Chez Païsan, on cultive les objets du quotidien, avec un sens très français du terroir, du bon sens et de l’excellence. Entre amour du savoir-faire des régions et volonté de restaurer le lien social de proximité, le e-shop redonne sa noblesse au commerce des hommes.
Dans la France du Moyen-Âge, la société reflétait trois catégories : les seigneurs qui guerroyaient, les religieux qui priaient et les paysans qui œuvraient. Ces gens du pays, selon l’étymologie du terme, en fournissant le fruit de leur travail, constituaient le lien social le mieux partagé de même qu’un enracinement culturel solide. Puis la société évolua, s’ouvrant à d’autres horizons dont l’exotisme sulfureux inspira au fil des siècles à des esprits peu scrupuleux l’envie d’aller piller leurs ressources ou de délocaliser les nôtres.
Un beau jour de l’an peu gracieux de 2020, David, Nicolas et Régis, tous trois amis aux carrières parisiennes florissantes, s’accordent sur un constat. Si la planète est dans un triste état, notre société ne va guère mieux. Leur conviction : il est urgent de restaurer l’environnement, celui que constitue la nature autant que celui des humains. Et pour cela, revaloriser la production de proximité, celle qui fait société et garantit sa durabilité. Pour cela, ils imaginent un programme éditorial d’une nouvelle génération : éditer dans un même mouvement des médias (leur savoir-faire d’origine) pour promouvoir un mouvement vertueux et des objets manufacturés avec conscience, dont l’existence même permette de cultiver cette fibre sociale originelle.
Quittant Paris pour Audierne, les questions existentielles pour un Finistère fertile, les 3 associés endossent fièrement le rôle de “païsans”, rappelant la polysémie du mot culture qui rassemble tout à la fois la terre, l’esprit et l’art de célébrer, au diapason de celles et ceux qu’ils rencontrent, talents, makers, entreprises, exemplaires de la créativité et du savoir-faire français, dans leur volonté de réconcilier travailleurs des villes, travailleurs des champs et citoyens, autrefois appelés consommateurs. Cette itinérance, qui les mène sur les chemins industrieux de l’hexagone, explique que ce projet touche notre âme méridionale. Figurent ainsi à leur programme les produits de la savonnerie centenaire Marius Fabre ou les accessoires en laine estampillés de la marque Païsan en Mérinos d’Arles, tissés par la Manufacture du Parc dans le Tarn. Si ces informations nous sont connues, c’est par la volonté de Païsan qui, outre la production locale en précommande, l’utilisation de matières nobles françaises, un design durable, s’engage à la plus grande transparence comme en témoignent ses étiquettes prolixes.
Chaque objet commandé sur le e-shop Païsan s’accompagne d’un fascicule qui documente l’aventure et témoigne des belles rencontres qu’elle a fait naître, de Paul Boyer, Linportant, dont l’équipe participe avec d’autres entreprises à la renaissance du lin français, à Victoire et Gauthier, les têtes pensantes de Q de Bouteille, en passant par Émile Auté, producteur de thé français. Si vous êtes vous-même d’humeur vagabonde, peut-être aurez-vous l’occasion de découvrir la première boutique pilote de Païsan, ouverte ce printemps dans sa bonne ville d’Audierne. Sinon, il vous reste la fréquentation de leur boutique en ligne où dénicher leur collab’ avec la miraculée Duralex, les magnifiques créations olfactives de Sabé Masson ou les sabots et charentaises de la maison Rivalin, histoire de garder les pieds sur la terre de France.
