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Culture

Ascension sur le toit du Panorama

Longtemps inutilisé, le toit de l’ancienne manufacture des tabacs de Marseille a profité de la création du musée d’art contemporain le Panorama en 2013 pour être enfin ouvert au public.
Quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent à vous, vous vous sentirez bien petits devant cette immense place (8 000 m²).
Mais rassurez-vous, vous serez vite rejoints par une foule de fêtards les week-end (Soirée On Air) et de cinéphiles les dimanches (Belle&Toile) pour des projections en plein air confortablement installé sur des transats.

Panorama, 41, rue Jobin, 04 95 04 95 04. Entrée libre, 11h-19h du mardi au dimanche, 18h – 23h les WE.

16 juillet 2015

Rencontre Culture

Sam Stourdzé, les Rencontres d’Arles restent une aventure

écrit par Luc Clément

Il a quitté le très confortable poste de fonctionnaire helvétique (il dirigeait le Musée de l’Elysée à Lausanne) pour plonger dans l’expérimentation live du grand festival de la photo.

Sam Stourdzé signe sa première édition à la tête des Rencontres d’Arles. Son état d’esprit ? Sérénité.

Il en faut sûrement pour passer du confort d’une institution à la fragilité et la prise de risque que représente un festival et dont il est pleinement conscient. Les appelant presque de ses vœux. “N’oublions pas que les Rencontres ont été lancées par une bande de copains. Raconter le monde et l’époque, réagir à l’actualité, pour le meilleur et pour le pire, c’est l’ADN d’Arles.” Risque donc mais aussi impertinence. “à l’heure où partout dans le monde, des musées ouvrent à la chaîne, répliquant le plus souvent le format de white box standard, les Rencontres d’Arles se distinguent par leur capacité à investir des lieux d’exposition pas comme il faut, à contaminer la ville en activant des espaces pas forcément adaptés où tout est à inventer.” En tout, ce sont ainsi 20 000 mètres carrés d’exposition que le Festival fabrique cette année, créant un réseau remarquable de hangars désaffectés, d’églises, chapelles, cinéma ou commerces abandonnés qui jouent bien avec l’énergie de la ville.

Ni élitistes, ni populistes, comment les Rencontres d’Arles trouvent-elles leur voie aujourd’hui ?

Sans conteste, les Rencontres d’Arles sont le plus grand rendez-vous professionnel dédié à la photo, avec plus de 13 000 accréditations. “Evidemment, de ce côté-là, le niveau d’exigence est extrême.” Mais Arles, c’est aussi plus de 70 000 visiteurs, amateurs, flâneurs. “J’ai envie de penser que le public est intelligent. Les expositions sont conçues pour que le visiteur butine, se laisse accompagner, construise son itinéraire pour vivre une expérience intime où la surprise est souvent au bout du chemin.” Tout le monde y trouve son compte, même les Arlésiens. “Quand on a proposé d’installer des œuvres de Raymond Hains dans des commerces de la ville, on m’a dit que ça ne marcherait pas. Pourtant, le résultat est formidable, les commerçants sont ravis. Raymond Hains, lui-même, aurait apprécié.” Pas comme il faut, décidemment. Généreux aussi quand, en septembre, l’équipe du festival accueille 10 000 scolaires de la ville, soit 30 classes par jour. Toujours l’envie d’ouvrir, de partager, d’expérimenter en assumant le risque, pourquoi pas, de se tromper.

Expérimenter au risque de se tromper, une audace qui frappe quand on sait l’organisation qu’est un festival.

“Un festival, c’est comme une troupe de théâtre, un tournage de film.” Quand d’une poignée de permanents, l’équipe passe du jour au lendemain à 350 personnes, il faut une vraie maîtrise. D’autant que le festival va plus loin, devenu, depuis sa naissance en 1970, un acteur économique et social de poids. International, certes, mais bien ancré dans le local – sans Arles, il n’existerait pas –, il œuvre ainsi pour la réinsertion sociale en recrutant 200 gardiens, employés et formés durant 7 mois, bien plus que le temps de la manifestation.

Et côté programmation ?

Directeur artistique des Rencontres, Sam Stourdzé s’est entouré de nombreux commissaires d’exposition, multipliant ainsi les propositions. “Arles est une plateforme de rencontres”. On découvre ainsi une expo signée Simon Baker, prestigieux curateur à la Tate Modern de Londres, qui a pris un vrai plaisir à présenter la photographie japonaise dont il est expert. Autre volonté dans cette programmation, le décloisonnement qui voit la photo dialoguer avec l’architecture, le cinéma, le livre ou la musique. “J’ai proposé une collaboration à Martin Parr et Matthieu Chédid. Je ne sais pas ce que ça va produire.” Toujours l’expérimentation délibérée d’un festival résolument pas comme il faut. “De toute façon, les artistes ne sont pas des gens comme il faut.” LC

Rencontres d’Arles, 6 juillet – 20 septembre. Pour tout savoir : rencontres-arles.com

©R. Haughton

19 juin 2015

Rencontre Culture

L’abstraction géométrique belge

écrit par Luc Clément

À l’Espace de l’Art Concret de Mouans Sartoux, cet été, Fabienne Grasser Fulchéri signe un panorama très complet de l’abstraction géométrique en Belgique, reliant les figures historiques aux plasticiens contemporains. Parmi les trois artistes invités, on s’intéresse particulièrement aux propositions d’Ann Veronica Janssens qui, depuis le début des années 80, poursuit une œuvre qui, le plus souvent par des installations in situ, joue sur les perturbations de la perception visuelle ou sonore et questionne la couleur et la lumière, s’incrivant ainsi dans l’histoire de la picturalité. Du 28 juin au 29 novembre 2015.

Espace de l’Art Concret, Château de Mouans, 06370 Mouans-Sartoux, T. 04 93 75 71 50

espacedelartconcret.fr

© Ann Veronica Janssens Cocktail Sculpture, 2008, verre, eau distillée, huile de paraffine, socle en bois, courtesy the artist & Kamel Mennour, Paris © Andrea Rossetti

19 juin 2015

Évènement Culture

La Coste, extension du domaine de l’art

écrit par La rédaction

Au Château la Coste, les œuvres architecturales des plus grands artistes se côtoient à travers champs sans perturber le calme des vignes provençales. Cet été, en plus d’une nouvelle installation monumentale de Sean Scully, des concerts et soirées cinéma nous invitent à nous enivrer d’art !

chateau-la-coste.com

© Louise Bourgeois, “Crouching Spider” 2003 ©Louise Bourgeois Foundation © ADAGP, Paris 2015. Château la Coste.

16 juin 2015

Évènement Culture

Festival Résonance à Avignon

écrit par Sophie Gama

Avignon en plein mois de juillet, ce n’est pas que du théâtre ! Depuis 2009 les festivaliers poussent les portes de lieux emblématiques de la Cité des Papes (cour intérieure du Musée Calvet, l’Espace Jeanne Laurent, l’Ile de la Barthelasse), investis+ par les meilleurs DJ internationaux et locaux du moment. Préparez-vous à recevoir un bon coup d’électrochic. Du 23 – 26 juillet 2015.

festival-resonance.fr

© T. O’Brien

13 juin 2015

Agenda Culture

Festivals, d’Avignon à Aix-en-Provence

écrit par La rédaction

Festival d’Avignon

“Ce réveil douloureux de la France [7 janvier 2015] ouvre-t-il le temps où la culture ne sera plus un ornement touristique ou un luxe superfétatoire mais un lien transcendant les classes, une richesse à faire fructifier et le destin même de la Politique ? […] Artistes, spectateurs, citoyens, notre tâche est grande car il ne s’agit plus seulement de préserver une part de culture dans la rapacité des temps marchands, mais de faire entrer la culture dans un projet de société qui n’existera pas sans elle. […] Il faut agrandir le destin de chacun avec le destin de l’autre, offrir une alternative au communautarisme, promouvoir l’amour de l’esprit, donner sa chance à toutes les formes d’intelligence […]. Avignon ouvre son champ utopique à la manière d’une question incessante : avons-nous renoncé à un monde meilleur ?” Ces mots d’Olivier Py, directeur du Festival, sonnent si juste et fort que nous serons à Avignon, de cœur, d’esprit, avec l’envie de voir se réaliser l’utopie.

Du 4 au 25 juillet. Infos, 04 90 14 14 60, billetterie, 04 90 14 14 14, festival-avignon.com

Festival d’Aix-en-Provence

Inviter à la réflexion, au travail de mémoire et à l’utopie, c’est la tonalité de cette édition 2015 du Festival, dont la programmation artistique affiche une généreuse diversité. Avec notamment, en une même soirée Iolanta de Tchaïkovski et Perséphone de Stravinski, signés Peter Sellars et Teodor Currentzis.

Informations, réservations, La Boutique du Festival : 08 20 922 923, festival-aix.com

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11 juin 2015

Évènement Culture

Festivals de jazz sur la Côte d’Azur

écrit par admiN_06

Cet été, 3 festivals de jazz légendaires font vibrer la Côte d’Azur. Par Laurence Guidicelli

Nice, scène de légendes

C’est à Nice que se déroula le 1^er festival de jazz au monde en 1948. Avant de disparaître l’année suivante pour renaître en 1971. Depuis, les plus grands noms se produisent sur la scène niçoise. L’an dernier, 45 000 spectateurs ont rejoint le Jardin Albert 1^er, transformé pour l’occasion en scène à ciel ouvert. Du 7 au 12 juillet, Nice Jazz Festival mêle à nouveau ses sonorités jazzy à celles de l’électro, du hip-hop, du funk ou du disco. Le pianiste Jamie Cullum, parrain de la manifestation, partage l’affiche avec une trentaine d’artistes. Des légendes comme Charles Lloyd Quartet ou The Kenny Barron, de grandes voix telles Cassandra Wilson, et aussi Yaël Naim, Kurt Elling, Lauryn Hill, Kool and The Gang, Roberto Fonseca ou The Roots. Inédit : un final en apothéose le 12 juillet au matin avec une messe gospel. Gratuite et ouverte à tous.

Du 7 au 12 juillet, tarif normal, 35 €, réduit 25 €.

nicejazzfestival.fr

Juan-les-Pins, doyen éclectique

élitiste, populaire, éclectique, il représente tous les jazz depuis 1960. Swing, be-bop, post-bop, gospel, roots, soul, funk, rock, africain, européen, américain, contemporain ou New Orleans. Pour sa 55^e édition, le doyen des festivals de jazz en Europe revendique la même ouverture artistique. Entre pointures et nouveaux talents, une vingtaine d’artistes enchanteront la mythique Pinède Gould : de Carlos Santana à Gogo Penguin, en passant par Avishai Cohen, Herbie Hancock & Chick Corea, Charles Pasi, Marcus Miller ou Rhiannon Giddens. Au même moment, le Jazz Off investit les rues d’Antibes – Juan-les-Pins avec des concerts et scènes ouvertes, des expositions et animations musicales.

Du 10 au 19 juillet, à partir de 20 € la soirée.

jazzajuan.com

Magic in the moonlight à Cannes

Sur les collines de Cannes, la villa Domergue est un écrin de sérénité loin de l’agitation estivale. Propice aux concerts intimistes, la propriété accueille cette année encore la manifestation Jazz à Domergue dans ses sublimes jardins. Du 2 au 5 août, les spectateurs vibreront aux sonorités de musiciens mythiques et de jeunes prodiges de l’improvisation. 4 soirées exceptionnelles portées par Champion Fulton Trio, qui ouvre le bal avec son jeu délicat et sophistiqué, Tricia Evy Quartet, l’étoile montante de la scène jazz française, Richard Manetti Quintet et ses compositions à la rythmique haute couture, ou Thomas Enhco, qui, à 25 ans, affiche déjà 15 ans de carrière. Magique.

Du 2 au 5 août – Billetterie : 04 92 98 62 77

10 juin 2015

Évènement Découverte Mode Culture

Monaco Fashion Week, l’événement

écrit par admiN_06

Vitrine naturelle du luxe international, lieu de rencontres et d’événement par excellence, la Principauté rêvait d’une manifestation dédiée à l’industrie de la mode. C’est chose faite avec la MC Fashion Week, créée à l’initiative de la Chambre monégasque de la Mode avec le soutien du Gouvernement Princier, de la Mairie de Monaco, de la Direction du Tourisme et Congrès, du Consulat Honoraire de la Fédération de Russie à Monaco et de Società Italia, spécialiste du marché russe. En effet, Année de la Russie à Monaco oblige, cette 3^e édition fait la part belle aux designers russes. Au programme, présentation en avant-première des collections Printemps/Eté 2016 de créateurs internationaux et monégasques, showrooms et échanges réunissant professionnels, acheteurs, journalistes, bloggeurs, leaders, VIP et célébrités dans le somptueux cadre du Musée océanographique de Monaco. 6, 7, 8 juillet.

Information : info@chambremonegasquemode.com

9 juin 2015

Évènement Culture

Le corps parle au Musée international de la parfumerie

écrit par Aurélie Dumarçay

Le Musée International de la Parfumerie présente du 13 juin au 30 septembre 2015 une exposition consacrée à la peau comme support d’expression des identités culturelles. L’expression de la personnalité se construit de mille et une manières : le parfum y participe, mais aussi la peau et son ornementation, interface essentielle entre l’individu et l’autre.

La peau recouvre le corps, elle est l’enveloppe protectrice et une frontière, une toile à animer. Elle peut être recouverte de fards, ornée, percée, tatouée, scarifiée. Les transformations apportées à la peau et au corps sont toujours une signification dans la communication à l’autre. Le sens de ces modifications dépend du contexte culturel ; il peut être fondé sur des valeurs esthétiques, politiques, sociales ou religieuses.

A travers cette exposition, le Musée International de la Parfumerie présente diverses approches de transformations du corps, différents types de « maquillage » de l’Occident à l’Océanie, en passant par l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud. Du maquillage temporaire du visage et du corps aux transformations pérennes du tatouage, du piercing, des scarifications et autres transformations corporelles, le champ des possibles est extrêmement vaste. Avec la mondialisation et le développement des échanges entre les populations, les influences interculturelles s’amplifient donnant lieu à de véritables tendances. Ancrés dans nos sociétés, les artistes contemporains s’emparent également du corps et interrogent ainsi ses limites.

Cette exposition est l’occasion pour le Musée International de la Parfumerie de présenter au public pour la première fois sa riche collection d’objets originaires du Yémen attestant des pratiques liées au maquillage et à la cosmétique. Ce don exceptionnel acquis en 2009 a été rassemblé par le Dr. Hanne Schönig dans les années 1990 dans le cadre de ses recherches sur les artifices de beauté qu’utilisaient les femmes yéménites dans les régions de Sanaa, Ta’izz, la Tihama et le Wadi Hadramaout.

Seront aussi présentes les collections liées au maquillage occidental qui ne sont exposées que ponctuellement dans le musée : affiches de grands illustrateurs du 20ème siècle comme Georges Lepape ou René Gruau ; objets publicitaires ; nuanciers ; boîtes à poudre et poudriers ; houppettes et boîtes à mouches ; rouges à lèvres… Ces collections seront enrichies de prêts institutionnels et privés afin de compléter cette approche sociologique et artistique.

Après l’exposition «MAKE UP, LES FARDS DE LA VIE», printemps 2014, le Museum der Kulturen de Bâle (Suisse) s’associe au Musée International de la Parfumerie pour un prêt exceptionnel d’objets extra-européens évoquant la peinture corporelle en Amazonie, le Tilak indien, l’art du tatouage en Polynésie, en Indonésie, en Asie, le piercing à travers le monde, les scarifications en Afrique, le noircissement des dents au Japon…

Des dispositifs muséographiques interactifs contextualisent les collections présentées et permettent d’élargir le discours aux cinq sens : vidéos, projections, bornes interactives, points olfactifs et tactiles. L’exposition propose aux personnes atteintes de déficience visuelle un parcours adapté à l’aide de matériels spécialement conçus. Un parcours tactile et olfactif, destiné au jeune public, ponctue l’espace de l’exposition.

En complémentarité des activités culturelles et pédagogiques du service des publics, une riche programmation événementielle (spectacles, conférences, ateliers) permet de mettre en avant les pratiques culturelles liées au maquillage.

2 juin 2015

Évènement Culture

Avignon, collection Lambert puissance 2

écrit par Aurélie Dumarçay

Deux ans de travaux, deux fois plus de surface, deux hôtels particuliers, deux expositions majeures, la Collection Lambert est doublement incontournable cet été. À l’Hôtel de Caumont, bâtiment historique de la collection, une expo temporaire en hommage à Patrice Chéreau, en résonnance avec le Festival d’Avignon. Dans les nouveaux espaces de l’Hôtel de Montfaucon voisin, une exposition des chefs-d’œuvre de la collection dont certains jamais montrés. Du 4 juillet au 11 octobre 2015.

Collection Lambert, 5, rue Violette, Avignon – 04 90 16 56 20 – collectionlambert.fr

© Cy Twombly, Pan, 1980 (détail), huile, craie grasse, crayon graphite sur papier lisse ou papier imprimé off-set, 7 éléments, donation Yvon Lambert à l’État français / Centre national des arts plastiques / dépôt à la Collection Lambert en Avignon © Collection Lambert

2 juin 2015