L’équipe de programmation du Festival Parallèle intitule Notre Part Belle sa programmation d’art vivant, tout comme l’exposition La Relève, pour mieux mettre en lumière les arts émergents à Marseille.
Le Festival Parallèle est devenu en 19 ans une rencontre incontournable des scènes artistiques émergentes à Marseille. Proposant autant des productions d’art vivant – théâtre, danse, performance -, que d’art plastique, la manifestation a pour but d’articuler les points de vue, les savoir-faire et des formes artistiques contemporaines. Et la septième édition de l’exposition La Relève, déployée dans différents espaces – le Château de Servières, la Galerie art-cade à Marseille mais aussi le 3bisf à Aix-en-Provence et le Centre d’Art Plastique Fernand Léger à Port-de-Bouc -, prend pour fil conducteur la question du territoire.
Dans l’ensemble des lieux d’exposition, les pièces présentées se révèlent comme les vestiges d’un monde en fuite. Partout, il s’agit pour les artistes de laisser des traces de leur passage, un impact, la part belle d’une mémoire des corps. Ainsi, les membres du collectif Mastic, tirant leur inspiration de La Horde des Contrevents de Damasio pour leur carte blanche à la Galerie Art-Cade, placent des indices de leurs fougueux passages dans l’espace d’exposition, laissant les artefacts balayés par les vents reproduits par des ventilateurs dans la pièce centrale. Chez Maymouna Baradji et Iris Millot, exposées parmi 20 autres artistes au Château de Servières, ce sont les archives familiales qui sont mises en lumière. Pour l’une, il s’agit de contrée l’oubli en présentant les objets intimes de sa mère, pour l’autre, de retracer l’histoire contrastée d’une grande tante éprise de militantisme et de liberté à travers des photographies et des textes manuscrits. Plus qu’une cartographie de la relève artistique, cette manifestation nous donne à voir un monde en constante renégociation, à travers le prisme de la jeune création.
