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©️ Studio Feutrone

BONNES NOUVELLES DU SUD, n°165, 04.08.23

Longtemps, on a fait le pèlerinage à Arles rencontrer la photographie qui nous parlait du monde dans une cité au riche patrimoine, certes, mais où il ne se passait pas grand-chose. Et voici qu’en l’espace de quelques années à peine, la ville est devenue un creuset de réflexions artistiques et humanistes, une collection de belles tables et de lieux de charme à vivre en lin et Birkenstock (à moins que vous ne soyez mocassins et jean). Choisissez votre dress code et suivez-nous pour une balade entre ruelles historiques et marais camarguais.

Et si vous gagniez un combo soins bien-être made in Camargue ?

Dans les Salins de Camargue se développe une micro-algue aux vertus étonnantes, qu’ECLAE s’applique à transformer en élixir de beauté. Sa couleur rose et ses propriétés anti-âge en font un ingrédient prodigieux, condensé par la marque de cosmétiques française dans une gamme de soins à découvrir et à adopter pour une routine beauté 100% naturelle. Tentez votre chance pour gagner un massage et une routine corps ECLAE à l’Algue Rose par ici.

Jusqu’au 5 août, le festival Lol&Lalala, Anduze.

Quand rires et chansons font bon ménage, venez vous détendre l’esprit et chauffer la voix pour cette nouvelle édition du festival initiée par l’humoriste Pierre Emmanuel Barré et la chanteuse Giedré. Informations et billetterie par ici. Hihi

Du 10 au 13 août, Insane Festival, Apt.

Pour sa 7e édition, ce festival un peu fou revient faire danser le Luberon avec 90 artistes dont la chanteuse Angèle ou le père de la techno Paul Kalkbrenner, le tout dans un élan éco-responsable et inclusif. Infos et billetterie par là.

Du 21 au 27 août, Festival Agir pour le vivant, Arles.

Une 4e édition symbole d’engagement citoyen, avec au programme une réflexion sur notre façon d’habiter la Terre aujourd’hui, au fil de conférences, d’expositions, de rencontres, de films ou encore de débats. Plus d’informations par ici.

Du 8 au 24 septembre, Jacques Soisson à la Villa Benkemoun, Arles.

Le peintre Jacques Soisson était un proche de l’art brut et de Jean Dubuffet. Dans une frappante affinité d’esprit, la liberté et la fantaisie de son style rencontrent enfin, tout naturellement, l’architecture iconique de la Villa Benkemoun. Les infos par ici.

© Hôtel Présent

Hôtel Présent Arles. Le nouveau cadeau de la saison 2023

Fraîchement ouvert en juin dernier, dans un bâtiment pensé en 1953 par les architectes Pierre Vago (à qui l’on doit la reconstruction d’une partie de la ville d’Arles) et Georges Imbert, l’hôtel Présent est une ode au Sud et à l’architecture moderniste. Dans ces murs affranchis du régionalisme décoratif, souffle un air résolument moderne, cultivé dans les 13 chambres, décorées de mobilier chiné par le propriétaire des lieux. Des espaces de vie chaleureux, réchauffés par les boiseries et des sélections soignées de livres d’éditeurs indépendants. Attaché jusque dans son nom à nous faire jouir de l’instant présent, l’hôtel se veut un rêve méditerranéen. Si son toit s’appelle la Piscine, nulle trace d’eau sur ses hauteurs mais des cocktails et vins régionaux triés sur le volet, sur fond de mosaïques bleues hypnotisantes, visuellement rafraîchissantes. Parfait pour chiller en musique et entre ami·e·s et profiter du plaisir omniprésent.

Fondation Thalie © Herve Hote

Fondation Thalie. Un nouveau soutien à l’art

Depuis 2014, La Fondation Thalie soutient la création contemporaine en Belgique en s’intéressant à des artistes qui ont intégré dans leur pratique une réflexion autour du réchauffement climatique. Depuis 2023, c’est à Arles qu’une seconde adresse protéiforme, maison XVIIIe, galerie, espace de rencontres et maison d’édition pensée par la curatrice et éditrice Nathalie Guiot, a ouvert, confirmant le tropisme culturel de la ville où bouillonnent désormais les idées pour un monde en mutation. À voir en ce moment à la Fondation Thalie, le travail de l’artiste et designer textile Jeanne Vicerial et de la photographe Leslie Moquin autour des vêtements éphémères faits de fleurs cueillies dans les jardins de la Villa Médicis par la première, immortalisés dans une série de photographies poétiques par la seconde.

MROFoundation © LESASSOCIÉS

Fondation MRO. L’exploration du monde par l’image

Créée en 2010, la Fondation Manuel Rivera-Ortiz pour la photographie et le film documentaire encourage de jeunes artistes à partir capturer en images ce qui fait la matière du monde. Dans cet esprit de découverte, la fondation présente Grow Up, un ensemble d’expositions où 20 artistes croisent leurs regards sur la nature. Explorant les relations entre le végétal et l’humain, l’usage des plantes comme outil de chamanisme, les drogues populaires ou les enjeux territoriaux des différentes cultures, Grow Up cherche à faire évoluer notre rapport au vivant, en nous montrant comment il structure encore des sociétés, notamment d’Amérique du Sud ou centrale, ou bien Taïwan. Parmi les travaux marquants, l’exposition Ayañawi de Pepe Atocha, fruit de deux ans d’immersion dans la jungle du Pérou à la rencontre des guérisseurs et des plantes, ou encore, la collaboration entre l’artiste colombien Juan Arreaza et le photographe danois Mads Nissen, plongée saisissante dans le commerce de la cocaïne et sa production dévastatrice pour les campagnes colombiennes.

© Camargue Social Club

Camargue Social Club. Ambassade du lifestyle régional

Au Camargue Social Club, c’est l’esprit de partage qui prime. Pas étonnant quand on sait que son créateur, Dimitri Rémi, a baigné toute son enfance dans l’ambiance de l’accueillant restaurant de son père. Après une première expérience de restauration réussie avec Gaudina, il n’était plus question pour Dimitri de s’arrêter. C’est ainsi que le Camargue Social Club a vu le jour, un bistrot qui abrite déjà tous les souvenirs de l’enfance camarguaise de Dimitri, voué à célébrer ses racines et les produits de son terroir. Dans son cadre soigné, aussi chaleureux qu’une maison de vacances, le lieu met en appétit avec ses assiettes iodées, sa convivialité, et son mix personnel à base de produits locaux, traités avec justesse, et de décontraction chic arlésienne. Croustillant de crevettes, encornets farcis et chorizo de taureau, sans oublier un irrésistible pot de chocolat à l’huile d’olive et à la fleur de sel de Camargue. Un vrai QG de vacances (ou permanent si vous avez la chance d’être autochtone).

© Le Collateral

Le Collatéral. Haut lieu de l’hospitalité

Tour à tour église consacrée, magasin de meubles, salle de bal, friche et enfin maison-hôtel, où l’on séjournerait ailleurs en se sentant pourtant chez soi, le désormais incontournable Collatéral a vu passer les siècles et les incarnations. Sa dernière résurrection a été opérée par la volonté d’Anne-Laurence et Philippe Schiepan et le grâce du bois, du béton et du métal, la Sainte Trinité des lieux. Ses quatre chambres installent une ambiance intimiste et brute dans des volumes spectaculaires dignes d’un loft new-yorkais, et se doublent d’un spa, avec massages thaï, sessions de réflexologie et de méditation. En face du Collatéral, un immeuble abrite d’autres espaces inattendus, qui constituent un ensemble unique baptisé Collatéraux, avec piscine, grand plateau modulable et salle zen. Dans ces deux lieux réunis, on peut se restaurer, se détendre, découvrir des expositions d’art contemporain, organiser des shootings et des événements. Parachevant la singularité de cet étonnant havre arlésien, la terrasse baptisée Roufetope nous conduit un peu plus des étoiles.

© Flor do Sertão

Flor do Sertão. Une jolie fleur de design

Flor do Sertão est le nom d’une ville brésilienne à l’ouest de l’État de Santa Catarina mais aussi une marque de mobilier sous influence imaginée par Aurélie Le Gall et son compagnon. En s’inspirant de la traditionnelle cadeira de balanço – comprenez chaise à bascule – du nordeste brésilien, ils fabriquent à la main dans leur atelier arlésien des pièces où s’entremêlent modernisme et nature, dans une fusion chère aux Brésiliens. La finesse de leurs lignes, où la solidité du fer semble avoir la souplesse des lianes, leur choix de matériaux naturels et de production responsable donnent à leurs créations un caractère hybride et fascinant, évoquant un jour d’été à savourer sous toutes les latitudes. Tous les modèles sont personnalisables, avec le choix de différents types de corde (cotons artisanaux et recyclés, chanvre, lin…), différentes couleurs, du Brique au Vert mousse, différents aciers utilisés et finitions (brut, inoxydable marin ou thermolaqué). Une alternative de caractère au sempiternel fauteuil Acapulco que l’on peut s’offrir son Instagram et dans le concept store Marius tout comme chez Bisous à Arles.

© Dou Bochi

Dou Bochi. Élégance inaltérable d’un vestiaire intemporel

Éric Bergère a commencé sa carrière comme directeur artistique chez Hermès. Puis a travaillé pour Lanvin, Armani, a pris la tête de la maison Erreuno Milano, tout en dessinant des collections pour son amie Inès de la Fressange. Et si son remarquable CV ne suffisait pas à vous convaincre de son talent et de son amour pour le vêtement, ajoutons qu’il collabore avec le couturier de la cour impériale du Japon depuis plus de 30 ans. En 2016, il décide de créer sa marque Dou Bochi, qui signifierait « le fou » ou « l’excentrique » en provençal, une marque qu’il conçoit comme sa déclaration à Arles et à la Camargue, et qu’il développe depuis 2018 avec David Garcia. Son trait de crayon caractéristique, inspiré par les costumes traditionnels, relie élégance et confort, élude les boutons, les fermetures éclair et les doublures, ses pièces respirent et vivent au rythme des personnes qui les portent. En lin ou en coton, les vêtements Dou Bochi se veulent intemporels, essentiels comme la Camargue, conçus pour se patiner au fil du temps et des événements de la vie.

© Bigourdan

Bigourdan. Le goût brut de la Camargue

Thomas Bigourdan est un distillateur enthousiaste. S’il a fait d’Arles sa nouvelle maison, il y fabrique l’un des gins les plus purs qui soient afin d’exalter la Camargue dont il s’est épris, mettant à profit l’enseignement de son maître en la matière, le londonien Jamie Baxter. Son crossover anglo-méditerranéen allie ainsi l’excellence du London Dry au terroir camarguais, sa recette originale mariant parfums d’immortelle, de lavande, de thym ou de fenouil. Une palette complexe, maîtrisée par Thomas qui a travaillé 15 ans aux côtés de parfumeurs. Son gin Bigourdan, il le souhaitait presque brutal, comme les sensations que lui procure sa terre d’adoption, le souffle court, le sel qui craque sous les pieds, le sable brûlé par le soleil. Un plaisir qu’accommodent ses idées de cocktail maison comme le Basil Smash : 5 cl de Gin Bigourdan L’Été 23 – un Summer dry gin aux notes d’agrumes et de fleur d’oranger caractéristique de la cuvée de cette année –, 2,5 cl de jus de citron jaune, 1,5 cl de sirop de sucre et 8 belles feuilles de basilic. Cheers !

La Mercerie. L’âme de la ville retrouvée

Christophe et Julia Mincarelli ont fait renaître une institution arlésienne, un rendez-vous autrefois incontournable, où l’on voyait accourir toutes celles qui rêvaient de devenir reine de la ville pour y être habillées et coiffées. Avec La Mercerie, ils ont imaginé une boutique éphémère dédiée à la création, alliant un espace d’exposition et de rencontres à louer ainsi qu’un appartement qui peut accueillir les exposants en résidence. En conservant les traces de son passé vivant, La Mercerie offre un cadre contemporain inspirant à suivre.

Et pour finir, notre bonus musical de la semaine, où le son d’une slide guitar traverserait une nuit d’été quand tout est calme sous les étoiles. Enjoy!

Ce numéro a été façonné dans le Sud avec amour par Lisa Peyronne, Morgane Haslé et Luc Clément. Si vous voulez donner votre avis, proposer des sujets, nous faire coucou, n’hésitez pas à nous répondre par retour d’e-mail. Ça nous fera plaisir.

Plus de bonnes adresses dans notre City guide spécial Arles

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