Mode

Violette. Deep Joaillerie

De son étonnant passé dans la Marine Nationale, Violette Bass a ramené un sens aigu de la précision, de la mécanique des fluides et du mouvement, hérité des profondeurs. Aujourd’hui joaillière, elle revisite son univers sous-marin en quelques pièces brillantes et fascinantes, douées de vie et d’une fantaisie inattendue.

Comment Violette Bass en vint-elle à la joaillerie ? La question mérite d’être étudiée en profondeur, bien plus sans doute que pour la plupart des créatrices. Quelque part, pour être plus précis, entre 200 et 3 000 mètres sous le niveau de la mer. Un espace avec lequel la jeune femme eut tout loisir de se familiariser dans sa précédente carrière dans la Marine Nationale et, plus particulièrement, la vente de sous-marins. Tout sauf banal, son parcours lui a permis de maîtriser la force de propulsion sous-marine, la résistance à la pression hydrostatique ou la dynamique des fluides. Un savoir scientifique doublé d’un prosaïsme militaire, bien loin de la destiner au monde du luxe et de la création.

Il faut croire que la magie des profondeurs – faut-il évoquer l’ivresse ? – a fait son œuvre et attiré Violette vers les rivages scintillants de la joaillerie. En remontant à la surface pour changer de vie, elle conserve un regard personnel sur le monde maritime, de son esthétique poétique à sa mécanique particulière, ce qui vit sous la surface, ce qui s’adapte à la pression, ce qui se plie et se déploie. Ses premières collections se peuplent ainsi d’étoiles de mer, d’évocations de pieuvres, de poissons abstraits, comme un prolongement spontané de son expérience passée. Le même monde vu d’un autre poste d’observation. Marseille pour le dessin, le sertissage, la forme finale ; Jaipur pour la taille des pierres, exécutée avec une technicité mondialement réputée. Le tout, au service de séries courtes, esthétiquement fascinantes et techniquement exigeantes. La distribution, elle, reste ciblée, science de la balistique oblige : Whitebird, ByMarie, Le Bon Marché, quelques adresses américaines et sur le site de la marque.

© DR/ Violette Joaillerie

Abonnez-vous à la newsletter