À Anneyron, Drôme, la terre a une mémoire. Depuis plus d’un siècle, Jars façonne le grès comme un art vivant. De la table aux luminaires, la maison réinvente inlassablement l’élégance artisanale, fidèle à l’idée qu’un bel objet est un enchantement quotidien qui n’attend que d’être aimé, transmis et partagé.
Il y a 165 ans dans un village de la Drôme, un homme a pris la terre dans ses mains et la terre s’en souvient. Pierre Jars voulait des objets beaux, solides et utiles. Pas pour la galerie mais pour la table, le quotidien, l’usage de tous les jours. Depuis, à Anneyron, la petite manufacture de Pierre a grandi sans jamais quitter la terre. Elle l’a foulée, pétrie, tournée, émaillée. Elle l’a portée sur des tables étoilées et jusque dans les maisons où l’on garde le sens des belles choses. Au fil des générations, le geste est resté : vingt-et-une étapes, pas une de moins, une pâte de grès façonnée maison, un émail que l’on trempe ou que l’on pose au pinceau, avant la grande cuisson qui fixe la couleur et l’histoire.
Dans les années 90, la collection Tourron bouscule la porcelaine blanche avec ses assiettes rondes et colorées, Toba ose la forme carrée, Wabi rend hommage au Japon et à la beauté de l’imperfection. À chaque instant, un même parti pris : faire de la céramique un art vivant, ancré et libre. Aujourd’hui encore, Jars réinvente la table. Avec Épure, la maison redonne à la vaisselle un air de banquet intime : blanc dragée, légères craquelures, formes pures. Une nouvelle élégance qui rend hommage aux grandes maisons de famille. Avec Sillage, c’est la lumière qui se glisse dans la terre. Aux côtés de la designer Elise Fouin, Jars plisse le grès, sculpte des lampes et des objets qui captent les ombres, comme un écho aux sillons d’un champ. À Anneyron, la terre se souvient et chaque pièce porte encore un peu de cette mémoire. Jars incarne l’idée éternelle qu’un bel objet vit longtemps, pourvu qu’on le partage, qu’on le transmette et qu’on l’aime tous les jours.
