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BONNES NOUVELLES DU SUD, n°162, 07.07.23 Dans la lutte pour la préservation de la biodiversité, il faut désormais inscrire les boutiques au rang des espèces menacées. Fast fashion, mastodontes du e-commerce, gilets jaunes, pandémie, guerre en Ukraine, inflation, émeutes sont comme les sept plaies qui s’abattent tour à tour sur l’espèce. Pourtant, le cœur des villes pourrait-il battre sans ces lieux parés de mille atours changeants, où l’on s’adonne au lèche-vitrine et au plaisir des yeux, voire de la conversation météorologique et où l’on peut acheter ou pas, chouchouté·e par un personnel aux petits soins, à notre service sans même un clic ? Éreintées par la violence des événements récents, les boutiques représentent pour bonne part, non le symbole indécent d’un luxe industrialisé inaccessible à la plupart des mortels, mais la fragilité du lien social qui nous unit, malheureusement de moins en moins. Bravez donc la foule déjà estivale et allez faire un salut amical et climatisé à vos shops préférés. À suivre et pour vous inspirer, quelques marques du Sud choisies dont les boutiques sont plus que fréquentables. |
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Aujourd’hui, c’est notre 162e hebdoversaire ! Pour fêter ça, nous avons organisé un chouette concours avec la jolie marque corse de bijoux et accessoires Ammo (voir plus bas) et préparé un petit questionnaire pour savoir ce que vous pensez de nous. Ne vous sentez pas obligé·e de nous envoyer des fleurs mais, franchement, on aimerait avoir votre avis sur ce qu’on écrit pour vous chaque vendredi. Promis, c’est rapide et ça ne fait pas mal. Le lien du Googleform juste ici. Merci ! |
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Jusqu’au 9 juillet, Monaco Art Week.
En parallèle du salon d’art contemporain artmonte-carlo les 8 et 9 juillet, la Monaco Art Week entend conforter la place grandissante de la Principauté sur la scène artistique internationale. Un parcours de 14 galeries et maisons de ventes, qui se présente comme un dialogue entre les différentes époques et courants de l’art au plus haut niveau. Plus d’infos par là. |
Dimanche 9 Juillet, fête de l’oignon rose de Menton.
Un rendez-vous ensoleillé pour découvrir ce produit unique, le déguster, et profiter d’un grand marché paysan, tout en soutenant la sauvegarde des cultures maralpines. Voir notre sujet plus bas et toutes les informations par ici. |
Jusqu’au 9 juillet, derniers jours du ProBowl Fest à Marseille.
Le festival des cultures urbaines de la cité phocéenne revient pour une 14e édition. Show de roller freestyle, breakdance, trottinette freestyle, skateboard ou encore BMX, suivis de soirées avec du bon son dans ce chaudron mythique qu’est le Bowl de Marseille. Tout le programme par là. |
Du 9 juillet au 7 octobre, Festival des Musiques d’Été de Lourmarin.
25e édition du festival au cœur du Château de Lourmarin, premier édifice Renaissance en Provence, devenu résidence d’artistes et d’événements culturels géré par la Fondation Lourmarin Laurent Viber. Au programme, une pluie de concerts récitals et de jeunes talents venus faire vibrer les classiques, de Schumann à Chopin, Debussy ou Ravel. Billetterie et informations juste là. |
Du 7 au 9 juillet, festival Pointu à Six-Fours-les-Plages.
Une programmation indie et rock pointue qui ne vous mène pas en bateau, face à l’île des Embiez, pour un moment de grâce. À l’affiche Viagra Boys, Kurt Vile, Kevin Morby, The Brian Jonestown Massacre ou encore de Mamalarky, un groupe de rock texan à la sonorité et au look résolument old school. Autant dire, immanquable. Le tour du roster juste ici. |
Cher·ère·s lecteur·rice·s (bref, vous qui nous lisez), si vous souhaitez partager des événements inspirants, des actus immanquables et capitales à l’accomplissement d’un bel été dans le Sud, envoyez-nous illico vos infos ici : contact@sudnly.fr. Nous nous ferons une joie d’en parler avec vous et de vous associer à nos futures éditions. |
Notre concours hebdoversaire : à gagner, une part de lumière corse signée Ammo |
Ammo brille par ses créations graphiques et intemporelles, réalisées dans son atelier d’Ajaccio, entre savoir-faire et séduction. Ses bijoux, en acier inoxydable plongé dans un bain d’or, sont minutieusement brodés au fil de coton ou parés de rubans issus de chutes de tissus, dans un esprit éco-friendly. La nouvelle collection d’Ammo « Un été sous les citronniers » est une ode à l’été méditerranéen : l’odeur du maquis au retour de la plage, un café au soleil sur la place du village, la sieste au bord de la rivière, à l’ombre d’un citronnier… Bijoux, chouchous, pochettes de beaux accessoires parés de rubans issus de chutes de tissus, dans un esprit éco-friendly, pour briller tout l’été. Tentez votre chance et vous gagnerez peut-être votre ensemble pour un été brillant : une manchette Calista, best seller de la marque, un bandeau en coton et son chouchou assorti, une grande pochette éponge en matériau upcyclé et une gourde assortie, le tout pour une valeur de 180 €. Pour jouer, c’est juste ici. |
Atelier Tuffery. Résilience in France |
Nous n’avons même pas eu le temps de féliciter la naissance de la première boutique Atelier Tuffery, place de la Comédie à Montpellier, qu’elle a été vandalisée il y a quelques jours. Un sale coup pour l’entreprise et, symboliquement, pour l’entrepreneuriat et l’artisanat français, qui n’a pas empêché Julien Tuffery, le boss de la marque, de traiter avec beaucoup de philosophie cet événement en misant sur le soutien indéfectible de ses équipes et des réseaux sociaux. La vague d’amour qui a inondé la toile suite à l’affaire témoigne de l’attachement de ses clients et proches à une maison historique, qui conçoit depuis plus d’un siècle des jeans français dans le plus grand respect des traditions. Symbole du patrimoine français, l’héritage de ce bel atelier a perduré par l’engagement de son personnel et la qualité de ses pièces : rivets en cuivre, étiquettes en cuir véritable et matières de haute qualité, bio et innovantes comme le lin ou le chanvre. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, elle conçoit, coupe, coud, assemble et délave, écologiquement bien sûr, ses créations en France, en privilégiant le temps long, pour retrouver le goût et le sens d’un vêtement confectionné avec soin par des gestes transmis depuis quatre générations dans cette famille de tailleurs-confectionneurs. Dans les Cévennes, l’Atelier du fondateur Célestin Tuffery a dû traverser bien des épisodes de tempête. C’est son caractère bien trempé qui irrigue toujours l’entreprise et a permis à la boutique de Montpellier de reprendre du service. Vous savez ce qu’il vous reste à faire. Les visiter au 10 place de la Comédie ou de ce côté-ci. |
© Ateliers Français de Confection |
Ateliers Français de Confection. Un nouvel artisanat de la mode |
Bleus de travail, chemises de grand-mère ou encore blouses, les Ateliers Français de Confection puisent dans les traditions du vêtement pour imaginer des coupes intemporelles dans des matériaux nobles et naturels comme la gaze de coton, le lin et la soie. Au rythme de deux collections par an, notre cher made in France revient ainsi en force, en oubliant les contraintes de la mode mondialisée mais en mettant à profit le savoir-faire historique qui a fait notre prestige. Toutes les pièces sont dessinées par Aude de Vernisy, la créatrice des Ateliers Français de Confection, puis modélisées, coupées, et enfin soigneusement réalisées, le tout dans un atelier marseillais. La marque ne travaille qu’avec des matériaux 100% français – des boutons au fil en passant par les étiquettes -, assemblés par des ouvrières mécaniciennes en confection, qui n’hésitent pas à passer au cousu main pour satisfaire cette attention portée aux détails. Les couleurs des pièces confectionnées, aussi simples qu’élégantes, sont inspirées par la nature, elles rappellent les engagements forts de la marque vers un retour à un mode de production vertueux et plus éco-responsable, qui privilégie la fabrication à la commande, et les circuits courts pour son approvisionnement. Les Ateliers Français de Confection ont choisi d’installer leur univers à travers trois boutiques dans le Sud, à Marseille, Saint-Rémy-de-Provence et tout récemment à Nice, mais également à travers des revendeurs multi-marques en Europe. Retrouvez leurs belles créations dans l’une de leurs boutiques, en checkant les adresses en ligne. |
Ateliers de Nîmes. Ou la renaissance du denim original made in France |
Dans le berceau historique du denim, les Ateliers de Nîmes ont réintroduit un savoir-faire et une qualité inégalée en tissant leur propre toile, ce que la marque est la seule à accomplir en France et l’une des rares au niveau mondial. Maîtrise technique du tissage et de l’ennoblissement, fabrication éco-responsable, savant équilibre entre tradition retrouvée et design créatif, Ateliers de Nîmes porte littéralement l’ADN d’une mode intemporelle, de style et de nature inaltérables. La toile de Nîmes fut produite dès 1557, mais elle ne connut son heure de gloire que bien des années après, lorsqu’un commerçant américain réputé nommé Levi Strauss (qui créa l’une des plus célèbres marques de jeans) et un tailleur, Jacob Davis, tombèrent sur un lot de ce tissu, bien plus confortable à leurs yeux que la toile de bâche utilisée pour vêtir les travailleurs outre-Atlantique. Ils décidèrent alors de l’adopter… lire la suite |
Soit dit en passant (et faites-en ce que vous voulez). Comme nous le rappelle Le Figaro, le mot magasin, orthographié maguesin jusqu’au XVe siècle, est dérivé de l’arabe mahazin, pluriel du mot mahzan qui signifie entrepôt, au sens d’un lieu qui sert à entreposer des marchandises. Et non, comme on a pu le penser çà et là, à fracasser à la masse. |
Espigas. Marcher en commun |
Si vous nous lisez régulièrement, vous savez tout le bien que nous pensons d’Espigas, une marque créée par Bérengère et Olivier Perret, dans la lumière d’un périple sud-américain et qui a vu le jour dans la cité phocéenne. Parmi ses pièces phares, Espigas imagine et conçoit des espadrilles dans le respect du savoir-faire artisanal des alpargatas argentines, ces chaussures tout confort de travail traditionnelles. Une forme iconique que la marque réinvente en utilisant des matières éco-responsables, et en confiant sa réalisation à des personnes en situation de handicap dans l’ESAT Le Rouet. Dans son engagement environnemental et humain pour une mode plus éthique, Espigas reverse également 2 euros à une ONG d’Amérique du Sud, Mato Grosso, pour chaque paire achetée en ligne, afin de soutenir des programmes d‘éducation, de reforestation, d’aide sociale et culturelle. L’entreprise familiale produit en petites séries et dans une éthique remarquable espadrilles, chaussons, sneakers, boots, mais aussi de délicieuses marinières et des accessoires, dont une nouveauté, la banane Fanette, fabriquée à partir de toile de tente recyclée par un atelier d’insertion. Tous les modèles d’Espigas sont à retrouver d’un pied léger 3, cours Jean Ballard sur le Vieux Port et juste ici si vous n’avez pas la force de marcher.
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Lisa Chotard est passionnée de mode et de plongée sous-marine depuis l’âge de 15 ans, rien d’étonnant à ce qu’elle ait imaginé une marque de maillots de bain à son image. Beliza, c’est le résultat de sa sensibilité à fleur d’eau et de peau, de ses voyages, de sa quête de spiritualité et surtout de son envie de partage, qui s’est particulièrement nourrie d’un pays qui l’inspire, le Belize. Confectionnés à partir de textiles italiens et français, les maillots de la marque sont résolument chics, d’une qualité irréprochable et éco-responsables, en harmonie avec l’amour de la créatrice pour les fonds marins. 80% des fabrications sont réalisées au Portugal, le plus souvent en circuit court, à partir de matières naturelles, bio, recyclées et recyclables. Les ateliers de création sont labellisés ECO-TEX et les démarches de production de Beliza sont aussi transparentes que les eaux de Sormiou. Et ce n’est pas tout, une partie du chiffre d’affaires de l’entreprise est reversée chaque mois à l’association One Ocean, qui sensibilise à la protection de la faune et la flore marine. Au côté de sa dernière collection de swimwear et beachwear féminine qui invite à vivre avec intensité le moment présent, la marque propose une ligne homme, enfant et une collection de lingerie. Des pièces à retrouver dans ses deux boutiques du Sud, à Marseille et Aix-en-Provence, ainsi que sur le site internet de la marque.
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Anonym Apparel. C’est le Pérou. |
Il y a 20 ans, après un voyage au Pérou, François Lauga a fondé Anonym Apparel, inspiré par les couleurs, les traditions et les cultures qui animent ce pays au savoir-faire textile ancestral. Au fil de rencontres et d’échanges qu’il s’est appliqué à tisser, il a entrepris de travailler main dans la main avec des ateliers de confection péruviens pour bâtir un écosystème de production éthique et durable. Depuis, la marque évolue à leurs côtés, mettant en valeur le travail précieux et artisanal d’hommes et de femmes qui travaillent le coton Pima et l’Alpaga issu de l’Altiplano péruvien. Anonym Apparel a fait du coton Pima son produit phare, surnommé la soie des Andes pour sa fibre écologique, anti-allergène, résistante, souple et douce, qui régule idéalement la température du corps. Récolté à la main, certifié GOTS – Global Organic Textile Standard -, il est à l’origine des pièces de qualité qui valent à la marque landaise son succès. Ses collections de vêtements pour femme et homme, indémodables, sobres, confortables et colorées, sont aujourd’hui vendues dans 11 pays et plus de 650 points de vente. Pour découvrir le plus proche de chez vous, regardez juste là.
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L’oignon rose de Menton. Dimanche, pleurons tous de joie. |
Dimanche à Menton, fêtons un miraculé, symbole de la biodiversité méditerranéenne et de notre bien commun : l’oignon rose. Figurez-vous que cette variété endémique n’était plus cultivée que par un seul et unique producteur local lorsque celui-ci disparut brutalement en 2018. Pour sauver l’oignon rose, la Maison des Semences Paysannes Maralpines décida alors de ressemer les dernières graines, attirant l’attention de chefs comme Mauro Colagreco, qui a pris fait et cause pour son goût très particulier et choisi d’en faire à son tour la promotion. L’oignon rose est ainsi redevenu une part de notre patrimoine culinaire (vous imaginez une pichade sans oignon du pays ?). Défi aux semenciers industriels qui accaparent le bien commun et menacent la biodiversité, la communauté qui s’est constituée pour gérer l’oignon rose a proclamé en juillet 2022 son caractère inaliénable dans une Déclaration Participative de Commun que vous pouvez ratifier officiellement à votre tour sur le site oignonrosedementon.com. Dimanche, venez fêter le divin bulbe avec nous. Au programme, dégustation de recettes à base d’oignon rose, grand marché paysan, bourse aux graines, échanges sur la biodiversité, animations et concert. Entrée libre, de 9 h à 23 h, Esplanade Francis Palmero, Menton. |
Gérard TRAQUANDI, Fruits, oranges et citrons, 2023, aquarelle sur papier, 62 x 76 cm Courtesy de l’artiste et de la galerie Catherine Issert |
D’un été l’autre, Gérard Traquandi à Saint-Paul de Vence |
Gérard Traquandi a toujours rêvé d’une œuvre aussi belle que la nature. Se détachant pour un temps de ses grandes toiles abstraites pour lesquelles il s’est affranchi de son geste de peintre en développant une technique personnelle d’empreinte et report, l’artiste a retrouvé, dans une oscillation caractéristique de sa pratique, les chemins figuratifs de Cézanne ou Bonnard qu’il emprunte au sens littéral, arpentant les paysages aixois pour peindre sur le motif, ou à l’occasion de ses résidences d’été à la Poterie Ravel, dans une relation viscérale à la terre. Aquarelles, dessins, céramique, peintures, les œuvres présentées à la Galerie Issert nous plongent dans l’intimité d’une émotion baignée de lumière et de couleurs où l’été exulte et nous séduit entre maîtrise picturale et liberté formelle. Rencontre avec un artiste d’une rare sensibilité jusqu’au 23 septembre 2023. Plus d’informations sur le site de la Galerie Issert. |
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