Portée par le souvenir stimulant de figures familiales créatives, Claudia Carmona a décidé un jour de s’attaquer à la mode. Finie la routine quotidienne du « comment s’habiller », place à la question plus durable du « pourquoi s’habiller ». Sa première collection en coton bio recyclé dévoile ses premières réponses revigorantes. Pièces transformables, échelle de tailles allant du « ristretto » à l’« affogato », une volonté éthique de reconstuction entre Avignon et la Bretagne, qui aspire à réinventer notre rapport au vêtement.
Est-ce l’image, facétieuse, de l’escalier de Papi à Mondragon, ingénieuse envolée de billes de bois hélicoïdales. Ou plus profonde, l’influence de Francisco Carmona, illustre arrière-grand père photographe ? Toujours est-il que Claudia, formée aux métiers de la mode, décide un jour de se confronter par la créativité à ses doutes existentiels.

Finie la litanie matinale du comment s’habiller, voici le temps du pourquoi s’habiller. Acheter, accumuler, jeter, racheter, non. Sa réponse ? Une collection inaugurale tonitruante intitulée Et… Tadam, faite de pièces évolutives car, comme disait Verdi, La Donna è mobile. La jupe s’associe au blouson crop pour constituer une veste longue, le pantalon s’ajuste ou se porte ample avec un système astucieux de boutons bijoux signature, qui peuvent véritablement se porter sur une chaîne ou une créole. Une collection séminale en coton bio recyclé, tissé en France, fabriquée en atelier entre Avignon, fief de Claudia Carmona, et la Bretagne. Poussant la réinvention jusqu’à la fantaisie, la créatrice transforme le 34 en ristretto, le 36 en expresso, le 38 en lungo, le 40 en macchiato, le 42 en mocha et le 44 en affogato.

Sans doute le café joue-t-il aussi un rôle dans l’énergie créative d’une jolie marque à suivre sur Instagram.