
Édition du 29 octobre 2021
29.10.21, N°86
Si vos enfants ont profité des vacances pour retourner à l’état sauvage, comme souvent, ce sont eux qui ont raison. Suivons donc nos chères têtes blondes dans un retour – radical – à la nature. Qui inspire la mode, fait renaître des vocations et invente de nouvelles recettes à siroter à la paille (en carton bien sûr). Ne laissons pas à l’ultra-libéralisme l’apanage de la sauvagerie, retrouvons sans tarder notre place dans le règne naturel, sans génocider les citrouilles au prétexte d’Halloween, et n’oublions pas d’éteindre la lumière en sortant.

Jazz @ Nice : Les Jazz Festival Sessions réchauffent le fond de l’air en invitant 11 artistes et groupes jusqu’au 9 décembre. Ex : mardi 16 novembre au TNN, Jacky Terrasson en trio, et la niçoise Camille Bertault, la nouvelle sensation du jazz. #WinterIsTheNewSummer.
Jazz @ Juan : Du mercredi 3 au samedi 6 novembre, Palais des Congrès de Juan-les-Pins, le festival Jammin’Juan revient, avec 5 concerts exceptionnels, 27 showcases et des tarifs légers pour nous faire apprécier artistes émergents et jeunes talents. #WITNSQu’onVousDit.
Juan @ Cap : Du 4 au 6 novembre, CAP3000 se parfume aux fumets de Juan Arbelaez, chef colombien chantre de la cuisine saine, de saison et 0 waste. Une masterclass et un show culinaire servis avec marché de producteurs sur le parvis, ateliers cuisine avec chefs locaux et programme musical. Miam.

La sauvage est diablement séduisante
La nouvelle collection Rock Féline Sauvage de Doriane Bijoux ajoute à son ADN un parfum sauvage qui lui va bien (non ?). Ses bracelets inédits en perle Miyuki arborent des reflets de nature et un effet imprimé pour le moins félin qui rehausse les pièces en argent 925. Cette ligne léopard réveille notre nature profonde et signe le triomphe d’une nouvelle féminité. De quoi rugir de plaisir.

Le sauvage se sert des déchets comme monnaie
Il a parcouru 120 km à la nage entre Marseille et Toulon pour collecter le plus de déchets. Il a coorganisé Le Grand Défi, première compétition de ramassage à Marseille, Emmanuel Laurin a une mission et pour l’accomplir, il a fondé l’association Sauvage Méditerranée en 2018, et la marque Sauvage qui dépollue la mer en embellissant le monde (ici, l’indispensable sac cabas en filet de pêche upcyclé). Avec lui, les déchets sont devenus monnaie : un sac plein vaut un bijou de la marque, produit bien sûr à partir des déchets ramassés. Circulaire, mon cher Watson.

Mais les sauvages sentent bon (si, si)
Lucie et William ont eu du nez en imaginant leur déodorant à bille sans déchet ni compromis, aux (non) couleurs de leur label contemporain un brin rebelle Les Enfants Sauvages. Il se remplit à l’infini à l’aide de recharges en verre, que la marque récupère et réutilise. Son parfum agréable, sa texture idéale qui laisse la peau douce et sèche rapidement, sans faire de trace sur les vêtements ni dans l’organisme, en font une routine efficace et vertueuse. Sa formule 100 % naturelle a beau avoir nécessité deux ans de recherche (le sauvage est aussi travailleur), elle ne sent pas la sueur.

Le sauvage a même une âme
Nichés au cœur du Parc national des Cévennes dans leur maison familiale, Noredine et Élodie, les artisans savonniers derrière Les Âmes Sauvages, puisent dans la richesse de la nature préservée qui les entoure l’essentiel pour fabriquer des soins miraculeux. Adeptes de la saponification à froid, méthode ancestrale, naturelle, et respectueuse de l’environnement qui permet de conserver tous les bienfaits des plantes et ingrédients, chaque savon labellisé Cosmébio et Slow Cosmétique est un pavé de douceur pour le corps et le visage. Leurs huiles végétales aux nombreuses vertus, inspirées du monde sauvage, s’appliquent à même la peau. Ainsi La Fauvette, qui apaise rougeurs et irritations, tire sa formule à base de roses, framboises et fleur de carthame du mode de vie de ce petit passereau, qui se délecte du nectar sucré des fleurs. Et pour retrouver chez soi cet esprit sauvage, leurs bougies aux parfums de nature, à la cire de soja non-OGM, cire d’abeille et mèches de coton assurent la flamme.
Crédit photo: © Benjamin Celier

Le sauvage vit en Camargue
Pensé en 2016 comme un écosystème raisonné, le domaine Le Sauvage est un dépaysement total à s’offrir le temps d’un event, en parfaite harmonie avec la nature. Parsemé de bâtisses traditionnelles entièrement réhabilitées et de 2 000 hectares de nature préservée, le lieu accueille événements privés comme professionnels et organise de nombreuses activités inattendues, telles jeux du cirque, olympiades ou soirées à thèmes. Le domaine se parcourt à pied, à cheval, en VTT, en chariot tracté à travers la faune et la flore camarguaise, au plus près des élevages de taureaux et de chevaux, jusqu’à la plage, pour jouir d’une infinie balade aux embruns sauvages.
Les sauvages sont prêts à tout changer
Depuis 2018, Magali Payen milite pour le réensauvagement avec On est Prêt un mouvement citoyen qui lutte contre la disparition de la biodiversité sauvage et tente de freiner cette 6e extinction de masse. Avec le soutien de YouTubers et influenceurs mais aussi de gens normaux, artistes, experts, personnalités publiques pour porter ses messages, le mouvement cherche à agir immédiatement et concrètement. Pour en savoir plus sur les moyens d’action, rendez-vous sur onestpret.com. Et pour en savoir plus sur vous-même, profitez-en pour découvrir votre animal totem. #LeSauvageSauveraLeMonde.

La sauvage a un sourire radieux
Avec sa galerie niçoise Martin Sauvage, Lucia Marcu veut réinventer notre rapport à l’art et sélectionne des artistes et des œuvres qu’elle se propose de louer, vendre, exposer et soutenir avec une énergie et une bonne humeur inconditionnelles. Sa dernière expo mantra s’intitule « Souriez, c’est contagieux ! ». Croyez-en son instinct.
Crédit photo: © Beatriz Moren

[En Provence, on n’a pas de Champagne, mais on a du gin]
L’épisode 2 de notre saga au long cours débutée la semaine passée nous conduit entre Farigoule et Gentiane (et surtout avec modération) sur les chemins hautement provençaux de Forcalquier où la plus que centenaire maison Distilleries et Domaines de Provence perpétue la tradition héritée de moult maîtres distillateurs dont le fameux Henri Bardouin, qui lui légua sa recette de pastis aux 65 plantes, mais on s’égare. Il est ici question du Dry Gin XII qui arbore fièrement la médaille d’or décernée en mars 2021 par le comité d’experts américains du Beverage Testing Institute (des gens sérieux). Tout comme les mixologues qui nous livrent cette semaine la recette totalement magique et sans doute un peu sauvage baptisée Abracadabra Sour.
Crédit photo: © Raoul Beltrame
Et pour finir, notre bonus musical de la semaine, preuve par 3 accords que le sauvage traverse les âges sans prendre une ride et bien plus sûrement que le système d’exploitation de votre dernier téléphone intelligent. Enjoy.