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BONNES NOUVELLES DU SUD, n°166, 11.08.23 Ce matin, mon laptop a affiché pour une fraction de seconde un drôle de glitch. Ou est-ce que c’était moi ? Dans un inquiétant phénomène de transfert, la machine montre invariablement des signes de faiblesse au beau milieu de l’été. Si les androïdes ne rêvent pas de moutons électriques, les processeurs ont à coup sûr autant besoin que nous de se rafraîchir les idées. Avant de débrancher, voici donc notre dernière livraison qui sent bon l’été, l’humain et le plaisir à partager. Les réplicants attendront. |
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Du 23 au 27 août, Delta Festival à Marseille.
Un événement musical et festif incontournable pour fêter dignement la fin des vacances en compagnie de Damso, Angèle, Nina Kraviz, ou encore Ofenbach. Laissez nous danser. Billetterie et infos par là. |
Le 20 août, Palmarès Festival à Montpellier.
Écoresponsable et nature, l’un des rendez-vous pop rock estivaux à ne pas louper, dans le domaine de Grammont, un parc de 90 hectares, en compagnie de La Femme ou Franz Ferdinand. Infos et billetterie par ici. |
Le 12 août, le Bal Amour, à Nice.
Qui sera la plus belle pour aller danser sur la fameuse Plage de l’Hôtel Amour, au son de Sam Quealy, Marlon Magnée, Bamao Yendé, Le Diouck et Tobhi ? Prenez vite vos places pour une soirée endiablée par là. Et le 17 août, c’est la DJ Monégasque star basée à Berlin, Jennifer Cardini, qui réchauffera la plage avec son set électro. Toutes les infos par là. |
Du 29 au 31 août, festival Crossover à Nice.
Sous les étoiles du Théâtre de verdure, la 14e édition du Crossover affiche un line-up rap, DJs et pointures de tous horizons pour faire vibrer le cœur de Nice. Les places par ici. |
Du 31 août au 3 septembre, foire Art-o-rama à Marseille.
Salon international d’art contemporain, porté par Fræme et la Friche la Belle de Mai, Art-o-rama réunit plus de 60 galeries et éditeur·rices de premier plan, un rendez-vous incontournable ponctué d’échanges, de projections et de performances. Le programme par là. |
Du 1er au 3 septembre, Salon Paréidolie, à Marseille.
En parallèle et pour la dixième année, le salon redonne au dessin contemporain une place de choix sur la scène artistique internationale. Plus d’infos par ici. |
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Aude Bertrand, poésie feutrée |
Aude Bertrand a tant vu ses parents dessiner qu’elle a fini par suivre leurs traits. Ses scènes de vie hors du temps et d’une douceur réjouissante dégagent une poésie que l’on reconnaît au premier regard, arborant les couleurs inimitables des feutres à l’alcool, qui évoquent les scrapbooks de vacances. Initialement destinée à une carrière dans le cinéma, Aude a concilié son goût du 7e art et sa passion du dessin, en figeant sur le papier ses scènes de films fétiches et en ajoutant à sa pratique du dessin l’art du cadrage, du storytelling et du placement de la lumière. Piochant ses inspirations dans le surréalisme et le courant new wave français, l’illustratrice, également autrice de bande-dessinées et éditrice chez Microgram – une maison d’éditions qu’elle dirige à Montpellier avec John Le Neué -, a réalisé des fanzines et rêve de travailler sur un projet de livres pour enfants (croisons les doigts avec elle). En attendant, on pourra se procurer ses illustrations sur son site, pour mettre un peu de douceur humaine dans le monde de Chat GPT. |
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Les racines d’argile de Sandrine Auric |
Artiste et designer, Sandrine Auric peint et travaille l’argile au rythme des battements de son cœur méridional. Entre terre et mer, sa pratique de la céramique, qu’elle poursuit en parallèle d’une carrière de directrice artistique dans la publicité, lui offre de se reconnecter à la matière première, essentielle. Formes minimalistes, couleurs brutes, inspirations simples et franches, le travail de Sandrine rend hommage à ce Sud, auquel on finit toujours, selon elle, par revenir. Ses vases, amphores et autres céramiques, telles sa collection d’oursins ou son plat à poisson en grès, font briller un savoir-faire manuel ancestral, témoignant tout à la fois de l’unicité et de la diversité culturelle méditerranéenne. |
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La Bonne Mer, le havre des pêcheurs |
La Bonne Mer, c’est un projet de copains dédié aux amoureux des coquillages, poissons et crustacés. Une poissonnerie bistro, à moins que ça ne soit l’inverse, placée sous l’œil bienveillant et voisin de Notre-Dame de la Garde. Derrière sa devanture bleue rutilante, on découvre des trésors de pêche miraculeuse extra-fraîche, mais aussi responsable, locale et sauvage. Que l’on peut, si le cœur nous en dit, déguster sur place séance tenante. Nec plus ultra pour nous pauvres pécheurs, amateurs de chair poissonnière, La Bonne Mer nous embarque sur son petit bateau à propulsion électrique à l’heure de l’apéro, histoire de s’offrir une dégustation de la vague à l’assiette, en rendant grâce à ce nouveau lieu de culte méditerranéen. |
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Les Vilaines, c’est du joli |
Le design floral, le tourisme d’Aix-en-Provence et les relations presse sont-ils solubles dans le rosé de Provence ? La réponse est oui. Au début, il y a Anne, Géraldine et Emmanuelle, qui, après leurs métiers respectifs, partagent leurs afterworks autour d’un verre de vin, en s’autoproclamant vilaines, car elles laissent, pour s’adonner à leur plaisir, mari et enfants à la maison. En 2016, Emmanuelle quitte Marseille. Pour son départ, ses complices lui offrent – devinez quoi – une bouteille de rosé personnalisée au nom de leur bande. Et pourquoi ne pas le faire pour de vrai ? La cuvée Les Vilaines est ainsi née. Assemblage de grenache, cinsault, syrah, issus de l’agriculture raisonnée, leur rosé minéral et fruité, est vinifié par Gabriel Giusiano, vigneron du Domaine de Pey Blanc. Depuis peu, Emmanuelle Vigne (dont la prédestination patronymique laisse pantois) pilote seule le projet en perpétuant l’amical esprit de ses origines, cultivant l’idée subversive d’un « vin pour filles que les garçons adorent ». Témoin, sa médaille d’or au Festival international des vins de Francfort. Emmanuelle persiste et signe avec un blanc, élaboré main dans la main avec le domaine Bertaud Belieu à Gassin, lui aussi couronné une médaille d’or au concours agricole de Paris 2023. Longue vie aux Vilaines et santé aux vilains. |
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K-EYES, le prêt-à-porter des yeux |
Lors d’un voyage à LA dans les années 90, Nasser et Sylvie Kharboutli tombent raides dingues du design des lunettes de lecture qu’ils voient un peu partout. Des couleurs pop, des lignes fun, des formes rétro et même sport, bien loin des classiques rouges et rectangulaires de nos pharmacies hexagonales. En 2004, ils créent K-EYES, dans le Var, très exactement dans leur garage. Depuis, les enfants les ont rejoints et la marque a poursuivi son évolution, mais leurs créations n’ont rien perdu de cette fraîcheur originale. Dessinées en Provence, toutes les montures se chaussent à petit prix, ont le bon goût d’être très légères et se déclinent en une large gamme de loupes de lecture et solaires, pour adultes et enfants. Démontrant qu’elle a aussi un œil pour la solidarité, la marque s’engage, pour chaque paire achetée, à en offrir une autre à une ONG comme Lunettes Sans Frontières ou encore les Enfants du Désert. Une plus belle vision du monde, assurément. |
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Sibylle Flouret, le monde en bijoux |
L’inspiration de Sibylle Flouret, créatrice de bijoux marseillaise, est vaste comme le monde entier. Sa feuille de route commence en 2008 en Amérique latine, d’abord au Mexique où elle découvre le travail du métal et s’initie auprès d’artisans, d’orfèvres et de designers. La suite du voyage, notamment au Brésil, nourrit sa créativité de formes et de couleurs, qui peu à peu aident Sibylle à définir son style. Après une dernière étape à Lisbonne, pour approfondir ses connaissances dans le domaine de la joaillerie, elle s’installe à Marseille en 2012 et lance sa marque pour laquelle elle réalise à la main, dans son atelier du Panier, des pièces uniques en argent ou en laiton doré à l’or fin. Avec leurs jeux de contrastes et de textures, les bijoux de Sibylle sont touchants d’imperfection assumée, objets organiques et animés, symboles d’un authentique savoir-faire et de la captivante diversité du monde. |
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Mad Med, in canette, veritas |
Harry est le propriétaire du Domaine de la Mongestine à Artigues, l’un des piliers du vin biodynamique et naturel en Provence, Max, lui, est vigneron depuis 25 ans. Ces deux mad men ont imaginé ensemble MAD MED (comprenez mad mediterranean nectar), du vin en canette qui donne du peps à vos tables et pique-nique. Outre sa forme iconoclaste, le contenant s’avère plus écologique – sachant qu’une bouteille en verre représente 40% de l’empreinte carbone d’une entreprise viticole – car en aluminium recyclable à l’infini, mais aussi traité pour éliminer tout risque de goût métallique, et protecteur pour le vin qu’il contient. Il représente l’équivalent de deux verres de vin, ce qui lui permet de conserver aussi son capital de points à votre permis de conduire. Mad Med est disponible en rouge (Syrah, Grenache et Vermentino), rosé (grenache et vermentino), vin orange et même pétillant, toujours non filtré et naturel. Décapsulez et buvez à la santé de Don Draper.
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Bo and Blu, nage libre et créative |
Sa marque de maillots de bain Bo and Blu, Nathalie l’a imaginée comme un hommage total à la mer. Bo, pour la beauté flottante qu’elle a appris à regarder aux Beaux-Arts, Bo aussi pour l’esprit bohème. Et Blu, pour la couleur des flots qui ont toujours constitué pour elle un appel. Comme le monde marin, cet environnement fluide où tout évolue sans cesse, les créations de la marque sont changeantes, jouant la réversibilité pour offrir plus de façons de les porter. Nathalie dessine et fait confectionner ses maillots dans des ateliers entre la France, l’Espagne et la Tunisie. Sa volonté : réduire son empreinte carbone et maîtriser toutes les étapes de fabrication de ses bikinis et maillots une pièce intemporels, aux motifs chics et aux couleurs chaudes. Notre coup de cœur, le bikini Jane & Nico, que vous pouvez choisir de porter dans son imprimé palmiers, ou entièrement doré, façon coordonné ou dépareillé, de toute façon, c’est toujours Bo.
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Fontachoulet danse avec l’osier |
Fabrice Serafino fut un jour danseur, puis concepteur de décors et de costumes, avant que la vannerie ne devienne sa nouvelle passion. Mais dans son atelier, à mi-chemin du savoir-faire artisanal le plus noble et de la création la plus contemporaine, ses pas de deux avec la matière font naître des formes fascinantes qui transcendent l’utilitaire. Fabrice Serafino a trouvé un jour dans l’osier un nouveau support d’expression. Sa passion pour la vannerie prend racine en Dordogne, où il rencontre Adrian Charlton, l’un des maîtres anglais de la vannerie traditionnelle. À peine initié au tressage, Fabrice sait qu’il tient déjà entre ses mains plus qu’une pratique, sa nouvelle vocation. Il crée alors à Solliès-Pont dans le Var son atelier de vannerie contemporaine qu’il baptise Fontachoulet… (lire la suite) |
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Ce numéro vous est servi tout frais par Lisa Peyronne, Morgane Haslé et Luc Clément. Si vous voulez donner votre avis, proposer des sujets, nous faire coucou, n’hésitez pas à nous répondre par retour d’e-mail. Ça nous fera plaisir. |
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