Société

Laura Tenoudji Estrosi, sourire d’utilité publique

Comment transformer un confinement anxiogène en stage de coaching positif ? Avec ses live Insta, Laura Tenoudji Estrosi a fait plus que transposer sa routine télévisuelle, elle a touché juste, transmis espoir, soutien et bonne humeur. On like, évidemment.

De la solidarité en temps de crise

“J’étais à Nice au moment du confinement. J’ai décidé de réagir, en me posant une vraie question : comment faire pour aider ? Il me semblait important d’être là, d’apporter de la bonne humeur et surtout un soutien actif aux soignants.” Avec son énergie en apparence inépuisable, Laura a transformé son compte Instagram en chaîne solidaire pour des live propres à éclairer cette période sombre. Elle a ainsi accueilli, en liaison avec d’autres chroniqueurs, des invités tous azimuts, artistes, entrepreneurs, médecins, personnalités ou anonymes, pour témoigner de tous les beaux gestes. “Des coiffeurs stars comme John Nollet ont offert leurs services aux soignants, Thomas Dutronc a donné des cours de guitare, le collectif Collab for Love a vendu des objets de stars aux enchères pour collecter des fonds, dans les quartiers, les associations se sont mobilisées, les taxis et VTC ont offert des navettes gratuites.”

Sur Paris, Nice et l’environnement

Cette période a aussi fait réfléchir Laura sur sa profession. “Les journalistes ont une vraie responsabilité. Il faut se réformer, réinventer un métier. Les réseaux sociaux ont une importance considérable, ils ont permis de garder le contact, la proximité nécessaire, les médias doivent se réinventer.” Le travail à distance lui a permis de réduire les kilomètres entre Paris et Nice. “J’étais déjà habituée à faire peu de conférences de rédaction mais là, ça a très bien fonctionné sans. Et aujourd’hui, j’y pense à deux fois avant de prendre l’avion pour aller à Paris.”
Laura n’est pas fatiguée de voyager mais bien consciente des impacts. “À Nice, j’envisage de ne circuler qu’à vélo. J’aime la ville et j’ai la chance de pouvoir en profiter.” Sur la pollution ? “Cette période de confinement nous a fait revoir et ressentir la nature et l’apprécier, il faut pouvoir préserver ça. Ce qui me révolte, c’est de voir les déchets laissés par les gens, il faudrait être intraitable sur les sanctions.” Et à grande échelle, sur le port ou l’aéroport ? “Pour le Port, j’en ai parlé à mon mari (NDLR Christian Estrosi, maire de Nice), c’est en cours, pour l’aéroport, dossier plus complexe, il s’agit de travaux pour améliorer l’accueil des passagers et on verra bien comment la situation évolue.” Aux premières loges des décisions municipales, la première dame de Nice reconnaît mesurer l’importance de la responsabilité du maire, rendue plus aigüe encore par la crise sanitaire, qui nous a rappelé que les décisions majeures se prennent d’abord autour de nous.

Et demain ?

Si elle fustige volontiers les incivilités, Laura en revanche affiche une foi inébranlable en la nature humaine. “Cette période a prouvé que la solidarité existe. J’ai vraiment confiance en l’avenir.” Réponse à la question rituelle : le monde d’après sera-t-il pire ou meilleur ? “Je suis résolument optimiste, c’est dans ma personnalité. Je pense qu’une société peut exister avec de nouvelles formes d’entraide, que l’on peut s’entendre, travailler ensemble en se débarrassant de la compétition entre nous.” Utopie ? N’est-ce pas ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui ? “L’éducation est importante, la culture aussi” – durant le confinement, Laura s’est investie un peu plus encore dans des projets culturels qui lui tiennent à coeur pour Nice – “il faut transmettre des valeurs positives.”
Cet entretien s’achève pour cause impérieuse de chasse au crocodile. Nul doute que l’intrépide Laura s’en sortira haut la main, dissipant nuages et larmes. Pour être meilleur, que demain soit féminin !