L’Atelier Arthur Dupuy est une jeune maison de parfum créée au cœur de ce qui fut le berceau ancestral des apothicaires-parfumeurs : Montpellier. Sous la direction créative d’Arthur, ce parfumeur de niche cisèle des fragrances originales et inspirées pour des sujets aussi variés que des architectures et lieux emblématiques, des artistes et personnalités et jusqu’à sa ville, à laquelle il dédie une nouvelle collection d’exception. Portrait.
En 2015, Arthur Dupuy, tout jeune créateur, décide de créer son atelier en s’associant avec le Dr Isabelle Parrot de l’Université de Montpellier. Derrière ce binôme inattendu, une démarche inédite qui choisit d’emblée de fusionner la science et la créativité. Spécialisés dans la création de parfum sur mesure en version Haute Couture pour les grands noms de l’Hôtellerie, des projets dans le champ arts et design et même, plus étonnant encore, dans l’univers du transport, les deux associés développent depuis 2019 des lignes de fragrances, d’ambiance ou corporelle, à destination d’un public raffiné, sensible à une approche prônant la qualité, la maîtrise scientifique, l’originalité d’une recherche créative riche en références historiques ou artistiques dans le respect, comme il est de mise pour la nouvelle génération de la parfumerie, d’un engagement éco-responsable.
Arthur Dupuy en quelques notes parfumées
Compositions iconiques pour le célèbre bâtiment de Montpellier, l’Arbre Blanc, étonnante sculpture de l’architecte japonais Sou Fujimoto, commande du tramway de Montpellier pour servir de guide olfactif aux malvoyants et séduire tous les usagers, réalisations pour les grands noms du design hôtelier ou des arts tels que Raphaël Navot (Hôtel National des Arts & Métiers), Pierre-Yves Rochon (Hôtel Le Royal Lyon), Jean-Luc Parant (Artiste, auteur, sculpteur, dessinateur & écrivain), Jeanne Susplugas (artiste plasticienne, photographe, installationniste, vidéaste), sans oublier des gammes subtiles de bougies parfumées et de Cologne éco-responsables, Arthur Dupuy oscille entre dialogue créatif ambitieux et capacité à capter l’air du temps pour le réinterpréter d’une jolie manière.
Tout a commencé…
Arthur Dupuy : « À l’école Paul Bocuse puis, après des études dans l’univers du luxe, le marketing olfactif est devenu rapidement mon terrain de jeu préféré. Ma rencontre décisive avec le Dr Isabelle Parrot, docteur en pharmacie, chercheur et chargée de la licence Parfums et Arômes à l’Université des Sciences de Montpellier, a été l’apport scientifique qui nous a permis de créer notre start-up axée sur les signatures olfactives. Première commande, celle de Monsieur Paul Bocuse pour l’Hôtel Le Royal de Lyon. Une rose cuir subtile, accompagnée d’une note poivrée, en hommage à Pierre Poivre, botaniste lyonnais à qui l’on doit (comme peu de personnes s’en souviennent aujourd’hui, ndlr) la découverte de cette épice extraordinaire aujourd’hui sur nos tables et présente dans beaucoup de fragrances contemporaines. Bien d’autres suivront comme celle de l’Hôtel Arts et Métiers, designer par Raphaël Navot et pour lequel nous avons créé, en plus de l’identité olfactive, toute la gamme des cosmétiques, ou encore celle du célèbre Business Chinese Club parisien, cercle d’affaires franco-chinois. »
Dans l’univers du parfum, quel est votre « twist » ?
Arthur Dupuy : « Notre singularité est sans aucun doute de proposer des fragrances qui entendent se démarquer des pistes classiques et qui peuvent s’exprimer sur de multiples supports. Que ce soit dans l’air ambiant, dans le domaine de la papeterie, sur des matières comme la céramique ou sur textile, même dans l’eau de votre piscine ! Dans notre atelier, tout est possible car l’innovation est au cœur de nos propositions, sans parler du sourcing et des recherches permanentes de matières premières inconnues, autre spécificité de l’atelier à laquelle nous sommes particulièrement attachés. »
Vos coups de cœur ?
Arthur Dupuy : « Nos dernières créations, la gamme “Eau de Montpellier” qui se déploie en 10 fragrances, pour des bougies et sprays d’ambiance d’exception. Un nom symbolique puisqu’il fait allusion au riche passé de Montpellier qui a été, bien avant Grasse, la capitale des parfums. Je citerai également les Cologne de l’Ecusson, quatre Cologne qui répondent aux noms de quatre pièces musicales de Couperin : Les Idées Heureuses, Les Langueurs Tendres, Le Carillon de Cythère et Les Barricades Mystérieuses. Des eaux aux notes d’agrumes, florales, chyprées ou boisées et dont les flacons peuvent être à nouveau réapprovisionnés à la pharmacie de l’Ecusson de Montpellier comme autrefois. »
