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| BONNES NOUVELLES DU SUD, n°154, 05.05.23 Face à l’inaction climatique, à l’éco-irresponsabilité, aux menaces environnementales, d’aucuns prônent le sabotage. Nous défendons le cabotage. Embarquer pour une traversée qui laissera derrière nous les tracas du quotidien et nous rapprochera de quelques rivages rêvés voire insoupçonnés, à la rencontre d’un éden proche où la nature exulte et la biodiversité s’épanouit. La tentation d’une île, non comme la parabole d’un exil forcé mais comme le désir d’aller voir là-bas si j’y suis et d’en revenir avec une vie intérieure plus riche et des résolutions durables. Le sabotage attendra. |
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Du 5 au 7 mai, Tous à l’Opéra à travers la région.
Cette 16e saison, sur le thème des imaginaires en construction, est l’occasion de découvrir comment les opéras envisagent les enjeux sociétaux et environnementaux d’aujourd’hui. Tous les détails par ici. |
Du 5 au 14 mai, Rencontres du cinéma Sud-Américain, Marseille.
Pour la 25e année, l’événement qui encourage les échanges autour de la culture sud-américaine célèbre, au fil de projections, débats, rencontres et animations, des œuvres et artistes peu diffusés en France. Tout le programme par là. |
Du 3 au 14 mai, Festival Propagations Marseille.
Organisé par le GMEM, Centre national de création musicale de Marseille, il donne à entendre toutes les formes d’art sonore, de création musicale et d’expériences auditives, avec des concerts immersifs et performances surprenantes. Tentez l’expérience par ici. |
Du 6 au 8 mai, Les Chefs à Saint-Tropez fêtent les producteurs. Parrainée par Gérald Passedat, le chef triplement étoilé du Petit Nice à Marseille, cette édition 2023 prend place autour d’un marché de produits d’exception sur la Place des Lices, où les chefs livreront leurs secrets et présenteront les producteurs et artisans de la région. L’agenda juste là. |
Soutenons la jeune marque de bijoux Loujem avant le 25 mai.
Lucie Leyrit réinvente les médaillons de famille, précieux souvenirs comme talismans uniques, pour celles qui veulent porter autour du cou un signe d’amour fétiche. Ses médaillons, aussi élégants qu’astucieux, permettent d’encapsuler des symboles à l’effigie de vos êtres chers et sont interchangeables pour évoluer à l’envi. Toutes les pièces sont faites en France, avec de l’or recyclé et des diamants provenant de filières responsables. Un beau projet à soutenir ici très vite. |
| Nonza, fragments de lumière insulaire |
| Si l’on devait résumer la Corse en quelques images, l’une d’elle serait sans doute ses couchers de soleil. Instantanés insulaires précieux désormais condensés dans des bijoux d’émotions pour rayonner de beauté. Créée par une bande d’ami.e.s, la marque Nonza – qui tient son nom du village corse éponyme perché au-dessus de la mer – signe une joaillerie intemporelle, aux pièces aussi éclatantes que le scintillement marin quand le soleil est au zénith. À l’origine du projet, Matthias Breve Rosso, joaillier expert en l’art d’ennoblir saphirs, rubis ou encore émeraudes avec ses bracelets et colliers, à personnaliser pour refléter vos envies. Les pierres sont sourcées en transparence et répondent à une charte de qualité exigeante, qui ne sacrifie jamais l’éthique à l’esthétique. Des bijoux uniques, travaillés et montés dans les ateliers du rêve entre Paris et Barbaggio, dans le Nebbio, à retrouver sur le site de la marque et quelques points de vente choisis. |
| Callysthé, mélanges sauvages |
| Parmi les 2 500 espèces végétales qu’abrite la Corse, la plupart possèdent des propriétés pour le moins incroyables. Pour nous faire profiter de ces brins de magie de Méditerranée, Callysthé a imaginé les premiers thés et infusions made in Corsica. Enfant du maquis et peut-être un petit peu druide, Anthony Lebrun, fondateur de la marque, a trouvé son inspiration lors d’un voyage en Angleterre où il connut une épiphanie du palais et des sens. Depuis, soucieux d’un sourcing insulaire, il propose ses mélanges premium de plantes aromatiques, herbes et fruits sélectionnés main dans la main avec plusieurs herboristes et producteurs de l’île. Ces élixirs du maquis, surprenants et riches en goût, sont autant de parenthèses de sérénité voyageuse. Avec le bucolique Sous les châtaigniers, au Thé noir Darjeeling, châtaigne et figue, ou le tonique Réveil Vitaminé au Rooibos – plante endémique d’Afrique du Sud, alternative idéale au thé car dépourvue de théine et riche en saveurs – cédrat, écorces d’orange et de citron, basilic, respirez, sentez, savourez la Corse même dans votre F2 au 6e étage. Toutes les créations Callysthé sont à cueillir en ligne et infusent un joli réseau de points de vente. |
| Ophéo, cosmétique au pays des merveilles |
| Le professeur Charles Lutwidge Dodgson AKA Lewis Carroll inventa, outre les psychédéliques aventures d’Alice, les portmanteau words, que le poète français Gaston Ferdière adapta en français et dans l’indifférence générale sous le vocable de mot-valise. En 2021, c’est au tour d’Ophélie et Théo de contracter non un virus, car c’était encore la saison, mais leurs deux prénoms pour faire du mot-valise Ophéo leur marque crédo. Signe d’un retour aux sources et au naturel, de leur besoin de s’investir dans un projet à impact positif et inclusif. Amoureux de l’Île de Beauté, c’est dans sa flore miraculeuse que le couple est allé naturellement puiser avec, en l’espèce, une gamme de cosmétiques réalisée à base de plantes locales cueillies en circuit court et transformées dans un labo du Sud de la Corse. De l’huile d’immortelle du Cap corse, régénérante pour les peaux fatiguées, à l’huile de noisette de Cervione IGP anti-imperfection, Ophéo poursuit son rêve d’une cosmétique naturelle et unisexe, car la peau n’a pas de genre, dans de jolis flacons et packagings soignés, eux aussi made in pas très loin. Simple, efficace et perspicace comme dirait une jeune émule d’Alice de ma connaissance. Pour tester en quelques gouttes la magie insulaire d’Ophéo, retrouvez la gamme en ligne, ou auprès des points de vente de la marque. |
| About Sand, un singulier grain de mode |
| La sophistication qui transcende les saisons, c’est ainsi que Sandy résume la philosophie d’About Sand, son label de mode nustrale. Depuis Bastia, la mode reprend racine dans des convictions plus vertueuses et responsables. Les vêtements de la marque sont faits à la main, à rythme humain, et forment des petites séries ou des pièces uniques, pour privilégier la qualité à la quantité. About Sand utilise des matières brutes, naturelles, élégantes et faites pour durer. Comme le lin ou la soie, qu’elle soit d’Inde et Fair Trade – que Sandy a su privilégier pour faire vivre les savoir-faire locaux, encourager la préservation des identités culturelles, sans délocalisation –, ou qu’elle provienne de surplus de quelque maison française de renom. Lignes épurées au tombé voluptueux, silhouettes fluides aux décolletés vertigineux et chastes, drapés pour déesse néo-classique, des collections qui habillent de sensualité un idéal méditerranéen. Le reste vous attend sur le site de la marque. |
| Granite Island, Corsicalifornia |
| Il semble que les adeptes de Lewis Carroll et de ses portmanteau words se soient multipliés dans le secret du maquis insulaire. Comme l’illustre la rencontre entre la Corse et la Californie mise en image par le label Granite Island. Fusion de deux horizons mythiques, deux promesses de liberté et de lifestyle solaire, deux pôles magnétiques qui aimantent une culture contemporaine mixant design urbain et fascination pour l’image. Quintessence du mythe de l’endless summer née de l’imagination du photographe corse Mr Azara et de la designer indo-britannique Tara Matthews, qui nous invite au voyage et au style effortlessly casual. Pour arpenter les plages de la Saleccia ou de Malibu Beach, leurs tee-shirts en coton, où s’impriment en écho et en application de soie les clichés de paysages fabuleux, offrent le parfait dress code. Sweat en laine et alpaga, fait en Italie à partir de stocks inutilisés d’une maison de Haute Couture, solide pull couleur granit, divins maillots de bain, écharpes aux couleurs saturées, la définition du cool selon Granite Island est un mix culturel qui encapsule le fantasme d’un ailleurs édénique. Un vestiaire à suivre à travers les océans et directement en ligne. |
| Biera Paolina, déferlante de caractère |
| Aussi brutes que les vagues qui déferlent sur les rivages corses, les bières Paolina sont emplies de force et de caractère. Un état d’esprit avant d’être un rafraîchissement, leur brassage s’appliquant à mettre en valeur bien plus que la multitude des saveurs de l’île, son âme même, libre, brute et désirable. La bière blanche à l’immortelle de Corse, la Speciality Ale au miel AOP nustrale, l’IPA, la Triple, l’Ambrée, l’Original Lager à la robe dorée, toutes arborent le même blason flamboyant qui invoque la noblesse sauvage de la terre qui les a vues naître. Les bières Paolina sont faites artisanalement, produites avec les mains et le cœur par des brasseurs conscients de délivrer dans chacune des bulles qui montent en cascade et pétillent en bouche l’inextinguible envie de s’abreuver à une source plus vraie. La Corse, si ce n’est la mer, à boire fraîche et à découvrir en ligne. A salute !
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| Ma Maison France, au rayon corse |
| Marion est une décoratrice d’intérieur qui a eu l’idée simple et géniale de référencer le Made in France sur une plateforme en ligne. C’est ainsi que Ma Maison France est née, un site qui met en avant les savoir-faire de nos régions, pour une expérience de style authentique et de qualité soigneusement sélectionnée. En Corse, son choix s’est porté sur trois ateliers de talent. Les céramiques de l’atelier Caruli, réalisées main par Carole Favet depuis le village tranquille d’Aregno, toiles de fond sur lesquelles elle restitue toute l’intensité des couleurs de son île. Les luminaires en bois de Piatoni, atelier fondé par Jean-Luc Alfonsi, à déployer au plafond pour un effet surprenant, contre un mur ou sur un meuble. Fabriquées en France, des créations ludiques, pleines d’esprit et de légèreté. Studio de céramique situé lui à Porticcio, L’allure en Pot réunit les créations contemporaines de Pauline Pailly qui conjuguent ses talents de peintre et de dessinatrice à son travail de la céramique, en couleurs et dans la joie. Découvrez en détail la sélection de Marion sur son site internet. |
| Bloom Soul, la source miraculeuse de Feliceto |
| Pour que la Corse s’exprime dans nos verres et fasse chanter les glaçons, deux amoureux des terroirs de Balagne ont imaginé des spiritueux bio bien dans l’air du temps. Œnologues de formation, Colline et Alexis ont un jour répondu à l’appel de la terre corse, puisant littéralement à sa source la vitalité de leur label Bloom Soul : nepita, myrte, genièvre, romarin, immortelle, oliviers, lauriers et agrumes sont alors devenus leurs muses, baignés par les eaux pures et abondantes qui descendent des montagnes de San Roccu jusqu’au village de Feliceto, fief de la maison. De cet environnement de nature forte et sereine, sont nés des mélanges sauvages et précis qui ont su capter l’âme du maquis, du Pado, l’anisé au goût de fenouil, immortelle, et réglisse, à la vodka aux arômes de noisettes, thym Erba Barona et Immortelle. Quant à leurs gins de caractère, notez que le San Roccu a remporté cette année la médaille d’or à la London Spirits Competition, tandis que l’Anima s’est hissé à la place de finaliste au Gin Guide Awards 2023. Trouvez le point de vente le plus proche de chez vous sur le site de Bloom Soul. |
| Les Embiez, l’île de l’Oncle Paul |
| Dans l’histoire moderne, le paternalisme industriel a souvent servi de prétexte à l’exercice d’un capitalisme pernicieux et spoliateur. Ce reproche ne saurait loin s’en faut s’appliquer à Paul Ricard, le grand capitaine d’industrie des spiritueux français, si l’on en juge par l’expérience menée sur ses îles méditerranéennes qu’il acquit au mitan du siècle dernier. Construction raisonnée, dont une partie du bâti était destiné à ses employé·es, aménagements de loisirs en harmonie, observatoire scientifique de la mer, respect de la biodiversité, il administra ses îles en bâtisseur avisé et bon père de famille. Si bien d’ailleurs qu’on peut aujourd’hui s’offrir le luxe d’une journée hors du temps dans cet écosystème familial et ensoleillé qu’est restée l’Île des Embiez. Sur le sentier aménagé qui fait le tour de l’Île, dépourvu de pollution sonore ou motorisée, à pied ou en vélo, on peut s’émerveiller de découvrir des espèces végétales endémiques à profusion, des criques turquoise où l’on se baigne et tout aussi propices à la plongée, voire à une balade en kayak, on rejoint la tour entièrement restaurée, point culminant qui offre un panorama extraordinaire sur le large, on arpente le vignoble plongé dans les embruns. Les enfants, en liberté sur cette île bienveillante, pourront bientôt l’explorer à la faveur d’un jeu interactif qui les conduira de façon ludique dans une aventure nature. Quant aux plus grands, ils se réjouiront d’un shopping sympathique – et en particulier d’une visite dans la boutique de l’Île qui sélectionne avec goût et flair le meilleur de l’artisanat régional –, mais aussi des différentes tables que leur réserve l’Île des Embiez, de la plus soignée à la plus conviviale, retrouvant sous les parasols jaune fétiche et autour d’un verre amical l’esprit de Paul Ricard. Un dépaysement à préparer et réserver en ligne.
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| Peter Doig, 100 Years Ago, 2001, huile sur toile, 229 x 359 cm. Centre Pompidou, Paris – Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle © Peter Doig. Tous droits réservés, DACS/Adagp, Paris, 2023. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais /Audrey Laurans |
| Villa Carmignac à Porquerolles, une île dans l’île |
| La capacité des artistes à bâtir des mondes s’expose au large à la Fondation Carmignac, faisant écho à la situation insulaire de l’institution, comme une mise à distance du réel destinée à mieux explorer la notion même d’intériorité. Dans les très beaux espaces de la Villa Carmignac, une impressionnante sélection d’œuvres, issues de grandes collections dont celle d’Edouard Carmignac, maître des lieux, fait de cette exposition conçue par l’historien de l’art et commissaire Jean-Marie Gallais un fascinant chemin aux sentiers qui bifurquent vers autant d’archipels de l’intime. Dans les jardins méditerranéens du domaine, conduits par le paysagiste Louis Benech, un parcours de sculpture prolonge cette immersion artistique, à parcourir en pleine nature et à méditer au gré des chiliennes mutantes conçues par l’artiste Benoît Maire sur une commande de la Fondation Carmignac. Un délicieux déjeuner dans la pinède à la terrasse du Poisson Ivre ou le programme d’ateliers artistiques et de soirées estivales sont d’autres invitations à mettre le cap vers cette île intérieure. Pour en savoir plus, direction le site de la Fondation Carmignac. |
| Sur l’île de Saint-Honorat, la retraite à tout âge |
| Dans les murs de l’Abbaye de Lérins, il est possible de trouver un peu de repos, loin des vicissitudes et de la confusion du monde moderne. Pour pouvoir se reconnecter à soi-même et entamer un processus introspectif de réflexion sur ce qui nous entoure, l’hôtellerie monastique de l’île de Saint-Honorat, sobre sans doute mais ô combien désirable à qui cherche un peu de paix de l’âme et de distance propice à la méditation, met à la disposition de ses hôtes, sans distinction de genre ou de condition, des chambres qu’il est possible d’occuper jusqu’à une semaine. Invitation aussi à partager un peu du quotidien spirituel des hommes de foi qui habitent et animent les lieux. Sans connexion Internet il va de soi – les voies du Seigneur étant comme chacun sait impénétrables –, les conditions sont réunies pour ne plus être en proie aux contingences extérieures et autres perturbations du quotidien. Les frais du séjour sont laissés à l’appréciation individuelle, pour que tout le monde puisse accéder à ces terres de parfaite quiétude. Il conviendra simplement de se munir de draps ou de sacs de couchage, ainsi que de serviettes de toilette, pour partir loin de tout, en quête d’un renouveau ou, pourquoi pas, d’une révélation. Pour vous offrir une retraite en toute liberté et surtout à l’âge que vous voulez, le secret est par là. |
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