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5 juin 2023, 50e Journée mondiale pour l’environnement. Au vu des résultats, à quand l’Année mondiale ? |
BONNES NOUVELLES DU SUD, n°157, 02.06.23 En 1973 naissait la première Journée mondiale pour l’environnement sous l’égide des Nations Unies. Imaginait-on à l’époque que, 50 ans plus tard, nous en serions là ? Le dernier rapport du GIEC ? Oublié. Le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz ? Enterré. Il s’agirait plutôt, comme on l’entend, de faire une pause sur la réglementation tant il semble important de protéger les industriels qui, eux, n’avaient rien vu venir. C’est vrai, qui aurait pu prédire la crise climatique ? Ben, lui par exemple ou encore lui. En attendant, pour éviter le coup de bambou, suivons l’actualité éthique et solidaire de la semaine en prenant date pour le Refugee Food Festival à Marseille mais aussi, divine surprise, à Nice et en réservant notre place pour l’attendu Green Shift Festival à Monaco (toutes les informations plus bas). |
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Du 2 au 5 juin, Salon Côté Sud, Aix
Coup d’envoi pour le salon déco et art de vivre qu’on ne présente plus mais que l’on fréquente sans hésitation, ne serait-ce que pour y retrouver les jolies marques et maisons dont nous vous parlons avec chaleur chaque semaine. Atelier Buffile, Ciergerie des Prémontrés, Enamoura, la Savonnerie du Fer à Cheval, Laines Paysannes, Oustao, Alyscamps, Annabel Kern, Espigas, Laurence Carroy, Hannah Levesque, Maison Bonjour, Piama, Vincent Schoepfer, Ylume, Isula Parfums et toutes celles que nous n’avons pas encore eu le temps de citer. Toutes les infos ici. |
Juin, Les coups de cœur de Catherine, Galerie des Augustines, Marseille
Vivant dialogue entre textile et céramique, mis en scène par Catherine Coudurier, curatrice passionnée d’artisanat d’art, dans la belle atmosphère de la Galerie des Augustines sur la jolie place homonyme, l’expo réunit 4 noms que l’on connaît bien et que l’on suit avec intérêt : Ghislaine Garcin (maille et feutre), Sophie Baillet de l’Atelier Olgajeanne (broderie), ICI l’Atelier et Susan Mackie (céramiques). Vous avez jusqu’au 30 juin pour tomber sous le charme. Toutes les infos ici. |
À partir du 3 juin, Biennale Internationale de Saint-Paul-de-Vence
3e édition de la plus intimiste des biennales d’art contemporain, imaginée sous la présidence d’Olivier Kaeppelin par Claire Staebler, directrice du Frac Pays de Loire, et Ludovic Delalande, historien de l’art, sur le thème – inattendu – des oiseaux. Migrons donc jusqu’au village préféré des artistes découvrir les œuvres qui, parions-le, nous donneront des ailes. Plus d’infos là. |
Les 2, 3 et 4 juin, Serre de la Madone, Menton
Dans le cadre de la manifestation Rendez-vous aux Jardins dont le programme est à retrouver ici, l’Association pour la Sauvegarde des Jardins d’Exception du Mentonnais, en partenariat avec la Ville de Menton, propose une série d’événements au cœur du jardin Serre de la Madone. Point d’orgue, le concert du Duo Romanesca mandoline et guitare en plein air, samedi 3 à 18h. Moment de charme à coup sûr dans un lieu unique, qui compte sur nos visites pour perdurer. Les réservations sont par ici. |
Du 19 au 25 juin, Refugee Food Festival, save the date !
Depuis 7 ans à Marseille et pour la première fois à Nice, le festival s’apprête à faire naître les 4 mains gastronomiques les plus émouvants. Un restaurant d’accueil, un·e chef·fe réfugié·e, une soirée exceptionnelle pour découvrir un dialogue culinaire, révélateur de saveurs, de culture et de talents qui ne demandent qu’à s’épanouir. Pensé pour favoriser l’insertion professionnelle par la cuisine, le festival est un formidable véhicule d’humanité et de plaisir à partager. Fier·es d’être partenaire de la première édition à Nice, nous vous donnerons tous les détails dès la semaine prochaine. En attendant, faites vite un tour par ici pour en savoir plus. |
The Gardener, Brad Pitt et Mathieu Perrin © Serge Chapuis |
Cette année à Cannes, Brad Pitt aura brillé non pas à l’affiche mais sur une étiquette, celle du gin The Gardener qu’il cosigne au côté d’un casting de premier plan. Tom Nichol, maître distillateur d’élite, couronné du Lifetime Achievement Award décerné en 2015 par la Gin Guild britannique, et Mathieu Perrin, dont le patronyme prestigieux dans le monde du vin était déjà associé au domaine de Miraval, propriété de l’acteur. Le scénario ? Eau de vie de blé distillée en alambics de cuivre, baies de genévrier, réglisse, angélique et coriandre que vient émoustiller un assemblage inédit d’agrumes frais et séchés, pamplemousse rose et citron mariés à l’orange douce et amère du Cap d’Antibes. Dévoilé pour la réouverture du Carlton par son équipe de barmen avec le cocktail exclusif secret garden, il a pris ses quartiers en Principauté, au bar de l’hôtel Métropole, qui a célébré les 80 ans du Grand Prix de Formule 1 avec une création baptisée Monaco Rush. Coulis et liqueur de pêche, crème de cassis, menthe et jus de citron, un nectar à savourer toute l’année même si vous n’êtes pas en pole position. Plus d’infos et d’images de Brad the Gardener ici, et pour réserver votre place au bar du Métropole, c’est par là. |
La Crique, nouveau miroir de beauté |
Pour marier maquillage et soin, beauté et naturalité, l’équipe de Panier des Sens, que l’on appréciait déjà pour ses soins de cosmétique naturelle et engagée, a puisé plus encore dans son patrimoine provençal de toujours l’inspiration d’une ligne de maquillage à l’esprit tout marseillais. Baignée de soleil, haute en couleurs, elle convoque par son nom – La Crique – la lumière des plus beaux paysages phocéens et par son étiquette, le style urbain nonchalant et déluré qui fait le charme de Marseille. Les formules sont vegan, composées à 98% d’actifs et ingrédients naturels, associant acide hyaluronique, vitamine C, extrait de fleur de calendula et figue de Barbarie. Les flacons sont en verre recyclable et dépourvus de carton superflu. Quant à la palette, elle garantit bonne mine et éclat solaire. Qui sait si dans cette crique vous ne capterez pas votre meilleur reflet ? Pour en juger, faites un tour par ici. |
La belle aventure © Sailcoop |
Et si vous mettiez les voiles pour la Corse ? |
La beauté de la Corse est d’être une île. C’est aussi son inconvénient, si l’on ne veut pas prendre l’avion et que l’on connaît l’impact carbone d’une traversée en ferry, parfois plus lourd encore. Sailcoop a décidé de s’en remettre au vent pour nous proposer des traversées décarbonées, qui réinventent le plaisir même de voyager. Cet été, ses deux voiliers effectuent un aller-retour par jour, embarquant 8 passagers chacun pour une mini-croisière au prix de 240 €, repas compris, et d’une durée sur le trajet Saint-Raphaël/Calvi comprise entre 15 à 24 h si le temps est clément. En cas de météo défavorable, le back-up en ferry est prévu. Les conditions pour embarquer ? Voyager léger et devenir sociétaire de la coopérative constituée par Maxime de Rostolan et les fondateurs de Sailcoop, en achetant des parts de la société au montant unitaire de 10 euros. Une démarche originale pour Sailcoop qui entend servir tout à la fois l’intérêt général, le développement territorial, l’activité économique, la performance sportive et les âmes voyageuses. Le tout soutenu par un engagement environnemental. En attendant le futur catamaran, capable de transporter jusqu’à 80 sociétaires, on souscrira à cette belle aventure qui, selon les préceptes bouddhistes, nous fera apprécier le chemin plus encore que le but à atteindre. Pour tenter l’expérience, toutes les infos sont là. |
Haro sur la néfaste fashion |
Révoltée révoltée comme beaucoup par la mode jetable, produite à bas coût de l’autre côté de la planète, et son faramineux coût environnemental, Julie Genevois a décidé de faire fleurir son fier label militant sous le soleil du Sud. Né à l’automne 2021, l’inclusif Engagés Engagées cible direct les bons basiques pour nous inciter à rester sourd·es aux sirènes de la néfaste fashion en optant pour des vêtements vraiment durables, composés de matières irréprochables et réalisés dans des ateliers français, en précommande pour éviter la surproduction, voire en upcycling pour limiter la production de nouveau textile tout court. Et quand il s’agit de produire, la marque se tourne vers le coton bio estampillé GOTS (Global Organic Textile Standard) qu’elle associe au SeaCell, une nouvelle fibre végétale réalisée à partir d’algues de l’Atlantique, dans un procédé neutre en carbone et qui ne rejette pas de déchet toxique. Côté éthique, toutes les bonnes cases sont cochées. Ce qui nous permet d’adopter en toute décontraction les T-shirts et sweats responsables de la marque, ses pantalons cargo tout confort, ses chemisettes et jeans upcyclé·es, voire ses bananes qui font honneur à mamie Jeanne et au génie français. Citoyens, citoyennes, l’heure est venue de réfléchir avant de vous habiller. Pour cela, direction le site de la marque ou la vertueuse marketplace Molow, spécialisée dans la précommande de chouettes marques tout aussi engagées. |
Mimitika © Pauline Mathiot |
Huiles naturelles de soleil |
Who loves the sun? Not everyone chantait le Velvet Underground. Motivée manifestement par un chagrin d’amour, l’assertion aurait pu l’être par les méfaits du soleil sur la peau. Pour les éviter, on pourra confier cet été nos expositions solaires à Mimitika dont la nouvelle gamme de sérums cosmétiques réunit 4 cocktails d’actifs naturels destinés à nous protéger en douceur. Leur secret ? Une composition simplissime qui combine l’huile de pépins de framboise, dont l’indice de protection élevé contre UV-A et UV-B et le pouvoir antioxydant de la vitamine E nous mettent à l’abri des pépins du soleil, couplée à 2 actifs naturels spécifiques. Avoine apaisante et figuier de barbarie pour le sérum Milky Drop. Thé vert purifiant-oxygénant et avocat détoxifiant et antivieillissement pour le Green Shot. Hibiscus réparateur et acide glycolique régénérateur pour le Natural Fizz. Carotte pour l’éclat et huile de roucou bonne mine pour le bien nommé Sun-Kissed Glow. Des huiles à la texture légère, à appliquer au quotidien, des formules vegan et cruelty free respectueuses de la peau et de l’environnement et made in France. Sunshine, everybody loves the sunshine.
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Abstraction géométrique vue mer |
Pionnier de l’art abstrait, membre éminent du mouvement De Stijl à l’influence considérable sur le design moderne, Piet Mondrian ne s’attendait pas à faire l’actualité deux fois à quelques mois d’intervalle en cette 23e année du 21e siècle. La première, lorsque Susan Meyer Büser curatrice au Kunstsammlung de Düsseldorf découvrit que la toile New York City 1 de l’artiste avait été accrochée à l’envers depuis 77 ans, sans que l’on puisse, pour des questions de conservation, la remettre désormais à l’endroit. La seconde, lors de l’ouverture officielle il y a quelques semaines de l’hôtel Mondrian Cannes, métamorphose ultime de l’ex-Grand Hôtel. Fidèle à la figure tutélaire de l’artiste, l’hôtel offre un nouveau regard modernisé sur la Croisette. Déco contemporaine, au diapason des autres adresses de la marque à LA, Miami, New York ou Séoul, nouvelle expérience culinaire chez le mystérieux et néanmoins savoureux M. Nakamoto qui réactualise la fusion en cuisine tout en profitant, privilège rare à Cannes, d’une terrasse nichée dans les jardins de l’hôtel. Serez-vous renversé·e comme à Düsseldorf ? À vous de juger. Plus d’infos par ici. |
Valentine Davase © Charlène Pelut |
Depuis sa naissance en 1620, le domaine viticole du Château de la Martinette a sans aucun doute laissé sa trace dans l’histoire provençale. Depuis l’an passé, il en laisse à coup sûr une autre sur la carte de l’art de vivre dans le Sud. Initié par le chef Juan Arbelaez à l’été 2022, le principe d’expérience éphémère que propose son restaurant Vigna est cette fois le fruit d’une rencontre épicurienne entre Guillaume Harant, vigneron maître des lieux, Jérémy Quélin, serial entrepreneur et fine fourchette, et Valentine Davase, formée au Ritz, créatrice du foodtruck Le Réfectoire, multi-awarded à London et Berlin et depuis, cheffe nomade pour des tables privées de haut vol. Retrouvant pour l’heure ses racines méridionales, dialoguant avec la nature de Provence, cultivant l’art de vivre méditerranéen au diapason de ses deux partenaires et des cuvées produites en bio du domaine, elle signe une carte aussi engagée pour le respect de la terre et la qualité des produits que pour le goût et le plaisir des sens. Une expérience à savourer comme un amour d’été. Tous les détails par là. |
À gauche, Babek © Cedou. À droite, KebAM chez Marcel © Girard |
La scène culinaire du Sud nous rappelle chaque jour, parce qu’il le faut, que le brassage culturel et humain est le fondement même de nos sociétés. Exemple frappant de concorde, voici qu’entre Monaco et Marseille se dessine un dialogue implicite et gourmand, destiné à rendre ses lettres de noblesse à une icône de la street food méditerranéenne, le kébab. Il ne célèbre pas la réélection fâcheuse de l’autocrate turc mais un délice voyageur, dont la tradition ottomane de viande savamment grillée et passée par l’épée remonterait au XIVe siècle. Côté Monaco, le brassage se fait renversement avec Babek (qui confirme la tendance constatée la semaine dernière avec .nod), nouveau concept de fast-casual food imaginé par Riccardo Giraudi. Dans une galette lavash d’inspiration arménienne ou un cheese naan cuit au tandoor, on s’offre au choix du veau à la broche, coupé au couteau, un poulet mariné sauce tikka et des falafels croquants avec salade, tomates, oignon, agrémentés de sauce blanche à l’ail, de tzatziki ou de sauce maison. Une version œcuménique à croquer. Côté Marseille, c’est auprès du désormais fameux foodtruck Marcel d’Alexandre Mazzia que l’on peut se lécher les doigts du divin sandwich signé KebAM. Volaille de plein air marinée aux épices, scarole croquante, mayonnaise végétale au lait de soja, sauce chimichurri, pickles de céleri, pommade de poivrons et gel de piment, accompagnée de frites croustillantes, rissolées dans une huile de riz et saupoudrées d’épices de gel de piment aigre-doux et herbes fraîches. Babek ou KebAM ? Les deux si on est généreux.
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© Carrie Mae Weems, If I Ruled the World, 2004. Tirage fine art Pigmentaire © Carrie Mae Weems. Courtesy of the artist, Jack Shainman Gallery, New York, Galerie Barbara Thumm, Berlin and Fraenkel Gallery, San Francisco. |
Carrie Mae Weems et Diane Arbus à Arles |
Artiste afro-américaine engagée, Carrie Mae Weems explore depuis 35 ans la société étasunienne, la construction des archétypes raciaux et l’invisibilisation par les institutions du corps des femmes noires dans l’art. La pratique complexe de cette figure majeure de l’art Outre-Atlantique et pourtant peu vue en Europe mixe de nombreux médias autour de la photographie, dans des mises en scènes fortes et spectaculaires, comme en témoigne la série d’installations monumentales que présente Luma Arles. À voir en parallèle, un ensemble unique d’œuvres de Diane Arbus réuni pour le centenaire de la naissance de la légendaire photographe. Toutes les informations ici. |
Vers de nouveaux imaginaires du monde |
Face à l’urgence climatique, comment susciter un changement concret des points de vue et déclencher l’action ? Initiée par la Fondation Albert II de Monaco en avril 2020, dans le contexte que vous connaissez, la série vidéo intitulée The Green Shift recueillait les réflexions de personnalités internationales issues du monde de la science, de l’entreprise, du sport ou des arts. Un élan qui s’est aujourd’hui transformé, dans le droit fil de l’événement arlésien Agir pour le Vivant (qui ouvrira sa 4e session fin août), en un véritable festival, gratuit, ouvert à tous et à ne pas manquer, du 7 au 10 juin en Principauté. (Re)penser demain, Création, art et écologie, Génération engagée, Poétique du vivant, en tout 4 soirées thématiques construites autour de tables rondes réunissant quelques-uns des noms les plus en vue en matière d’engagement environnemental et ponctuées par des performances artistiques. Des noms ? Cyril Dion, réalisateur et activiste, Magali Payen, fondatrice du mouvement On est Prêt, présidente d’Imagine 2050, think & act tank et cofondatrice avec Marion Cotillard et Cyril Dion de la société de production Newtopia, Alain Thuleau, directeur général de la fabrique de biens communs Comuna et du festival Agir pour le Vivant, Marion Semblat, présidente de l’association Time for the Ocean, Flora Ghebali, autrice et fondatrice de Coalitions, agence d’innovation écologique et sociale, entre autres. Matière à penser, s’inspirer et agir, ce Green Shift Festival est à rejoindre comme on le fait d’un mouvement qui décide de notre avenir. Informations et réservations tout droit ici. |
Et pour finir, notre bonus musical de la semaine, ritournelle acidulée dont les harmonies vocales semblent venues d’un autre monde pour nous en promettre un nouveau. Enjoy! |
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