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BONNES NOUVELLES DU SUD, n°164, 28.07.23 Sorti de ses cent jours plus frais qu’un gardon (et que l’Empereur lui-même), notre PR a aussitôt intimé le retour à l’ordre, tandis que la gronde policière suite à l’incarcération d’un membre de la BAC à Marseille a gagné les commissariats. Autant dire qu’il n’est plus question à l’aune de ce virage rigoriste – que l’on soit en phase ou non avec la politique du gouvernement new Borne et que les doigts vous en démangent – de lui jeter des tomates. Gardons-les donc précieusement, surtout si elles sont bio et cueillies en Provence. Faisons de belles salades, mangeons des fruits et des légumes, savourons jus et bières artisanales, voire boissons anisées à l’esprit estival qui nous aideront à surmonter nos états d’âme déshydratée. Ordem donc mais pas forcément progresso. Oublions alors pour un temps écoterrorisme et embrasements urbains, restons cool et buvons frais. |
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Jusqu’au 30 juillet 2023, Festival Résonance à Avignon.
Quand les musiques actuelles font vibrer des lieux emblématiques de la ville comme le Palais des Papes, le Pont St Bénezet, le Musée Calvet, le Musée du Petit Palais, la Collection Lambert ou la ferme urbaine Le Tipi. Toutes les infos par ici. |
Du 29 au 31 juillet, aventure nature aux Orres.
Le projet Azur Les Alpes, collectif d’intrépides aventurières, agit pour le ré-ensauvagement et le partage de savoirs par le sport, l’art et l’éducation. Cet été, sa capitaine Solène Chevreuil parcourt les Alpes à vélo pour sensibiliser à la protection de l’environnement. Rejoignez la ce week-end aux Orres pour une randonnée collective avec guide de montagne et réveillez la Lara Croft qui sommeille en vous. Inscription par ici, tout sur le projet Azur par là. |
Le 29 juillet, 2e Feria de l’Essentiel, Cucuron.
Concerts, expositions, performances ou marché d’artisans, un rendez-vous artistique, éclectique et convivial, autant dire essentiel, suggéré par notre lectrice enthousiaste Margot Barbier, artiste peintre et dessinatrice à Venelles qui exposera ses œuvres. Tout le programme ici. Et en bonus, le travail de Margot par là. |
Jusqu’au 5 août, festival de musique de Menton.
Depuis plus de 70 ans, le Festival de Musique de Menton éveille les sens au fil de rencontres musicales enchantées dans un cadre privilégié. Prenez place au-dessus de la Méditerranée et laissez-vous porter par la beauté du répertoire classique. #classic’s not dead. Billetterie et infos sont par ici. |
Jusqu’au 5 août, musique de chambre à Salon-de-Provence.
Ce festival international, créé en 1993 par le pianiste Éric Le Sage, le clarinettiste Paul Meyer et le flûtiste Emmanuel Pahud, convie chaque été une trentaine de solistes dans des cadres uniques, comme l’Abbaye de Sainte-Croix, pour des moments hors du temps. #classic’s not dead 2. Infos et billetterie par là. |
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Pastis 12/12. Je tire ou je pointe mais je trinque. |
Au printemps 2022, nous vous parlions de cet alléchant pastis, intense comme une partie de pétanque à l’acmé du 13e point. Mettant à profit la mémoire des anciens, le savoir-faire de la maison Limiñana et les glaçons à leur disposition, une team de garçons à l’amitié bouliste et au palais anisé a fait renaître le pastis tropézien. Distillation de badiane, savantes macérations plusieurs fois filtrées de plantes et épices sélectionnées, bois de réglisse, vanille de Madagascar, fleur d’oranger (dont l’arôme évoque subtilement la tarte tropézienne) et note finale d’amandes. Leur recette originale inclut un dernier ingrédient pas du tout secret et qui lui donne toute sa saveur : les illustrations du talentueux Quentin Monge. Ornant toute la surface du flacon, choisi pour sa forme de carafe et surmonté d’un bouchon rond contenant un authentique cochonnet, elles dépeignent cet art de vivre propre à leur village de cœur, ajoutant cet été au tableau deux nouvelles chroniques de la vie chic et décontractée. En terrasse évoque l’activité favorite des estivants et aspirants tropéziens, alors que Pétanque nocturne laisse entendre que la nuit à Saint-Tropez, les chats ne sont pas les seuls à être gris. Mais avec élégance, toujours. Pour collectionner votre bouteille et épater vos amis, c’est par ici. |
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Kumbi. Tout le jus du Mali |
Dramé Habibou a vu le jour au Mali, mais c’est à Montpellier, où il étudie l’art de la négociation de projets internationaux qu’il a la révélation de Kumbi, sa marque de jus, infusions et smoothies 100% naturels, inspirée de ses souvenirs d’enfance où sa mère se chargeait de distribuer les jus frais pressés après les récoltes. Autant dire que son projet coule de source. Fort de sa double nationalité franco-malienne, le maître des potions Kumbi a réuni le meilleur des deux pays pour ses recettes originales, aux goûts de la savane et de vergers odorants. Jus au kinkeliba – une plante africaine médicinale -, gingembre et pomme, ou bien smoothie baobab et fraise, on se laisse transporter par les jus Kumbi aussi exotiques et savoureux qu’excellents pour la santé. Sans colorants ni arômes, blindés d’antioxydants, riches en vitamines, ils sont de vrais élixirs de jouvence, qui stimulent notre appareil digestif, renforcent notre système immunitaire et régulent le cholestérol. Tous ces bons jus sont issus de l’agriculture biologique, élaborés en collaboration directe avec une coopérative agricole malienne, pour garantir un approvisionnement éthique en ingrédients un peu magiques et surtout naturels. Pour en savoir plus et siroter Kumbi, c’est ici. |
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Mady et moi. Parlons peau mais parlons bien. |
Si vous avez déjà été perdu.e face à la quantité d’ingrédients et de principes actifs que l’on vous vend dans une crème, pensez à Fanny Authieu. Frappée de voir que tant de personnes appliquent encore par défaut de la crème « tous types de peaux » sans savoir ce qui leur convient vraiment, elle a imaginé sa propre marque de cosmétiques, Mady et moi, pour vous aider à soigner votre peau sans vous arracher les cheveux. Sa méthode ? En trois étapes très simples, aussi ludiques et peu exigeantes intellectuellement que les quiz de vos magazines d’été préférés, elle établit en ligne un diagnostic de votre épiderme, pour cibler les produits les plus adaptés à vos besoins. Les produits Mady et moi, dont les compositions très clean sont élaborées par Camille, l’ingénieure formulatrice de la marque qui suit minutieusement la nature afin d’en tirer le meilleur pour votre peau, sont formulés pour agir efficacement et surtout naturellement, quel que soit votre type de peau. Depuis le roll-on lèvres Embrasse-moi, à l’huile essentielle de menthe poivrée repulpante et à l’huile de chanvre nourrissante, jusqu’au lait corporel Hydrate-moi, à l’aloe vera anti-inflammatoire et eau de coco rafraîchissante, vous n’êtes plus seule. Mady et moi, ses précieux conseils et ses produits vous attendent par ici. |
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Atelier Marius. L’esprit est dans l’épicerie. |
1958. À l’heure où René Coty appelle le général de Gaulle à la Présidence du Conseil, Marius Bernard, fin cuisinier et artisan du goût, s’installe à Saint-Chamas, sans qu’il n’y ait a priori aucun rapport de cause à effet entre les deux événements. Tout à sa tâche de soigner ses conserves de fruits au sirop, d’élaborer une légendaire soupe de poisson à la demande du port de pêche voisin, de peaufiner une tapenade qui reste aujourd’hui encore son produit le plus vendu, Marius n’a que faire de la politique. Le seul titre public dont il tire gloire, c’est de diriger “l’usine qui sent bon”, comme l’ont baptisée ses concitoyens. 2001. Séduit par son histoire savoureuse, Patrick Baillet reprend l’atelier de Marius et convainc sa fille Margaux, fraîchement diplômée en marketing et développement commercial, de le suivre dans l’aventure de faire prospérer l’héritage maison. Quadruplant en quelques années le chiffre d’affaires, étendant la gamme de ses délicieuses recettes qui exaltent le terroir provençal, l’entreprise familiale garde une fidélité intacte à la mémoire du cordon bleu fondateur en se rebaptisant “Marius, L’épicerie inspirée”. Avec sa formule offrant plus d’artisanat, de bons produits, d’idées gourmandes et de tour de main que de transformation agro-industrielle, les rayons des grandes surfaces se mettent aussi à sentir bon. Et si vous préférez une expérience plus authentique, Marius a sauvé de l’abandon un ancien moulin à huile de Saint-Chamas pour le transformer, avec l’aide du designer Jérôme Dumetz, en un espace au charme lumineux baptisé Atelier-Marius, comme son e-shop, où faire provision des bons petits pots de la maison.
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Ribella. L’autonomie fait mousse. |
Avouez qu’il faut du caractère pour oser faire de la bière parmi les vignes de Patrimonio, surtout quand on naît dans une lignée séculaire de vignerons. Pierre-François Maestracci l’assume et le signe jusque sur les étiquettes de sa bluffante brasserie corse Ribella. Si rébellion il y a, c’est contre les additifs nocifs et arômes artificiels, les produits importés à impact carbone et la vie sans saveur. La seule influence extérieure que le téméraire brasseur accepte tient dans l’éclair bowiesque qui orne son best-seller Ribella Ribella, une lager corse aussi rafraîchissante qu’un riff de glam rock. Pour le reste, son engagement pour les produits de la terre corse est si profond qu’il s’érige en éloge de l’autonomie. Labellisée bio de naissance, Ribella réinvente le modèle de ferme brasserie, puisant ses ingrédients dans l’eau de source des montagnes de Patrimonio, 25 hectares d’orge brassicole, une houblonnière exposée aux embruns du Cap Corse, où Pierre-François est en passe de réintroduire une variété endémique de l’île, mais aussi les agrumes, piments, épices et fleurs qui font de la Conca d’Oru, où est sise la brasserie, un jardin extraordinaire. Travaillant du champ à la chope, mixant savoir-faire artisanal et créativité nourrie au terroir insulaire, Ribella cultive une vingtaine de références, pas moins, qui invitent le cédrat, la népita ou l’oursin dans des recettes élaborée avec l’amour d’un brasseur dont le militantisme écologique et alimentaire l’a porté par ailleurs à la tête du mouvement slow food en Corse. Autant dire que ses spécialités sont à découvrir sans tarder par ici à moins que vous n’ayez la chance et le bon goût de visiter le domaine, pour vous attabler au Libertalia, l’un de ses restaurants, ou fréquenter son convivial food truck estival. Longue vie au(x) rebelle(s). |
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Fashion Folklore. La couture sur les ailes de la tradition. |
Sans la blouse traditionnelle roumaine, l’une des pièces les plus iconiques d’Yves Saint Laurent n’aurait jamais vu le jour. Si le dialogue entre costumes traditionnels et créations haute couture peut sembler lointain, l’exposition Fashion Folklore du Mucem en retrace la généalogie et la richesse insoupçonnée. La Haute Couture, jusqu’à sembler parfois hors sol, suit l’inspiration libre et artistique de ses designers, quand le folklore s’ancre dans des siècles de traditions et pourtant, un lien indéfectible les unit. De la qualité des matériaux utilisés à la précision des coupes, en passant par l’attention portée aux détails qui signent le style, tout dans les costumes traditionnels témoigne du savoir-faire parfois millénaire nécessaire à leur confection. L’exposition Fashion Folklore conçue par le Mucem nous montre à quel point les plus grands noms de la Couture suivent une démarche similaire et puisent leur inspiration dans les dimensions artisanales et esthétiques de ces costumes ancestraux. Loin d’être opposés, les hémisphères supposés de la haute et de la basse culture ont de tout temps entretenu un dialogue fécond et enrichi l’histoire du vêtement. (Lire la suite) |
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Cecile Food Club © Florian Lalanne |
Cécile Food Club. Coup de foudre à Malmousque. |
Parfois, la vie est simple comme un conte de fées. Prenons un restaurateur marseillais que nous appellerons Bart. Faisons-lui rencontrer – dans un bar gay de L.A pour pimenter l’affaire – Erin, l’une des cover girls les plus photographiées au monde, qui tombe amoureuse de lui et l’épouse. Trouvons-leur une poignée de billets d’avion pour qu’ils reviennent souvent dans la ville natale de Monsieur, Marseille, donner le goût à Madame d’échanger Austin, Texas contre la Corniche Kennedy (à prononcer Kennedji comme le suggère magnifiquement le dossier de presse de la nouvelle it-adresse dont nous n’allons pas tarder à vous parler). Invitons quelques comparses et amis d’enfance, dont Paul Langlère, chef de l’excellent Sépia, Thibault Hillmeyer, as de l’événementiel et associé du précédent, Marion Mailaender, architecte enchanteresse du Tuba Club. Convoquons aussi le souvenir de Cécile, grand-mère du boss Barthélémy Tassy, pour la philosophie du lieu, familial, roboratif et accueillant, ainsi que le regretté Claude Rutault, pour la touche déco conceptuelle inattendue et néanmoins confortable. Et voici comment ce coup de foudre à Malmousque enfante le food club le plus sexy de ce côté-ci de la Méditerranée. Et c’est quoi, un food club ? Un lieu où l’on se tanque à toute heure et sans façon pour dévorer un sandwich d’auteur à tomber, avec jambon Maison Ospital s’il vous plaît, légumes d’ici choisis et chouchoutés comme jamais et, nonobstant les engagements vegan de Madame, tagliata de Black Angus au soja, dorade frétillante gingembre et pamplemousse, sardines grillées à la ricotta, menthe et lardo, fumaisons et salaisons au diapason. Tout s’emporte et se savoure où vous voulez, avec consigne pour les intimes. Une épicerie au casting impeccable et local complète la liste des raisons de se lécher les doigts. Et pour parachever le décor de cette adresse que l’on aimerait appeler maison, prenons un escalier de service et suivons-le jusqu’au saint des saints, la salle des copains où l’on s’installe face aux cuisines pour partager un déjeuner amical ou un joyeux anniversaire chez Cécile. Trinquons donc à la vie quand elle est aussi simplement belle que ça.
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Et pour finir, notre bonus musical de la semaine, qui vous donnera envie de savourer une bière fraîche (c’est sûr) ou de ressortir votre pantalon rouge (moins sûr). Enjoy! |
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Ce numéro vous est servi tout frais par Lisa Peyronne, Morgane Haslé et Luc Clément. Si vous voulez donner votre avis, proposer des sujets, nous faire coucou, n’hésitez pas à nous répondre par retour d’e-mail. Ça nous fera plaisir. |
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