Anne-Cécile est CEO d’une célèbre marque de cosmétiques et soins bio. Antoine est ingénieur en écoconstruction. En quête d’une nouvelle vie, ils voient un jour un pan secret de Provence s’offrir à eux. Non pas un mais deux domaines de pure nature dont les espaces à la beauté sauvage recèlent un vignoble biologique et des oliviers centenaires. Baptisé Mira Luna, l’ensemble a les allures d’un rêve où la nature et l’humain se rencontrent, dans une harmonie retrouvée.
Un jour, Anne-Cécile décida qu’il était temps de quitter la société qu’elle avait créée quelques années plus tôt et devenue, par une force luxuriante dont seule la nature a le secret, la première en France pour les soins de beauté et cosmétiques bio aux recettes maison. Antoine, son époux, ingénieur en écoconstruction bois, ne tarda pas à embrasser lui aussi une même aspiration pour une vie nouvelle. Tous deux rêvent pour cela d’une page blanche. Elle finit par s’offrir à eux presque miraculeusement, dans toutes les nuances de verts et de bleus que cette région préservée recèle encore. 100 hectares de Provence intacte au contrefort d’un cirque naturel proposent leurs paysages vierges à la réinvention de ces deux esprits imaginatifs, assoiffés de naturalité. Ce domaine est un trésor que Tom Bove, brillant entrepreneur viticulteur, eut l’heureuse idée de conserver lorsqu’il céda son fameux Château Miraval à Brad et Angelina. S’il y planta 8 hectares de Rolle, Syrah, Cinsault et Viognier, sur une parcelle exceptionnelle s’étageant entre Correns, première commune 100% biologique, et Châteauvert le bien nommé, zone classée Natura 2000, c’était sans doute dans l’attente de ceux qui sauraient la mériter.
Se réinventant vigneron-oléiculteur, le couple s’entoure d’experts comme le Cabinet d’Agronomie provençale, pour exploiter avec raison son bijou de vignoble et ses quelque 900 oliviers qui s’épanouissent dans un décor de rêve avec, au Nord, les monts du Bessillon et le relief du Défens que façonne la rivière Argens à travers le Vallon Sourn, à l’Ouest, la Sainte-Victoire tutélaire et jusqu’au massif boisé de la Sainte Baume au Sud. Cultivée en agriculture biologique dans le respect de la biodiversité et des espaces sauvages, la terre de ce domaine fertile n’attendait qu’un nom pour que s’accomplisse son destin. Mira Luna, lune admirable, comme un écho à son identité passée et une adresse vibrante aux bons esprits de la biodynamie.
Un rêve plus grand animait pourtant Anne-Cécile et Antoine que la chance, qui sourit aux audacieux, conduisit sur les chemins du domaine de la Baume à Tourtour, connu comme “le village dans le ciel”, dernière demeure de Bernard Buffet. Là où tout inspira au peintre ses dernières toiles puissantes, le couple trouva le terroir parfait pour compléter Mira Luna et faire couler des huiles d’olive d’exception, rare Bouteillan d’Aups, Frantoïo toscan exultant de Provence, fier Petit-Ribier du Haut-Var ou encore jus centenaires produits par des oliviers si anciens que leur variété n’en est pas encore répertoriée.
Si les étiquettes qui ornent les élégants flacons de Mira Luna semblent conter une légende, c’est celle qui se murmure dans les forêts de chênes et de pins, les peupleraies et frênaies qui bordent les ruisseaux, les garrigues où bruissent Genévrier, Ciste, Thym, Lavande et Romarin, une légende d’un temps où l’humain, enfin, vit en paix dans l’harmonie de la nature. À savourer dans chaque goutte que distille ce petit paradis sous le soleil et la lune.
À droite : Anne-Cécile Samaille-Vausselin sur les sentiers de son domaine Mira Luna © DR
