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©️ Studio Feutrone

BONNES NOUVELLES DU SUD, n°163, 21.07.23

Assommé·e de chaleur, vous ne trouvez de répit que sous la clim au bureau ou dans une chilienne à chiller tout le week-end. Pourtant, rien de tel qu’un peu d’activité pour éliminer les excès apéritifs et échapper à la narcolepsie. À l’ombre de préférence ou sur la plage avec pauses baignades de rigueur. Voici donc notre sélection de sports pas trop sportifs pour retrouver du tonus et découvrir des pratiques insoupçonnées, en privilégiant surtout les disciplines au laisser-aller, y compris vestimentaire. Avec, en bonus, de quoi vous rafraîchir. Vous nous en direz des nouvelles.

Du 24 juillet au 9 août, les Estivales du Haut Calavon.

Le beau domaine viticole Les Davids célèbre la diversité culturelle avec la 3e édition de ce festival qui nous réserve des concerts, lectures et expositions, autour de personnalités des arts et des lettres. Tout le programme par là.

Jusqu’au 24 juillet, Festival Lire le Monde en Corse du Sud.

Pour sa 8e édition, ce festival pluridisciplinaire nous met la tête dans les étoiles sous le ciel sublime de l’Alta Rocca. Au programme, rencontres avec des astrophysicien·ne·s, rando de nuit, atelier théâtre jeunesse ou space-opéra. Le détail par là.

Jusqu’au 25 juillet, Les Nuits de la Guitare, Patrimonio.

Un vibrant festival rythmé par de grands noms comme M, qui se produisent dans une atmosphère conviviale inchangée depuis 32 éditions. Pour vivre la Corse au son des guitares. Programme et billetterie par ici.

Jusqu’au 23 juillet, Festival de Glanum, Saint-Rémy-de-Provence.

Entre le site de l’antique cité de Glanum et le cœur de Saint-Rémy, cette 8e édition du festival musical invite la danse avec un Hip Hop Vivaldi et accueille la prestigieuse soprano Pretty Yende. Pour ne rien manquer, c’est par ici.

Jusqu’au 22 septembre, festival Ciné Plein Air, Marseille.

25 lieux dans la ville invitent à des projections gratuites et à la belle étoile, de Fantastic Mr.Fox diffusé dans le 3e arrondissement, à Mon nom est Personne sur la Place Jean Jaurès. Toute la programmation juste là.

Et si vous n’êtes pas à Marseille, sachez que le cinéma prend l’air partout dans le Sud. Comme à Aix-en-Provence, Fréjus, Saint-Tropez, Beaulieu-sur-Mer, Villefranche-sur-Mer ou encore Mouans-Sartoux.

Vous connaissez un événement, une organisation, un rendez-vous immanquable dans le Sud (date Tinder ou Bar Mitzvah mis à part) ?

Envoyez-nous toutes les infos par retour de mail ou à l’adresse contact@sudnly.fr et nous serons ravi·es de le partager.

© Kahe Surf

Kahe Surf. Electric Ride in Blue

Les sports de glisse n’auront jamais été si survoltés. Et pour cela, on peut dire merci à Kahe Surf. Une entreprise canaulaise qui a conçu une assistance électrique à fixer sur son embarcation, directement à la place de l’aileron ou sur un support à ajouter, pour que les courants ne soient plus jamais alternatifs. Le Kahe Pod rallonge les excursions aquatiques – avec une autonomie de 2 heures – et permet à tous.tes de se (re)lancer sur l’eau. Après 5 ans de recherches, ce condensé d’innovation fait des vagues dans le monde nautique, mais certainement pas dans les fonds marins, car il ne produit aucun remous, ni émission nocive ou bruyante. Pour les adeptes de surf, il est aussi possible de s’équiper d’une planche de la marque, seules boards à micro-propulsions électriques pour surfer même sur les plus petites vagues et surtout presque sans effort. Et pour une expérience authentique, il est toujours possible de couper l’assistance à son gré. Un projet 100% made in France qui respecte les valeurs des sports nautiques, leur pratique, et leurs pratiquant·es. Désormais, tout le monde peut s’offrir un été à la Point Break (les braquages en moins). Surfez sans tarder sur leur site internet.

© Raqball

Raqball. Playground Remix

Ce n’est pas un personnage de Tintin, ni même un membre du Wu Tang Clan, bien qu’il partage avec le groupe new-yorkais l’art du remix collectif. Samplant d’un même geste basket-ball, badminton et, pourquoi pas, jonglage et chamboule-tout, le Raqball nous emballe. S’il parvient, comme il l’aspire, à devenir discipline olympique, il détrônera sans coup férir le curling. Raqball donc, comme raquette et basketball, sport collectif qui se déploie en de beaux mouvements offensifs où 3 coéquipiers s’échangent la balle jusqu’au but final : la loger au fond de la Targget aka le panier de l’équipe adverse, d’un diamètre de 110 cm (soit bien plus qu’un disque du Wu Tang). Raqqet bien en main, on traverse un terrain aux dimensions réglementaires de 20 m sur 10 en ajustant le plus de Targ (tir) possible durant le temps officiel de 20 minutes, réparti en 4 périodes de 5 minutes (mais vous faites comme vous voulez). Si tout cela vous paraît encore mystérieux, c’est que vous n’avez pas la souplesse d’esprit de son inventeur Chris Oven, artiste, visionnaire et CEO de la start-up sophipolitaine RZABALL (Wu Tang, décidément), qui a imaginé la discipline, créé la fédération internationale, développé sa pratique tous azimuts. Un jour peut-être, le raqball sera aussi populaire que ses ainés en -ball et ce ne sera que justice car que serait le sport sans imagination et poésie urbaine ? Pour vous y mettre, rendez-vous par ici.

© Jumbee

Jumbee. Un été rebondissant

Imaginez une pratique sportive hybride de volley et de tennis format réduit, concentrée sur une sorte de filet de pêche où vient rebondir une balle. Elle s’appelle Jumbee, un jeu tout terrain qui fait fureur à travers le monde sous le nom de Roundnet, surtout aux États-Unis, où les étudiants participent à des championnats de la discipline, et est développé en France par deux Bordelais, Nathan et Vincent. Si le badminton vous ennuie et les raquettes de plage vous font bailler, voilà de quoi vous motiver à vous lever de votre serviette. Selon votre besoin de challenge, le Jumbee peut rester amical ou laisser libre cours à votre soif de compétition. Il suffit de quatre partenaires, d’une installation ultra rapide en 2 minutes chrono et le tour est joué. À savoir, courir autour du filet horizontal pour y faire rebondir la balle et marquer des points. Ce nouveau sport, fraîchement débarqué en France, permet de vivre des moments de plaisir sportif, ce qui n’est certes plus un oxymore. Une saine activité à peine un peu mutante qui promet de rendre le sable plus mouvant cet été. Pour la tester, attrapez votre Jumbee au bond par ici, ou directement chez un revendeur.

© Wallaby Boomerangs

Wallaby. Le retour du boomerang

Un beau jour de 1989, Stéphane Marguerite accomplit l’exploit de lancer 801 fois consécutives son boomerang et de le récupérer d’une main sûre. Il pulvérise alors le record de la discipline et entre illico dans le Guinness Book. Si notre homme n’a rien d’un aborigène australien, il nous rappelle fort à propos que tous les boomerangs ne venaient pas uniquement d’Océanie, preuve qu’à la dextérité, il ajoute une connaissance infaillible en la matière. Pour l’illustrer, il a érigé à Hyères le seul écomusée dédié au fidèle objet et à son histoire millénaire sous le nom de Wallaby Boomerangs. Tantôt leurre pour entraîner les oiseaux vers des filets tendus, tantôt instrument de musique, le boomerang s’avère une création surprenante, que vous pourrez découvrir et apprivoiser avec les précieux conseils de Stéphane. Tous ses boomerangs sont faits main dans son atelier, à partir de bois venant de forêts régénérées en Finlande (normes PEFC), ou de carton recyclé. Les designs sont colorés, personnalisables et rendent un hommage tourbillonnant à des contrées aussi lointaines que l’Indonésie ou l’Afrique (figurez-vous que des boomerangs ont été retrouvés jusque dans la tombe de Toutankhamon en Égypte). Et en parlant destination lointaine, Stéphane a aussi un atelier au Québec. Mais il revient toujours sur ses terres hyéroises pour vous ouvrir sa belle boutique Wallaby ou alimenter son site internet.

Merci, merci, merci à vous toutes et tous qui avez répondu à notre questionnaire.

Vos encouragements nous font chaud au cœur (et franchement, on ne craint pas ce réchauffement-là !), vos commentaires nous stimulent plus sûrement qu’une partie de Raqball ou de Jumbee. Vos idées nous éclairent et nous sommes déjà à pied d’œuvre pour la suite. Restez bien avec nous, ça devrait vous plaire.

Et si vous n’avez pas encore donné votre avis, c’est par ici.

© La Mariole

La Mariole. Le nouveau soft power du Sud

Dans le Sud, loin d’être réservée à des cohortes semi-retraitées adeptes du boutchin, la pétanque fait toujours office de religion, avec ses pratiquants et ses prosélytes. Dont Sébastien Magnan et Marie-Charlotte Laporte qui ont décidé de porter la divine discipline jusque dans nos intérieurs déco avec leur marque La Mariole et ses géniales boules souples et multicolores, étudiées pour des parties endiablées à domicile qui ne craignent rien ni dégun.

Un soir festif et sans doute soiffard de 2010, Sébastien Magnan et ses amis ressentirent l’envie irrépressible d’une partie de boules, à l’heure où le clos avait depuis longtemps justifié son nom et fermé ses portes. Qu’à cela ne tienne, nécessité étant mère d’invention, les compères décidèrent d’utiliser les moyens du bord… (lire la suite)

Los Pistoleros. Experts à la main froide

L’effort, c’est bien mais c’est l’été, nous direz-vous. Les glaces de Los Pistoleros viennent à la rescousse des journées (trop) chaudes et tombent à point nommé pour vous rafraîchir. Derrière ce projet muy fresco, se cachent David et Michaël, deux gringos tombés amoureux d’une spécialité glacée made in Mexico, la paletta. Nos Pistoleros l’ont goûtée pour la première fois au Brésil, où elle fait fureur, et furent si séduits par son bon goût de fruit et son pouvoir rafraîchissant qu’ils décidèrent de lancer leur propre version en France (et on les remercie). Depuis 2015 sur la Côte d’Azur, la marque des deux amigos régale ainsi les gourmand·es en quête de fraîcheur et de qualité. Exit les glaces industrielles trop sucrées, place aux bâtonnets riches en fruits – l’esquimau mango bio contient par exemple 45% de purée de mangue – sans colorants, ni conservateurs. Pour voyager jusqu’à Mexico, choisissez votre classe. La fruitée, à la framboise ou au melon, pour un peu de frío après une journée tropicale. La gourmande, pour profiter de la douceur du jour, en dégustant une glace parfum cookies ou fraise et lait concentré. La classique ou bio pour les plus conventionnels, et la canaille avec le sorbet Mojito au rhum. Les bandidos glacés savent aussi jouer du plaisir régressif des goûts de l’enfance, avec leurs glaces menthe à l’eau ou grenadine. Mixant ingrédients de qualité, production artisanale et fun, Los Pistoleros ont mis dans le mille. Leurs créations à commander par ici, ou à retrouver dans de nombreux points de vente.

Lökki. Dansons le kombucha cha cha.

Par-delà les champs de Cavaillon, Nina et Sebastian conduisent un élevage bien particulier. Un vivant troupeau de bulles magiques, sur lesquelles ils veillent avec amour chaque jour pour faire pétiller leurs bouteilles de Kombucha, cette boisson fermentée à base de thé aux vertus anti-oxydantes, riche en vitamines et enzymes. Avec leur marque Lökki, nos éleveurs de bulles imaginent dans leur micro-brasserie, mi-cave, mi-bergerie, des recettes originales et parfumées pour offrir une alternative aux soft drinks industriels. Des produits locaux, bios qui perlent joyeusement jusqu’à nous pour nous faire redécouvrir les bienfaits et le goût de la fermentation. On tenterait volontiers d’attraper un KomBeerCha, leur kombucha houblonné sans alcool à base de thé vert brassé, ou leur spécialité à la Spiruline (superaliment) et Menthe poivrée, plus sauvage, pour un effet de fraîcheur immédiat. Et si l’élevage à domicile vous tentait, un livre a été écrit par Nina et Sebastian, pour dompter les bulles, même les plus capricieuses, directement dans votre cuisine. Éleveurs scrupuleux, nos deux esprits pétillants se sont engagés auprès d’Écocert pour obtenir le label d’Entreprise Responsable, et ont établi une charte de leurs engagements éthiques, sociaux et environnementaux. Vous l’aurez compris, la transhumance entrepreneuriale est en route. Coincez vos bulles sans attendre dans des points de vente partout en France et ailleurs.

Le Palazzo revisité d’Eva Jospin à Avignon

Imbriquant nature et architectures, déjouant les matériaux pour bâtir des mondes, comme jaillis des profondeurs de la forêt et de l’imaginaire, les œuvres paysages, fascinantes d’étrangeté, d’Eva Jospin trouvent dans les volumes majestueux du Palais des Papes un cadre à leur démesure. Hauts reliefs de carton virtuoses, assemblés couche après couche comme sédimentés par l’œuvre du temps, voire pétrifiés dans une forme d’archéologie fusionnelle entre minéral et végétal, les monuments sculptures caractéristiques de l’artiste dialoguent avec les lieux, offrant un écho fantasmé à son passé prestigieux. Au côté de 3 grandes installations spectaculaires, d’autres sculptures et miniatures peuplent le parcours en continuant de brouiller les pistes entre réalité et vision artistique, naturel et sacré, monumentalité et intériorité. Une série de grandes pièces en soie où les broderies jouent de ces mêmes entrelacs viennent souligner les murs du Palais, réactivant la mémoire de sa vie glorieuse et parachevant le voyage au cœur de l’univers intime d’Eva Jospin, dans un jeu d’échelle qui en révèle aussi bien la force que la sensibilité. En parallèle, la collection Lambert présente une série d’œuvres dans le cadre de la Carte Blanche Ruinart. Palazzo au Palais des Papes, jusqu’au 7 janvier 2024, Contre Monde à la Collection Lambert, jusqu’au 17 septembre.

Ce numéro est un modèle de sport collectif signé Lisa Peyronne, Morgane Haslé et Luc Clément. Si vous voulez donner votre avis, proposer des sujets, nous faire coucou, n’hésitez pas à nous répondre par retour d’e-mail. Ça nous fera plaisir.

Et pour finir, notre bonus musical de la semaine, qui nous rappelle que le kombucha, c’est bon pour la santé mais que la tequila, c’est mieux pour le cha cha. Enjoy!

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