Beauté

Bazar Bio, le nouveau visage de la cosmétique

Les choix d’Héléna sont les bons. La preuve, cette pionnière de la cosmétique bio trace son sillon depuis 7 ans sans prendre une ride. Rencontre avec Héléna Marino et son « success store » Bazar Bio.

Arrivé trop tôt, sans doute impatient de rencontrer enfin la chouchoute des rédactrices beauté, créatrice de Bazar Bio, le concept store naturel et chic – attention, nous sommes deux à la tête de l’entreprise, je fais la sélection des marques, mon mari fait toute la partie technique – d’accord, la précision est importante. Donc, présentations, compliments sincères – vous faites la preuve que la cosmétique bio n’est pas forcément branchée camping et paille dans les cheveux, votre nouveau site est très réussi, vous avez eu du flair en vous lançant dans l’aventure avant tout le monde – Héléna Marino se détend – évidemment, je l’ai surprise en plein travail – et reprend l’histoire à l’origine.

Une conscience végétarienne et bio de jeunesse – non, c’est juste moi, mes parents mangeaient de la viande – puis une maternité doublement fondatrice. Son envie d’alors ? Des crèmes dépourvues d’ingrédients pernicieux composés en corps 3 sur un boîtage abscons. Révélation post-partum – je ne me voyais pas reprendre ma précédente activité, mais plutôt faire profiter de mes trouvailles à d’autres femmes comme moi – Trouvailles ? Héléna est une esthète exigeante : les produits ne doivent pas seulement être bons, excellents, irréprochables, ils doivent avoir du style. Se retrouvent alors sur son site marchand les produits et marques sourcées à l’autre bout du monde – les Américains, les anglo-saxons ont des années d’avance sur nous dans ce domaine, les produits sont super efficaces, à quoi ça sert d’avoir un vernis bio s’il s’écaille au bout de quelques minutes ? – Evidemment.

Exigence et caractère, Héléna est une authentique directrice artistique – si ça ne me plaît pas, je ne le vend pas – capable de dénicher des marques improbables et géniales – franchement, Tata Harper – de s’en éloigner si elles la déçoivent, de nouer une relation durable avec elles, même si les suiveurs à courte vue lui emboîtent le pas sans vergogne. En parlant de relation durable – le téléphone sonne, Héléna jette un œil à l’écran, mémorise le numéro – finissons, je rappelle après – la jeune femme garde jalousement le contrôle du service client. J’ai fini par confier la logistique à d’autres mains mais j’assure moi-même le suivi client, l’envoi d’échantillons, c’est important.

La suite ? Se renouveler sans cesse, innover – the penalty of leadership écrivait Théodore Mc Manus – de nouvelles marques, de nouvelles idées – désolée, je ne peux pas encore en parler – le concept store en ligne – non, je ne veux pas de boutique physique, ça ne m’intéresse pas – le travail, le travail, le travail.

Et Nice ? Finalement, on est bien ici, un peu à distance, et on peut être partout très vite. Je suis d’accord.

bazar-bio.fr

Initialement publié dans Marie Claire Méditerranée