Marseille, entre lumière méditerranéenne et inspirations d’orient, abrite Hana San, un label de mode incarnée qui depuis huit ans célèbre une élégance minimaliste sous influence japonaise. Où l’intensité du Sud rejoint l’épure d’un design intemporel.
Le matin, par temps calme, la douceur des nimbes bleutées du jour qui point enveloppe la baie des singes ou la silhouette familière des îles du Frioul d’un lavis délicat qui inspire la quiétude d’une estampe au parfum zen.
Ces instants de grâce fugace ne font pas pour autant de Marseille la capitale du Japon. Trop volubile, trop erratique, trop clinquante, la cité phocéenne respire l’Orient certes mais celui que charrient jusqu’à elle les vagues méditerranéennes.
Il est un atelier pourtant, tout de bois, de béton et de lin, baigné de la lumière du Sud, qui cultive quelque part à Marseille l’état d’esprit d’une authentique maison tokyoïte. Répondant au respectable patronyme d’Hana San, il s’emploie depuis 8 ans à produire de fines collections de vêtements dont les lignes épurées, le soin du détail, la qualité de la confection empruntent au vocabulaire formel et aux archétypes de la création japonaise en design ou architecture.
Transfuge d’une autre maison marseillaise aux accents résolument plus rocks, Carine Melkonian a construit son style sur une pièce maîtresse qui, très vite, a fait son succès. Une parfaite petite chemise blanche qui d’emblée a su incarner l’identité remarquable de sa marque. Dessin épuré, matière choisie, coupe confortable indémodable, finitions impeccables du col au poignet, la chemise Hana San s’est imposée comme une icône magistrale.
Au fil des années et de sa collaboration avec la styliste Julie Desblancs, la créatrice a développé un univers de mode à part dans le paysage méridional, qui assume son tropisme pour le pays du soleil levant, ajoutant à son vestiaire d’autres pièces de caractère – robes, pulls, blouses – qui tracent une ligne à distance de l’exubérance méditerranéenne.
Un art de la simplicité, une modernité bien tempérée, une élégance sans extravagance composent ses silhouettes hautement désirables.
À y regarder de plus près, Hana San est pourtant bien le fruit de la Méditerranée. Le blanc cycladique de ses chemises, ses formes essentielles et lumineuses comme les horizons du Sud qui lui servent de décor quotidien, ses ateliers de fabrication même qui se partagent entre Portugal et Turquie, un attachement viscéral à Marseille, cœur vivant du monde méditerranéen et ville pétrie d’influences s’imbriquent en harmonie au cœur de la noble Hana San et font sa force d’attraction, riche de simplicité.