Incarnation d’un certain rêve américain dans les années 80, la marque Kepper revient aujourd’hui sur le devant de la scène, portée par des figures du sport hexagonal et un engagement solidaire, bien décidés à faire briller le Sud.
À l’aube des années 80, l’Amérique de Ronald, bien qu’assez comparable si l’on y réfléchit à celle de Donald, fait encore rêver de ce côté-ci de l’Atlantique. À Marseille, une jeune marque ambitionne alors d’incarner son esthétique cool et sportive. Et pour l’illustrer, décide de faire appel au coup de crayon d’un artiste hors norme, compagnon d’aventure underground du chantre de la free press française Actuel et peintre au long cours destiné à laisser une trace indélébile, des murs de la ville à ses boîtes de sardines. Le personnage que dessine Richard Campana (c’est de lui qu’il s’agit) va rapidement devenir une icône et faire de Kepper le symbole des grands espaces et de l’American Way of Life, assurant à la marque un vrai succès commercial, quasi générationnel. Fin de l’épisode 1.
À l’aube des années 80, Éric di Meco n’est pas encore le champion d’Europe que l’on connaît et absolument rien ne nous permet de penser que, bien qu’issu du centre de formation de l’OM, il arbore à la ville un sweat-shirt frappé du personnage Kepper. Pourtant, c’est bien lui, devenu entretemps l’ineffable consultant audiovisuel que l’on connaît aussi, qui sert d’ambassadeur inattendu à une marque que l’on voit aujourd’hui renouer avec la lumière : Kepper. Fin de l’épisode 2.
À l’aube des années 80, Philippe Spanghero n’était pas encore né. Il faudra patienter un peu pour que le Toulousain, héritier d’une prestigieuse dynastie familiale, se distingue sur le terrain de rugby et s’impose en tant que chef d’entreprise avisé. Portant haut l’étiquette rugbystique, il entreprend de relancer la saga Kepper en ancrant sa nouvelle identité dans un pan-méridionalisme de bon aloi qui unit Toulouse et Marseille, via Perpignan, coolitude et made in France, en passant par une conscience humaniste qui l’incite à reverser une partie des bénéfices de ses ventes en ligne pour financer non le rêve américain mais celui d’enfants malades, de concert avec l’association Les Étoiles Filantes.
Et si vous ne vous intéressez pas plus aux artistes post psychédéliques qu’aux gloires phocéennes du football ou aux champions de l’ovalie, vous serez au moins sensible au fait que les collections créatives de la quadragénaire Kepper sont toutes produites avec le plus grand soin dans des ateliers labellisés Oeko-Tex, pour bonne part sur notre territoire hexagonal. Une South Side Story comme on les aime.
