Invité par l’Hôtel Métropole à Monte-Carlo, le chef madrilène y délocalise son restaurant pour transmettre son art unique de la cuisine végétale.
Enfant, Rodrigo de la Calle se souvient que sa famille se divisait en 2 catégories, ceux qui travaillaient la terre et produisaient, et ceux qui cuisinaient. Défi créatif autant qu’instant de partage, la cuisine ne le quittera plus. Il lui faudra plus tard une rencontre décisive avec des botanistes pour qu’il décide d’oublier tout ce qui faisait son métier de cuisinier et de revenir aux sources : le végétal ou, pour reprendre un terme dont il est devenu l’emblème, la gastrobotanique. Dès lors, son choix n’est plus philosophique – répondre à des critères végétariens ou vegan – mais esthétique.
C’est en prônant les infinies possibilités du végétal et, notamment, les incroyables saveurs de variétés oubliées que Rodrigo de la Calle décrocha sa première étoile pour suivre ensuite la trajectoire ascendante d’un chef, considéré comme l’un des tout premiers en Espagne mais aussi en Chine où sa cuisine lui vaut une solide réputation. Invité par Christophe Cussac, chef des cuisines du Métropole Monte-Carlo, Rodrigo y retrouve l’aura de Joël Robuchon aux côtés duquel il eut la chance de travailler. El Invernadero (la serre) s’installe avec toute son équipe à l’Odyssey, le bel espace que conçut Karl Lagerfeld autour de la piscine de l’hôtel Métropole. La réservation et la découverte s’imposent.