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BONNES DURES NOUVELLES DU SUD, n°159, 16.06.23 Kalamata fleure bon, pour la plupart d’entre nous, les olives gourmandes et les saveurs authentiques de la cuisine grecque. Ce port où ont débarqué les rescapés du pire naufrage en Méditerranée depuis 2016 symbolise aujourd’hui l’incapacité de l’Europe à faire preuve de solidarité et de responsabilité pour répondre aux problèmes migratoires de notre temps, qui voient des familles entières et chaque jour plus nombreuses fuir leur terre natale pour échapper à la guerre, à la famine ou à la vendetta. Les ONG au nombre desquelles SOS Méditerranée, animées par les valeurs humaines les plus fondamentales, sont entravées dans leurs efforts pour sauver des vies, laissées sans moyens voire accusées par des politicien·nes sans âme ni conscience de complicité avec les passeurs. Qui s’enrichissent, eux, en toute impunité. L’antique chalutier Andriana, dont la capacité maximale était de 100 passagers, portait vraisemblablement à son bord 750 personnes qui, selon les observateurs, ont dû débourser 6 500 dollars pour la traversée – faites le compte – sans même un gilet de sauvetage, optimisation de l’espace oblige. Les 3 jours de deuil décrétés par l’état grec semblent bien dérisoires quand on sait que le bateau avait été repéré et approché par les autorités sans que personne ne fasse rien. La Méditerranée est le berceau de notre civilisation. Elle en est pour l’heure son plus tragique miroir. |
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Jusqu’au 18 juin, Festival International Jean Rouch, au MUCEM.
À l’occasion du Festival international du film ethnographique Jean Rouch, une sélection de films primés croisant le regard de chercheurs et de réalisateurs sur notre société est à découvrir, fragments de réalité et portraits touchants capturés avec sensibilité et intelligence, comme Jean Rouch savait le faire. Tout le programme par là. |
Les 16 et 17 juin, Festival à la Bonne Mère, à Marseille.
En plein air, à Notre-Dame de la Garde, l’association Théâtre des Criques invite le spectacle vivant dans un décor magique, symbole de la cité phocéenne. Au programme, des pièces historiques comme Naïs de Marcel Pagnol, mais aussi de belles découvertes. La programmation par ici. |
Du 16 au 18 juin, les Journées Européennes de l’Archéologie.
Avis aux passionnés d’histoire, les fans d’Indiana Jones, ou simplement les curieux : partez ce week-end à la découverte de notre patrimoine archéologique et de celles et ceux qui mettent à jour notre passé. Plus de 650 activités à travers la France, dont bon nombre proches de chez vous, en détail juste là. |
Du 17 juin au 9 juillet, Festival de Marseille.
Spectacles de danse, théâtre, concerts, installations, performances, cinéma et rencontres sont au programme de cette 28e édition. Le festival de Marseille encourage le dialogue entre jeunes artistes et ceux durablement ancrés dans le territoire pour penser des créations hybrides à l’image de Marseille et de sa diversité culturelle. Prenez part à la fête par ici. |
Du 19 au 25 juin, Refugee Food Festival, à Marseille et Nice.
Festival de saveurs mêlées, de fraternité et de vivre ensemble, une suite délicieuse de rendez-vous à 4 mains où des chef·fes installé·es invitent leurs homologues réfugié·es. Autant de voyages culinaires et inédits à ne pas manquer. Pour en savoir plus, c’est ici ou là. |
Du 11 au 13 juillet, Festival Détox & Bien-être aux Orres.
Dans le cadre magnifique et apaisant des Orres dans les Hautes-Alpes, profitez de la 5e édition de l’évènement pour vous reconnecter avec vous-même et ce qui vous entoure. Yoga, méditation ou encore randonnées, un chemin d’altitude vers la sérénité la plus totale. Toutes les infos par là. |
Ré/elle. La meilleure façon de nager |
Rendre la mode plus responsable et plus confortable, voici la mission de Ré/elle. Une marque créée par Eugénie et Marjorie, copines depuis une décennie et décidées à faire de la lingerie et du swimwear des mondes plus vertueux. Avec des fournisseurs et un atelier de production localisés en Europe – entre France, Portugal, Espagne et Italie -, un packaging éco-conçu et un objectif zéro déchet, on aurait pu penser que le défi était déjà relevé. Tous les maillots de bain de la marque sont fabriqués à partir de fibres issues de déchets plastiques repêchés en Méditerranée. Des tissus certifiés Oeko-tex Standard 100 et Global Recycled Standard, qui font de chaque création une pièce aussi belle d’engagement que de style. Mais les deux amies ont vu plus loin pour concevoir des collections qui s’ajustent au corps des femmes, et non l’inverse. Le beau deux pièces nommé J’irai août tu iras risque bien de vous coller à la peau autant que la chanson dont il tient son nom. Vous êtes prévenue. Votre futur coup de cœur bien réel est sûrement par là. |
La Halle au blé, Dieppe © La Maison de Famille |
La Maison de Famille. Ailleurs comme chez soi |
Pour vos prochaines vacances au bord de l’eau, poussez la porte de La Maison de Famille, à vrai dire des maisons de famille. Des chambres, appartements, maisons et lofts prêts à vous accueillir, et où l’on se sent immédiatement chez soi. Cette entreprise de famille est gérée par Dominique et Camille, mère et fille installées à La Ciotat, toutes deux passionnées de voyages et d’hébergements atypiques. La première est architecte, l’autre diplômée de l’école hôtelière de Lausanne, et elles s’investissent toutes les deux pour créer des lieux solaires et raffinés où la décoration est en harmonie avec son environnement. Les matériaux anciens y sont respectés, et surtout sublimés. Du Studio Terracotta, à La Ciotat, où les tomettes en terre cuite ont donné le ton d’une ambiance provençale et chaleureuse, à un appartement avec jardin vénitien, meublé principalement de pièces chinées à Venise, aux couleurs pastel, la démarche sensible des deux femmes se perçoit dans chacune de leurs adresses. Et si vous aviez envie de faire un détour par la Manche, n’hésitez pas à vous arrêter à Dieppe dans l’élégante et rustique Halle au blé. La Maison de Famille marque avant tout le plaisir d’accueillir et l’art de recevoir. En témoignent ses deux établissements emblématiques de La Ciotat, le Café de l’Horloge et la pizzeria Le Four Pop. Des lieux de rendez-vous fidèles à la générosité du Sud, où vous êtes, évidemment, les bienvenu.e.s. |
Loujem, la nouvelle joaillerie de l’amour inconditionnel |
L’amour filial est un lien indéfectible. Toutes les mères le savent et Lucie Leyrit, si bien qu’elle en a fait un amour de start-up. Quoi de mieux qu’un bijou pour symboliser ce lien et faire briller sa précieuse intensité ? Mais attention. Ce que Lucie, jeune mère active et moderne, a imaginé est loin du bijou souvenir old school ou du memento fétiche sanctuarisant une immarcescible mèche de cheveux. Car elle a la chance d’avoir un mari non pas bricoleur mais designer joaillier. Avec son aide, elle a créé Loujem, marque dont les consonances affectives cachent une réalisation dans les règles de l’art de la joaillerie. Ses premières pièces font bien plus que donner un coup de jeune au classique médaillon de famille, elles inventent un véritable langage amoureux avec lequel composer un bijou totalement personnalisable. Sur le e-shop de la marque, on choisit ainsi son médaillon, or jaune, rose ou blanc 18 cts, serti diamant ou non, le symbole du genre, l’initiale de l’être cher ou la pierre qui correspond au mois de sa naissance. Le tout en or recyclé et pierres issues de sources éthiques, made in France ou Italie en circuit court et en collaboration avec des maîtres joailliers de haut vol. Dédiée avant tout à Gaspard et Louise, ses enfants, la toute jeune maison de Lucie promet de répandre de l’amour autour de nous. On ne va pas s’en priver. Pour en savoir plus et tester le configurateur en ligne, c’est par ici. |
Bazélie © Anne Sophie Benoit |
Bazélie habille nos enfants d’émotion. |
Quoi de plus émouvant qu’un enfant qui dort d’un sommeil innocent ? Et à l’inverse, quoi de plus préoccupant que des stocks de tissus dormant dans les réserves des grandes maisons de mode ? Quel rapport me direz-vous ? Demandez à Marlène Ginouvier. Éducatrice spécialisée, tout entière investie pour le bonheur des enfants, elle imagine un jour de franchir le pas, inspirée par la naissance de sa propre fille, pour créer sa marque de vêtements d’amour, suivant en cela les traces de sa mère couturière de formation. Et comme elle se préoccupe tout autant de la planète que nous laisserons à nos petits, elle décide de puiser dans les stocks textiles dormants de quoi confectionner ses premiers modèles à croquer, comme la robe Gabrielle, le short non genré Charlie, la salopette Naïa ou encore la robe Cesária (notre image), clin d’œil à la diva capverdienne éponyme. Une bien chouette collection, aussi personnifiée qu’indémodable, qui associe avec style et maîtrise popeline ou gaze de coton certifiée GOTS, douce palette d’unis naturels et détails romantiques choisis comme de petits volants d’épaule, des cols victoriens, des manches ballons et des boutons imitation corne. Sous sa douceur et le soin apparent qu’elle traduit, cette jeune maison Bazélie cache des valeurs humaines à transmettre sans attendre aux générations de têtes blondes dès aujourd’hui et pour longtemps, souhaitons-le. La suite de l’histoire juste là. |
Anjea, la cosmétique d’une maternité plus intense |
Enceinte, Mélissa prend conscience des bouleversements fondamentaux à l’œuvre dans la vie d’une future mère, sa quête de plénitude, son envie de féminité, son besoin de protection. Elle réunit alors mari et belle-mère, propriétaire d’une savonnerie, pour donner vie à des produits de soins cosmétiques, destinés à accompagner le temps de la maternité, et au-delà le nouveau-né et pourquoi pas, toute la famille. Baptisée Anjea, en référence à l’esprit féminin de la fertilité vénéré par les aborigènes d’Australie, sa marque fonde ses rituels sur des formulations transparentes, épurées de tout inutile, optant pour des ingrédients biologiques, certifiés Nature & Progrès (promoteur historique de l’agrobiologie en France), des circuits courts, une production locale et raisonnée. Au cœur de cette gamme naturelle qui cherche à renouer avec le bon sens ancestral, réside une volonté née de l’expérience : offrir à chaque jeune maman quelques instants de plaisir et de sensualité qui prolongent l’état divin de la natalité qu’elle seule aura pu incarner. Une marque à mission à découvrir par ici.
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Morice, la meilleure façon de casser la graine |
Morice est une fine équipe de jeunes marseillais branchée vegan, riz de Camargue et sarrasin d’Occitanie. Morice a l’esprit créatif et s’est engagé pour une alimentation plus saine qui réduise l’impact de l’élevage intensif sur la planète. Morice a mis au point une gamme alimentaire 100% végétale qui fait la démonstration que veggie ne rime pas toujours avec ennui. Desserts lactofermentés sans l’ombre d’une protéine animale, rebaptisés moyourts, nature ou aux fruits, momage blanc (Morice affectionne en effet les jeux de mo), desserts gourmands sans arôme ajouté, glaces artisanales végétales et p’tits frais à tartiner. Morice fabrique avec soin en France, à Agen, loin des chemins de l’ultra-transformation industrielle. Morice aime le naturel, le goût de la qualité. Morice n’hésite d’ailleurs pas à accompagner ses produits innovants de délicieuses recettes à confectionner en un clin d’œil et à retrouver sur son site web. Et quoi qu’on en dise, Morice ne pousse pas le bouchon un petit peu trop loin, car on n’en fera jamais assez pour le plaisir gustatif et notre avenir planétaire. More rice, more rice !
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Depuis 40 ans, Pressoirs de Provence met en bouteille des jus 100% naturels, pressés à Saint-Andiol, à la composition aussi transparente que leur bouteille recyclable. Pas d’additif, de conservateur, d’exhausteur de goût ou de colorant, rien que des bons fruits (ou des bons légumes) et du savoir-faire. Un savoir-faire primé à maintes reprises – plus de 70 fois – par le Concours Général Agricole de Paris et reconnu par le Collège Culinaire de France. Et une rigueur indéfectible dans la sélection des fruits, seuls les plus sucrés étant choisis pour être pressés le plus naturellement du monde. Avec leurs gammes de jus bio, pétillants, de soupes, de compotes, de confitures, ou encore de thés glacés rafraîchissants et surprenants comme parfum hibiscus, fraise et menthe, il y a forcément de quoi vous régaler, tout en faisant un beau geste solidaire. Car la marque est engagée auprès de 1 000 agriculteurs pour leur assurer un prix juste et participe à la protection des agents pollinisateurs, essentiels à la préservation de la biodiversité. Découvrez ces potions magiques de Provence en ligne.
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Alice van de Walle, la peinture d’un Sud heureux |
Native de Colmar, Alice van de Walle a le talent naturel et spontané d’une artiste que la lumière de Méditerranée a révélée. Joyeuse, libre et colorée, sa peinture trouve sa vérité dans un idéal d’art de vivre méridional qui semble traverser le temps avec l’évidente légèreté d’une danse matissienne. Un art de vivre qu’elle connaît bien, elle qui fut en charge du développement de l’étoile verte pour le célèbre guide rouge, avec lequel elle collabore toujours en réalisant de vivants portraits de chef·fes, une touche que les porteurs du Refugee Food Festival à Nice ont choisie pour mettre en scène les participants de sa première édition (qui aura lieu du 22 au 25 juin, qu’on se le dise). Encline aux collaborations sensibles, Alice a ainsi réalisé l’identité visuelle de la nouvelle collection de produits labellisés Provence, promue par une trentaine d’institutions régionales, co-pilotée par le Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Provence Tourisme, ou encore exécuté à 4 mains avec sa complice, la non-moins talentueuse Charlotte Colt, une fresque murale pour le très luxueux The Maybourne Riviera 5***** à Roquebrune-Cap-Martin. De son intelligence intuitive avec le Sud naissent des œuvres qui enchantent le quotidien et célèbrent la joie de vivre. Pour feuilleter son portfolio, suivez par là. |
Ève Schneider. L’art de la céramique (in)utilitaire |
Ève Schneider est une artisane installée au milieu des oliviers à côté de Nice. Elle y puise son inspiration, profondément liée à la terre et au Sud, qu’elle cultive dans toutes ses créations. La jeune femme façonne de petits trésors du quotidien qui répondent à une notion chère à ses yeux, l’(in)utilitaire. Ne plus chercher à acquérir des objets pour leur utilité, mais pour ce qu’ils nous apportent émotionnellement. Des artefacts qui nous accompagnent et remettent en question notre rapport à la possession. Existant pour être belles et collectés avec soin, les créations d’Ève sont touchantes de poésie. Le souci du détail se perçoit dans la collection de miniatures qu’elle a imaginées. Des petits vases formant un écosystème unique à composer selon ses goûts pour remplir nos intérieurs avec supplément d’âme. Le travail de la céramiste se retrouve également au cœur de projets inspirants, en collaborant avec des tables de la région, comme Casa Sallusti ou encore le Louis XV-Alain Ducasse à Monaco. Et si vous vouliez vous initier à l’(in)utilitaire, des séances d’apprentissage aux techniques de tournage sont proposées à son atelier pour transmettre son savoir-faire et son amour. Découvrez son travail en ligne. |
Et pour finir, notre bonus musical de la semaine, qui nous donne une irrésistible envie de danser parce qu’il n’y a sans doute rien de mieux à faire à cet instant, non ? Enjoy! |
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