Et c’est sur le toit que souvent il expérimente ses œuvres. « J’ai appris à aimer cet endroit hétéroclite et insolite où règne le silence en permanence. Avec la mer à deux pas ; car, c’est simple, je ne sais pas vivre loin de l’eau. Je suis pêcheur depuis toujours, la pêche c’est comme la pratique artistique, jamais identique ; ce sont deux formes d’art de vivre »…
Son langage pictural, très inspiré de l’univers marin, prend des formes extrêmement variées ; Dolla est dans une recherche exigeante et incessante qui s’appuie souvent sur des reprises des années 1970 : « Comment réactiver les choses sans les copier, laisser passer le temps et revenir sur la même pratique qui ne sera plus la même car enrichie de tout le savoir acquis entre-temps… ». Pour lui, la répétition du geste apporte de nouvelles solutions, et l’intérêt de la pratique c’est d’aller du moins juste au plus juste. Dolla refuse la notion de “production”, d’être un “artiste entrepreneur” et chacune de ses pièces est unique. Noël Dolla est représenté par la Galerie Bernard Ceysson, Paris.
Je suis assez fier d’avoir accompagné de jeunes étudiants qui sont aujourd’hui des artistes confirmés, bon nombre d’entre eux sont devenus également des amis très proches
Noël Dolla
Initialement publié dans Marie Claire Maison Méditerranée
