
Édition du 10 février 2023
10.02.23, n°142
Sa rumeur enfle, nous hante et se propage à travers tout le pays. Jour après jour, elle emplit les médias, envahit les réseaux sociaux, sature votre boîte e-mail, suscitant un flot ininterrompu de conseils d’experts et de propositions plus ou moins honnêtes. Plus inquiétante que la controverse sino-américaine sur l’aérostat à gros sabots, plus insidieuse que le projet de réforme des retraites des pauvres, l’angoisse de la St-V nous expose à une charge mentale quasi-insoutenable. S’il n’est pas aisé de disqualifier l’hyper-consumérisme pourtant outrancier du Black Friday, comment pourrions-nous échapper à un argument de vente qui prône l’amour, à part si l’on s’appelle Vladimir ? Courage donc dans l’attente du Soir S, voici pour vous soutenir notre sélection de la semaine garantie anti-crise de nerfs. On vous doit bien ça.

Ce vendredi, 18h, Sandra Lecoq au Dojo, Nice: Retrouvez-nous sans faute au vernissage de son exposition Droit dans le mur, la harde, dans notre QG niçois en collaboration avec Circonstance Galerie, à partir de 18h. À voir absolument avant le 18 mars. L’adresse, 22 bis, boulevard Stalingrad. Plus d’informations, juste ici.
Ce soir, c’est la Merdre à Marseille : Chez Vidéochroniques, l’exposition Merdre ! pensée en collaboration avec l’atelier de sérigraphie Tchikebe, réunit quantité d’artistes à fort caractère et se penche, à travers les œuvres présentées, sur leur rapport au politique. Tous les noms des meneurs ici.
Jusqu’à demain soir, Festival de San Remo: Créé en 1951, inspiration derrière le Grand Prix de l’Eurovision, le festival de la chanson italienne, qui fête sa 73e année, attire toujours des millions de téléspectateurs. Voici de quoi y jeter un coup d’œil en vrai ou en ligne.
Lundi 13, bataille navale de fleurs à Villefranche-sur-Mer : Lors de cette 119e édition, une flottille d’une vingtaine de pointus ornés de fleurs se rassemble dans le port de la Santé pour échanger des bordées de fleurs et bombarder les quais de bouquets. Plus d’informations par là.
Mardi 28 février, La Horde danse à Martigues : Au théâtre des Salins, la troupe de danseurs de La Horde présente un programme composé pour le Ballet National de Marseille d’après les œuvres de quatre chorégraphes mises en dialogue, de Lucinda Childs à Tânia Carvalho, en passant par Lasseindra Ninja et Oona Doherty. Billetterie et renseignements juste ici.
Avant fin février, candidatez pour l’Odysée des possibles : Circumnavigation 100% féminine en Corse, où protection de la mer et sororité seront sur le pont au printemps 2023, un projet porté par l’association WomenforSea pour donner de l’élan aux actrices du changement et faire entendre les voix féminines en faveur de la mer. Inscription et informations par ici. Bon vent.


Quand le Kare répond.
Si le soleil, le bruit des vagues et des mouettes n’y suffisaient pas, l’air de Marseille a encore de quoi nous apaiser. En provenance directe de la cité phocéenne, Kare nous invite à redécouvrir le calme, avec sa gamme de produits à base de CBD, 100% naturels, sans OGM ni pesticide et vegan, cela va de soi. Le CBD, vous connaissez, c’est la molécule cousine du THC, à la différence près que celle-ci ne cause aucune dépendance, ne vous fera pas planer et peut même, au contraire, vous aider à y voir plus clair. Pourquoi Kare avec un k ? Pour kànnabis, qui renvoit à la racine grecque du mot tout comme la marque puise au plus profond de la plante. L’extraction de la matière première est issue d’un procédé à basse température, qui permet de préserver intacts tous les actifs bénéfiques du chanvre et ils sont nombreux : anti-stress, anti-douleur, facteur de meilleure concentration et même de réduction du vieillissement cutané (le CBD aide aussi à retrouver sa libido). Avec ses huiles bio, gélules, infusions ou fleurs de CBD, il y a forcément de quoi vous aider à mieux gérer la pression de ce 14 février et du premier week-end de vacances scolaires qui le suit. Enfin, espérons-le.
Crédit photo: © Kare

Pierre, feuilles, cristaux
Delphine est une chimiste cosmétologue passée au développement de produits de maquillage, qui a décidé de remettre du sens dans l’offre exponentielle des soins de bien-être, en s’attachant à relier les sens aux émotions. Le résultat s’appelle Narcissea. Au fil de ses rituels de beauté holistique utilisant la lithothérapie, la chromothérapie mais aussi l’olfactothérapie, elle vous propose de retrouver tout simplement le chemin vers votre être essentiel. Avec par exemple des rouges à lèvres à la composition aussi clean que votre nouvelle aura rayonnante. L’utilisation de couleurs et parfums vertueux qui agissent sur vos émotions comme le Quartz 3.0, destiné à apaiser les peines de cœur, sa teinte Rose Tendre inspirant l’amour de soi et la douceur tout en rassurance et calmant l’esprit avec sa synergie olfactive de rose apaisante, mimosa réconfortant et cèfre anti-déprime. Citons encore des bâtons de fumigation, un oracle (qui intéressera peut-être les fans de Philip K Dick) ou encore des kits de pierres et cristaux à utiliser comme des talismans un peu sacrés. Avec cela, vous disposez d’un équipement complet pour partir en quête de la paix intérieure. Vous saurez même quelle couleur adopter pour votre rouge à lèvres selon vos besoins du jour, en consultant directement le site de Narcissea.
Crédit photo: © Narcissea

Réduire le stress en poudre
Le rêve de Rose et Anton ? Apaiser le monde en répandant autour d’eux la poudre un peu magique de leurs bienveillants produits qui se préoccupent de notre santé. Amoureux de la nature et attentifs au bien-être de leurs prochain·es, ils ont mis au point, avec leur marque biologique et made in France Inners, des supercafés et des compléments alimentaires que l’on saupoudre allègrement pour en assimiler les bienfaits. Parmi leurs trouvailles, le contre-intuitif café anti-stress en poudre qui réussit la performance de marier goût et relaxation. Comment est-ce possible ? Le café, un arabica équitable de Tanzanie, y est associé à l’ashwagandha, une plante adaptogène d’origine indienne dont la vertu est de rééquilibrer le système nerveux et de réduire l’anxiété de manière naturelle. Tous les produits Inners sont formulés et fabriqués en Provence, et sont à diluer ou simplement saupoudrer dans nos plats. Trois supercafés biologiques sont déjà disponibles ainsi qu’une gamme de quatre compléments alimentaires aux noms évocateurs : Le Protecteur, qui participe au maintien du système immunitaire et des défenses naturelles ; Le Calme, qui apaise et facilite l’endormissement ; Le Réveil, pour booster la santé physique et mentale ; et enfin, Le Mouvement, qui améliore le tonus et aide à la récupération sportive. Tous les produits sont bien sûr vegan compatibles, sans lactose ni gluten, et les pots en verre sont rechargeables à l’aide de doses disponibles en ligne. Un bel exemple de start-up qui ne se contente pas de poudre aux yeux.
Crédit photo: © Inners

100Bon, Des effluves de bonne humeur
Après une carrière menée pour de grands groupes dans la parfumerie de luxe, Christophe Bombana a éprouvé le besoin d’un second souffle en imaginant sa propre maison de parfumerie lyonnaise. L’ambition de son projet 100Bon ? Tout simplement, « réapprendre à respirer ». Déjà certifiée Slow Cosmétique, sa marque française d’eaux de parfum, eaux de toilette ou de Cologne, savons et parfums pour la maison, se veut naturelle et 100% engagée, avec ses élégantes et poétiques B.O.N (Bottle of Nature) rechargeables. 100Bon trouve sa source dans la science de l’aromachologie, qui regroupe l’étude des phénomènes liés aux odeurs et plus particulièrement l’influence des odeurs sur le comportement (Jean-Baptiste Grenouille, si tu nous entends). Fruits d’un savant mélange d’huiles essentielles et de parfums naturels, les fragrances 100Bon nous aident à reprendre le contrôle de nos émotions. Avec le spray Confiance en soi, aux huiles essentielles de patchouli Pogostemon cablin et de citron Citrus limon, ou encore le roll-on Nouveau Souffle aux huiles essentielles de cyprès vert Cupressus sempervirens et d’aiguilles de sapin de Sibérie Abies sibirica, vous ferez des progrès en latin et apprendrez à gérer votre ever changing mood le plus naturellement du monde.
Crédit photo: © 100Bon

À quelques gouttes du bonheur
Être au plus proche de la nature pour y puiser l’inspiration d’un nouvel équilibre vital, c’est ce qui anime Caroline Quesnel. Une philosophie qu’elle poursuit depuis Aix-en-Provence et qu’elle matérialise à travers sa marque Petite Mila. Avec sa gamme de roll-ons Lâcher prise, Réconfort et Méditation, combinée au pouvoir des pierres associées, elle vous promet de trouver le calme dans le tumulte. Ses sprays auriques, pensés pour éloigner de vous les énergies négatives, vous aideront à obtenir ancrage, purification ou encore protection par la synergie d’huiles essentielles biologiques. Son best-seller, la brume d’intérieur Maison du bonheur, est suffisamment explicite pour que l’on comprenne l’engouement qu’il suscite. Et si, malgré tout, vous ressentez encore la peur de l’angoisse, n’hésitez pas à tester les tisanes Petite Mila aux plantes bio Relaxante, Bienfaisante et Harmonieuse, à allumer l’une de ses bougies qui cache un mantra positif ou vous offrir un bracelet de lithothérapie. Une pierre de plus dans votre jardin.
Crédit photo: © Petite Mila – Sarah Mangeret

Medene voyage
Camille, Laure et Marie-Claire ont pris au pied de la lettre la réflexion de Socrate « Meden Agan », que l’on peut traduire par « rien de trop ». Elles en ont d’ailleurs fait leur crédo en créant leur marque marseillaise Medene, qui propose des produits cosmétiques aux huiles essentielles et végétales certifiées Cosmebio, Écocert et Slow Cosmétique. De quoi faire du bien à sa peau et à son mental, sans faire de mal à la planète, en utilisant seulement ce dont on a besoin. Depuis 2019, Medene s’applique à apaiser tous les maux, des cheveux secs au stress, avec ses formules simples et transparentes. Il est même possible de consulter des experts en aromathérapie directement sur leur site, pour élaborer un soin sur-mesure adapté à chaque problématique. Le concentré anti-fatigue vous aidera sûrement à attendre le printemps et les jours plus longs et doux avec sérénité. Et pour patienter, vous pourrez toujours compter sur le sérum visage Sunlight Botanique, pour remettre un peu de lumière sur votre teint et dans votre quotidien. Medene voyage et nous transporte vers le bien-être naturel.
Crédit photo: © Medene

Imbattable en défense
Stéphanie, la fondatrice de Cosm Skin & Mind, a un jour voulu trouver le moyen de ne plus laisser le stress affecter sa vie ni son organisme. Elle s’est alors formée pour devenir herbaliste-phytothérapeute, avec l’envie de guider celles et ceux qui en ont besoin vers le bien-être physique et mental par les plantes. L’approche Cosm Skin & Mind se traduit sous forme de rituels quotidiens, principalement tisanes et infusions, qui permettent de (re)trouver son équilibre avec des formules à base de plantes adaptogènes – végétaux, racines, baies ou champignons -, dont l’action permet notamment d’augmenter la résistance de l’organisme face au stress, qu’il soit émotionnel, physique ou encore environnemental. Ou encore, des plantes médicinales principalement d’origine française et bio, qui permettent de répondre efficacement aux déséquilibres d’une vie moderne. Vous reprendrez bien un peu de Chill Potion ? Ce mélange d’ashwagandha, de reishi, de rhodiola et de baies de goji aide à lutter contre l’anxiété et permet de retrouver naturellement un sommeil de qualité. Profitez-en aussi pour tester la très imagée infusion Bye Bye Air, qui facilite la digestion ou encore la Cosmic Dream qui favorise le lâcher-prise. La marque propose même un programme immersif contre l’anxiété qui vous permet, 6 semaines durant, d’être accompagné.e par des professionnels à raison de deux séances de groupes par semaines, que vous pourrez suivre en ligne, jusqu’à atteindre un état homéostatique (un état d’équilibre essentiel de l’organisme pour les non-initié·es). Yoga, naturopathie, coaching, suivez les experts et prenez bien soin de vous (ps : vous avez de la chance, la prochaine session débute le 18 février.)
Crédit photo: © Cosm Skin & Mind

Mon cul sur la commode
Partout dans le monde, les prosélytes de la St-V considèrent ce 14 février comme l’apogée du romantisme. Partout sauf à Saint-Martin d’Arrossa dans le Pays Basque, où Napperon, génial label de lingerie upcyclée tout droit sorti de l’esprit de Julie Debove, est confectionné à la main et avec une belle audace à partir de stocks vintage, préférant à l’eau de rose le pragmatisme éclairé de l’upcycling. Si vous trouviez sexy la nappe de votre mamie, les napperons en dentelle posés sur la table basse, voire le téléviseur cathodique, ou encore les voilages aux fenêtres, vous avez sans doute dû traverser de nombreux moments de solitude jusqu’au jour où Napperon a fini par vous donner raison, avec ses culottes non-genrées extra confort, ses kimonos sophistiqués, ses soutiens-gorges légers ou au maintien renforcé mais toujours sans armatures, coques ou baleines, rendu possible par l’utilisation de tissus non extensibles de l’ère pré-élasthanne. Chaque pièce peut être commandée en ligne, en sélectionnant d’abord le tissu puis en entrant vos mensurations personnelles. Et pour l’entretien, rien de plus simple, les sous-vêtements peuvent être lavés à 30° en machine (délicatement bien sûr), dans un pochon de lavage que Napperon, qui décidément pense à tout, fournit également. Si vous voulez surprendre votre moitié, faites-lui partager votre goût secret pour les tissus de famille. Vintage is the new romantic.
Crédit photo: © Napperon

À Antibes, les Peynet sont au musée (et ils ne sont pas enragés)
Virtuose multi-supports attaché à la Méditerranée depuis son enfance, Raymond Peynet savait faire rire et illustrer l’amour. Les Amoureux de Peynet, emblèmes de nombreuses Saint-Valentin, et que vous avez sûrement déjà reconnus sur des bijoux, de la porcelaine ou même des timbres, sont nés en 1943, en pleine guerre et trois ans seulement après que Peynet ait été fait prisonnier. Oscar Wilde disait que seul l’amour peut garder quelqu’un vivant, il avait raison, encore une fois. Le talent de Raymond Peynet est célébré dans son musée éponyme, au cœur de la vieille ville d’Antibes, ville où il s’était installé avec sa femme, Denise Damour (ça ne s’invente pas), en 1976. Et bien qu’ils rendent avant tout hommage à l’immense travail d’illustration, de gravure et de lithographie de Peynet, comme le font également deux sanctuaires dédiés à l’artiste qui se trouvent à Karuizawa et Mimasaka au Japon, le musée s’est ensuite ouvert plus largement, en 1995, comme lieu d’exposition pour tous les dessinateurs humoristiques, avec Plantu, illustre la signature du journal Le Monde, pour ouvrir le bal. Du mardi au dimanche de 10h à 17h jusqu’à mars. Puis du mardi au dimanche de 10h à 12h50 et de 14h à 18h d’avril à octobre. Billet plein tarif, 3 euros. Plus d’informations sur le site du musée.
Et puisque c’est de saison, connaissez-vous le valentinage ?
Avant que le prénom de Valentin ne soit inextricablement associé à l’amour, aux colombes et à une remise de 15% sur présentation du code promo, il qualifiait un passe-droit que l’on pourrait juger exorbitant pour les femmes des temps médiévaux. Le Valentinage était ainsi la possibilité offerte aux épouses de batifoler, pour un laps de temps donné et avec le consentement de la bonne société, au premier rang de laquelle le mari lui-même, avec le Valentin de leur choix. Un contrat libertin, dont on vous laissera estimer la moralité mais qui, avouez-le, donne à notre Saint-Valentin contemporaine les allures d’un oxymore, pour les plus lettré·es, ou d’une hypocrisie, pour les moins regardant·es. Au vu du potentiel commercial de l’affaire, qui nous dit que le Moyen-Âge ne refera pas surface sur nos rayons, prochainement ?