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BONNES NOUVELLES DU SUD, n°158, 09.06.23 Inspirée par la Journée mondiale de l’Océan, qui a eu lieu hier, nous avions préparé notre sélection de solutions concrètes pour prendre soin de soi et dépolluer la mer avec le sourire, de marques imaginatives, d’entrepreneur·es à impact et talent. À l’occasion du Refugee Food Festival dont nous sommes partenaires pour sa première édition à Nice, nous voulions aussi partager notre enthousiasme pour cet événement qui nous aide à refaire société. Un enthousiasme pourtant assombri par l’actualité, qui nous rappelle cruellement une autre urgence, la nécessité de réapprendre à vivre ensemble. |
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Du 9 au 18 juin, les Nuits des Forêts
Le festival sylvestre revient nous enchanter et nous réconcilier avec les forêts dont on mesure chaque été un peu plus l’importance et la fragilité. Pour mieux comprendre ces écosystèmes et l’impact du changement climatique, susciter des nouveaux imaginaires collectifs, sources d’une nouvelle vision du monde, des événements forestiers vous attendent un peu partout. Le programme en détail ici. |
We’re needed : Oly & Jane
Pour sa nouvelle marque de cosmétique nature, clean et sans complexe, Estelle Allard invoque les figures tutélaires d’Olympe de Gouges, mère de toutes les féministes françaises, et de Jane Goodall, dont les travaux sur les chimpanzés et l’engagement pour la biodiversité ont fait la réputation mondiale. Elle en appelle aussi à votre participation pour mettre sur la bonne voie ses routines badass pour femmes exigeantes qui débutent avec les soins naturels (sic). On se dépêche donc, badass ou pas, de la soutenir ici. |
Du 9 au 17 juin, Rencontres à l’échelle à la Friche
18e édition de ce festival dédié aux formes actuelles du spectacle vivant, mêlant théâtre, danse, performance, qui fait de Marseille le carrefour d’artistes et de récits fusionnant Méditerranée, Afrique et humanité. Tout le programme juste là. |
Du 9 au 11 juin, Porquerolle’s Classic
Pour le plaisir du spectacle qu’offre la réunion sur mer de 50 yachts classiques, toutes voiles dehors dans la baie de Hyères. Toutes les infos sur cette 20e édition par là. |
9 et 10 juin, festival ID-ILE, Avignon
Un nouveau festival s’est posé sur l’île de la Barthelasse. Rap, hip-hop, électro, une jolie programmation pour une première édition d’une idylle à qui l’on souhaite de durer. Tout le programme de ce côté-ci. |
Thalgo. Partager la beauté de la mer |
Réputée pour ses soins de beauté issus de la mer, Thalgo sait mieux que quiconque les dangers qui pèsent sur son réservoir de matières premières halieutiques. La Journée mondiale de l’Océan a inspiré à la maison varoise le coffret de beauté engagée Source Marine, incluant son Gel Crème Hydratant Fraîcheur et son éco-recharge qui réduit de 50% son prix public et de 96% la consommation de plastique. Pour le mettre en lumière, le brestois Baptiste Stéfan, illustrateur talentueux et sans doute tout aussi conscient des problématiques marines, a réalisé une image originale, inspirée de l’éco-système fragile des îles de Lérins. 2 € sur le prix de vente iront donner des couleurs à l’association SeaCleaners d’Yvan Bourgnon, qui s’emploie à la tâche titanesque de dépolluer les océans, en construisant des navires-usines tels que le Manta, capable de collecter à terme jusqu’à 3 tonnes de déchets par heure, doublé des deux petits esquifs Mobula, visant les micro-déchets et de deux grues pour les plus gros débris flottants. Tout cela valait bien une crème, que vous pouvez retrouver ici même. |
En 1978, Hugo Verlomme, auteur connu pour avoir écrit le premier livre sur le surf en France, publie un roman dystopique, couronné du Prix Fiction et qui devient rapidement un livre culte, équivalent pour l’océan – et pour ses fans – de ce que Dune de Frank Herbert est à l’espace. Chassés de la Terre à la suite d’une catastrophe, les humains trouvent refuge dans les mers, nouveau biotope qu’ils nomment Mermere, mot valise maternel, et se rebaptisent du nom biblique de Noés. Après moi le déluge aurait pu dire l’auteur qui fonda plutôt le réseau cétacés, plus ancienne association de sauvegarde des mammifères marins en activité en France. 4 décennies après la publication de l’ouvrage, l’une de ses lectrices passionnées, la jeune Noé (ce n’est pas une coïncidence) revient à Marseille après s’être initiée à la joaillerie au Chili auprès d’un artisan de Santiago. Elle se perfectionne, décroche son diplôme et crée sa propre marque sous influence. Mermere, hommage à la fable écologique à laquelle ses parents, plongeurs et amoureux de la mer, l’ont initiée, source inépuisable d’inspiration pour ses pièces fictionnelles, fascinants vestiges d’un monde inconnu. Respectant la meilleure tradition artisanale, utilisant de l’or 18K et de l’argent 925 recyclé à partir de bijoux anciens pour lutter contre l’extraction polluante de nouveaux métaux, elle écrit à sa manière délicate et poétique les nouvelles pages d’une histoire à suivre, par ici. |
SeventyOne Percent. Surfer avec le soleil |
Et puisque l’on parle de surf, réjouissons-nous de savoir que SeventyOne Percent est plus que jamais sur la vague. Engagée pour des soins solaires efficaces pour la peau et respectueux de l’environnement, la marque de Raphaël Vannier et Marc Lévy est sur le pont pour la Journée Mondiale de l’Océan. Participant depuis sa création au mouvement 1% for the Planet, elle soutient cette année l’ONG Pure Ocean (voir plus bas) qui soutient des programmes scientifiques d’envergure visant à préserver les écosystèmes marins à travers le monde. En parallèle, SeventyOne Percent publie son livre blanc sur le soleil, élaboré avec une experte en éco-toxicologie indépendante, pour apprivoiser le soleil plus sûrement que le surf et à télécharger gratuitement ici. Pour l’expérimenter, vous pourrez vous procurer le très pop Sun Kissed, dont la base 100% naturelle offre la plus haute protection sans effet collant ni impact significatif sur l’environnement. Ou encore, les Fun Sticks experts au format poche, dont la résistance supérieure à l’eau fait une solution idéale pour la peau des sportifs comme celle des enfants. Avec une mention spéciale pour la version Invisible Stick qui protège sans coller ni laisser de trace, aussi bien sur le surfeur que dans l’océan. Pour vous jeter à l’eau, c’est par ici. |
Les Toiles du Large. Air bags voyageurs |
Elles ont tant de fois accueilli les vents du Sud et les embruns méditerranéens, tant de fois déployé leur toile éclatante sur les bleus horizons changeants, essuyé des coups de mer ou flotté nonchalamment dans la brise estivale. Il arrive pourtant qu’un beau jour, de retour au port, les voiles s’affalent une ultime fois pour regagner leur entrepôt de retraite, emportant avec elles les souvenirs au long cours d’aventures en mer. C’est de cette matière impérissable, promesse d’ailleurs sous le vent et de fantasmes voyageurs, qu’Anne Couderc eut l’idée de tirer une inépuisable collection de sacs surcyclés, beaux comme une envie de mettre les voiles. Façonnées artisanalement dans des ateliers d’aide par le travail qui favorisent l’insertion de personnes handicapées, Les Toiles du Large filent bon cap depuis un printemps 2007, naissance officielle de l’entreprise familiale sise dans son atelier boutique du Port de La Ciotat qui a doublé de taille l’an passé. Solidaires, éthiques et poétiques, ces Toiles sont de celles sur lesquelles se projettent les images d’une société de consommation plus juste. À découvrir sur place ou en ligne. |
Anotherway. Bonne marche à suivre |
Si vous aussi, vous cherchez une autre voie, dites-vous que Samuel Olichon l’a trouvée, si l’on en juge par le statut d’entreprise à mission doublée de la certification B Corp qu’arbore désormais fièrement sa start-up bien nommée Anotherway. Depuis son premier best-seller, le fameux Bee Wrap, alternative durable au film alimentaire ou aluminium et désormais Made in Marseille dans un atelier d’aide par le travail solidaire, la marque multiplie les innovations zéro déchet et pleines d’astuces en vue d’éliminer de nos intérieurs tout composant délétère et ses conséquences pour la planète. L’éponge par exemple. Vous en avez sûrement une qui traîne, détrempée sur le rebord de l’évier. On en change 10 fois par an en moyenne. Au vu des bactéries qui s’y développent, il faudrait le faire chaque semaine, soit plus de 52 éponges par an. Le modèle signé Anotherway est en coton bio GOTS, rembourrée de polyester recyclé certifié, lavable et durable une année. Simple. Autre exemple, son principe de savon vaisselle solide. Fabriqué sans eau ni livré sans emballage plastique, il permettrait, si tout le monde l’adoptait, d’épargner 6 302 tonnes de matière plastique en France chaque année. Un principe de produit solide que la marque décline avec autant d’efficacité pour les produits de soin et d’entretien. Une pastille à diluer dans de l’eau chaude permet d’obtenir ici un puissant détergent propre et multi-usages, là un shampoing ou gel douche certifiés Cosmos Organic avec 95% d’ingrédients d’origine naturelle. Dernière astuce, jusqu’à demain et pour toute commande, 10% du CA est reversé à Pure Ocean. Pour en savoir plus, c’est par là.
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Sauvegarde des océans, 3 associations de bienfaiteurs. |
Pure Ocean Se partageant entre Lorient et Marseille, Pure Ocean est une ONG dont l’objet est de mobiliser la société civile et le monde économique autour des problématiques de préservation et de restauration des écosystèmes marins fragilisés et de la biodiversité qu’ils abritent. Et l’enjeu n’est pas mince sachant que l’océan représente 71% de la surface du globe et 97% des espaces disponibles à la vie, produit 50% de l’oxygène que nous respirons, absorbe 25% du CO2 que nous produisons, et alimente de façon directe 3 milliards d’êtres humains. Piloté par un conseil scientifique, Pure Ocean soutient chaque année des projets de recherche, d’innovation et d’action pour l’avenir des océans et de l’humanité. Qui passent aussi par la participation du public comme c’est le cas avec La Goutte Bleue, des kits disponibles en grandes surfaces de sacs réalisés à base d’algues, pouvant contenir jusqu’à 30 litres de déchets collectés dans l’environnement et dont la vente permet à l’ONG de reverser des sommes en faveur des projets soutenus.
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No Plastic In My Sea L’association No Plastic In My Sea cible l’un des principaux fléaux qui affectent les océans, dans l’optique d’effacer la dette environnementale pour le monde de nos enfants. Constituée par des parents, citoyens, amoureux de la mer, elle vise à sensibiliser massivement sur les enjeux de la pollution plastique et s’illustre notamment chaque année en organisant le No Plastic Challenge qui fédère quantité d’initiatives pour réduire notre empreinte plastique, autant par des mesures concrètes que par une prise de conscience globale. |
Sauvage Méditerranée Prônant l’écologie par l’économie, la très active association Sauvage Méditerranée entreprend depuis des années, aux côtés d’une trentaine d’autres associations entre Menton et Montpellier dédiées à la protection de l’environnement, de transformer les déchets plastiques ramassés en mer et sur les plages en valeur marchande. D’abord, une collection de bijoux joyeux et colorés, très récemment, une collection de tableautins aux couleurs de Notre-Dame de la Garde et bientôt une véritable devise locale, la monnaie sauvage, qui permet de payer en déchets et de contribuer ainsi à inverser, non seulement l’échelle de valeurs mais espérons-le, les processus de pollution. Sélectionnée par le musical et engagé So Good Festival, programmé le 15 septembre à la Friche La Belle de Mai à Marseille, Sauvage Méditerranée recevra 100% du chiffre de la billetterie sur les prochains jours pour l’aider à accélérer la mise en œuvre de cette nouvelle monnaie écologique. Si vous préférez aux chèques en bois des tenants de ce monde les espèces sonnantes et trébuchantes d’activistes positifs, réservez ici sans perdre une seconde. |
Apnée. Une belle inspiration mode |
Dans le même élan qui consiste à transformer un déchet en ressource, la jeune pousse Apnée convoque les figures héroïques de Jacques Mayol et Enzo Maiorca autour d’une collection de maillots de bain lancée il y a 5 ans, d’abord masculins et depuis l’an dernier féminins, et d’un séduisant vestiaire d’inspiration balnéaire dont les motifs graphiques et la palette de couleurs ne se limitent pas au grand bleu. Avec l’aide de Seaqual, entreprise espagnole qui a mis au point une fibre polyester à partir de plastique marin recyclé, Laetitia Olivieri a fait de sa marque un fer de lance de la mode durable et engagée pour la protection de l’environnement. Imprimés pimpants, si réussis qu’ils se déclinent avec esprit sur des paires de raquettes de plage au style irrésistible, coupes impeccablement étudiées, un shopping désirable pour plonger sans hésiter. Pour ce faire, c’est par ici.
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Fondation Camargo. Résidence de réinvention du monde |
Quand il imagina le lieu en 1971, l’artiste et philanthrope américain Jérôme Hill choisit de mettre à profit l’atmosphère paisible de Cassis, le charme de la propriété, la beauté du point de vue pour un projet de résidence d’étude destiné à accueillir ses compatriotes, versés dans les french humanities, étude de la culture et de la langue française. Le cours du monde fit peu à peu de la Fondation Camargo un espace privilégié pour un champ de réflexion et de création plus large, mêlant les arts et les sciences humaines et sociales. Aujourd’hui, elle est un observatoire de l’avenir où artistes, chercheurs et penseurs ensemencent l’imaginaire collectif d’un futur désirable. Lieu de création, d’imagination, de recherche en sérendipité, cette Villa Médicis de Provence, dont les jardins offrent une vue exceptionnelle sur les calanques, la baie de Cassis et la falaise du Cap Canaille, peut se découvrir à la faveur de visites guidées gratuites, d’avril à octobre, sur inscription et lors d’événements. Pour en savoir plus sur la Fondation, suivez le guide. |
Diasporama 3000 © Villa Arson |
Diasporama. L’Orient festival à la Villa Arson, Nice |
Par-delà notre mer intérieure, d’aussi loin que l’on s’en souvienne, nous reviennent d’envoûtantes sonorités à l’exotisme familier, qui nous parlent d’un temps où les hommes étaient frères, les femmes étaient sœurs et les autres faisaient un peu ce qu’ils voulaient mais toujours en paix. Et qu’importe si cet idéal d’harmonie n’exista que dans les rêves de quelques esprits naïfs, ignorant les arcanes de la géopolitique proche orientale, goûtons le plaisir ineffable que nous promet ce festival Diasporama, organisé pour nous par la Villa Arson et l’Université Nice Côte d’Azur. DJ mix de Cheb Gero, boss du label Akuphone Records, de Nasri Sayegh ou Kabylie Minogue, le plus interlope et sexy des avatars, sets hypnotiques de Islem Jemai, Pharoah Chromium ou Cain و Muchi, le vertigineux aller-retour entre musique traditionnelle et machines répétitives, rythmes orientaux et transe électro-vintage nous tiendra en haleine et en danse de 17h à 3h du matin, thé à la menthe et foodtruck compris. Samedi 17 juin, dans les jardins babyloniens ou le mastaba de la Villa Arson, entrée gratuite et généreuse, on vous y attend. Si vous voulez tout savoir, c’est par là. |
Déborah Bailet et Hervé Marro, co-porteurs du Refugee Food Festival à Nice. Photo Marie Genin © Feuilletons 2. |
Un festival de réfugié·es, à Nice, vraiment ? |
Pour la 7e année consécutive à Marseille et pour la toute première fois à Nice, le Refugee Food Festival revient porter ses instants de délice fraternels autour de repas à 4 mains associant chef·fes réfugié·es et restaurants hôtes, engagés dans cette manifestation humaniste qui nous invite à goûter à l’altérité et changer de point de vue sur les réfugié·es. Si la manifestation semble couler de source à Marseille, capitale méditerranéenne multiculturelle par essence, son arrivée à Nice apparaît comme un signal fort dont on ne peut que se réjouir. La Côte d’Azur a toujours brillé par un sens de l’hospitalité contrasté comme l’illustre aujourd’hui encore l’inflexible chasse aux migrants venus d’Afrique en regard de la mansuétude envers ceux venus d’Ukraine ou de Russie. Pourtant, tous fuient la guerre. Qui l’expliquera ? En attendant, qu’est-ce qu’on mange ? Côté provençal, du 19 au 25 juin, on se retrouvera chez Regain, Mariposas, Pain Salvator et Razzia à Marseille, La Chassagnette à Arles ou Gaodina à Aix-en-Provence (tout le programme à suivre en détail ici). Côté niçois, rendez-vous jeudi 22 juin chez Epiro, pour un dîner tête à tête avec les cuisines afghane et italienne, par Wahid Zakhil et Marco Mattana. Vendredi 23, chez Fanfan & Loulou qui transforment leur amical bistrot et la rue Fodéré en un banquet de grillades tchétchènes orchestré par Anzor Bokaev, Fanny Vedreine et Louis Girodet. Le même soir, au Café de l’Alliance Française, dialogue entre cuisine géorgienne et niçoise dans un 4 mains entre Madona Shukvani et Christian Plumail. Samedi 24 juin, détour à Menton chez Casa Fuego, la flamboyante table conviviale de Mauro Colagreco, où nous attend un déjeuner fusionnel entre Syrie et Argentine par Nemer Terki Awad et Matteo Cetti. Dimanche 25 juin, à la Pêche à la Vigne, un dîner où fusionnent les cuisines albanaise et italienne, conduites par Eribjola Xhemajal et Simona Mazzarone. Les 22 et 23 juin, chez Méla Pâtisserie Vivante, créations pâtissières mêlant savoir-faire turc et français par Hatice Pehlivan et Mélanie Tuz. Sans oublier, les 24 et 25 juin chez Zielinska, des pépites boulangères, fruits d’un échange franco-albanais imaginé par Fatmira Cala et Dominika Zielinska. (tout l’actualité à suivre là). |
Et pour finir, notre bonus musical de la semaine, en écho au festival Diasporama de la Villa Arson à Nice et pour restaurer (il en a bien besoin) notre sens de la fête. Enjoy! |
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