Sur un modèle expérimenté dans le nord-est parisien, ce projet d’agriculture urbaine sort de terre à Marseille dans le très beau cadre du Cloître, lieu d’avenir réhabilité par les Apprentis d’Auteuil.
La culture de micro-pousses, c’est l’idée fondatrice qui conduit Le Paysan Urbain sur la voie d’une nouvelle agriculture urbaine. Sans concurrencer les paysans des champs, cultiver des aliments sains et savoureux, adaptés aux techniques hors-sol, selon un modèle respectueux de l’environnement et créateur d’emplois pour des personnes en difficulté. Pour cela, les micro-pousses sont le sujet idéal. Un concentré d’énergie, de vitamines, de minéraux, bref, tout ce qu’on trouve dans le légume et que l’on peut faire pousser avec juste un peu de terreau et – selon les mots mêmes de cette équipe engagée – beaucoup d’amour. Cette micro-agriculture urbaine est si pertinente qu’elle a même donné lieu à la naissance d’une marque, La Belle Pousse, que l’on retrouve dans quelques magasins éclairés ou en ligne sur labellepousse.fr.
Dans l’ADN du projet, il est question de concevoir des fermes agro-écologiques, économiquement viables, socialement responsables, inscrites dans leur territoire tout en maintenant un dialogue constructif avec les agriculteurs ruraux ou péri-urbains. Si Le Paysan Urbain vise à développer des fermes urbaines comme celle de Marseille, c’est aussi pour accomplir sa propre utopie : être l’acteur d’un futur décarboné où les villes vivraient de l’harmonie absolue entre les activités humaines et la nature. Pour y parvenir, ses animateurs considèrent l’alimentation comme le moyen idéal de reconnexion des citadins. Notre corps étant notre premier environnement, c’est par l’alimentation qu’on le préserve, le protège et le renforce. Un projet utile et généreux à suivre de près. lepaysanurbain.fr
Le Cloître, un ancien couvent de 6 000 m2 dans un domaine boisé de 6 hectares a été entièrement rénové par les Apprentis d’Auteuil, propriétaires des lieux, pour accueillir un ambitieux projet réunissant des entrepreneurs sociaux, baptisés “faiseurs d’avenir”. On y trouve, autour du Paysan Urbain, l’école du numérique Simplon, une conciergerie solidaire, le traiteur MinaKook, ou encore Telaqua, spécialiste de la gestion de l’eau à distance. Sans oublier un restaurant.
Initialement publié dans Marie Claire Méditerranée
